4 laboratoires unis dans la recherche contre le cancer

Auteur /Etablissement :
Créé en septembre 2003, le Groupement d'Intérêt Scientifique appelé GIENSAT - Groupe Interdisciplinaire d'Etude de Nouvelles Stratégies Anti-Tumorales - a pour mission de découvrir de nouveaux traitements du cancer à partir des produits d'origine marine.

Cancer : la recherche sous-marine du Gis-GIENSAT

Créé en septembre 2003, le Groupement d’Intérêt Scientifique appelé GIENSAT – Groupe Interdisciplinaire d’Etude de Nouvelles Stratégies Anti-Tumorales – a pour mission de découvrir de nouveaux traitements du cancer à partir des produits d’origine marine.

Les quatre laboratoires qui composent le Gis-GIENSAT ont décidé d’unir leurs efforts pour trouver la molécule qui stimulera notre système immunitaire contre les cellules cancéreuses. Cette molécule se trouve peut-être au fond de l’océan où les chercheurs ont identifié des polysaccharides contenues dans les sécrétions de bactéries vivant entre 2 000 et 4 000 m de profondeur.

Les faunes océaniques : des milieux à explorer pour les biotechnologies
Les biotechnologies n’ont étudié que 2 à 3 % sur les quelques 500 000 espèces que recèle l’Océan. Les travaux sur les polysaccharides s’inscrivent dans les axes prioritaires de recherche du futur cancéropôle du grand Ouest à savoir « l’activité anticancéreuse des produits d’origine marine ».

Un mariage entre chimie et biotechnologie
Le CHU de Brest est présent à travers deux de ses laboratoires – thérapie cellulaire de l’Institut de cancérologie et d’hématologie et laboratoire d’anatomie-pathologique – auxquels se sont associés les laboratoires de biotechnologie des molécules marines d’IFREMER et celui de chimie et biologie des substances naturelles de la faculté des sciences de l’Université de Bretagne Occidentale, soit au total une équipe de 19 personnes. Les chimistes apportent de nouvelles combinaisons de molécules et IFREMER de nouveaux produits anti-tumoraux.

Les travaux récents sur les fucanes (molécules issues des algues) ont révélé une activité anti-tumorale importante, mais les premiers résultats d’études in vivo nécessitent un travail complémentaire pour confirmer ces résultats.

L’instigateur du projet est le Pr Christian BERTHOU, chef du service d’hématologie du CHU de Brest, responsable du laboratoire de thérapie cellulaire et Président de ce nouveau groupement.
Deux partenaires industriels ont rejoint le Gis-GIENSAT : le laboratoire Roche et la société MAT (Monoclonal Antibody Technology)

Une recherche qui allie prudence et espoir
Une autre approche utilisée dans ce programme est l’utilisation des protéines tueuses des lymphocytes cytotoxiques. Ce travail impose l’isolement du gène de la protéine tueuse, le clonage et la production de la protéine recombinante correspondante. Les premiers tests cliniques sont prévus dans cinq à dix ans.
Prochain rendez-vous dans un an
En septembre 2004, le Gis-GIENSAT organisera à l’IFREMER un congrès sur l’activité anticancéreuse des produits d’origine marine.

À lire également

Chiens, poules, lapins : des soignants pas comme les autres 

Depuis quelques mois au sein du CHRU de Nancy, l’Institut de Formation des Aides-Soignants accueille une nouvelle élève pas tout à fait comme les autres. Couverte de poils et possédant de grandes oreilles, Vénus, une chienne cavalier King Charles, est formée dans l’établissement pour soutenir émotionnellement les étudiants. Une approche qui existe par ailleurs dans divers services hospitaliers.

CHU Healthtech Connexion Day : une édition lilloise qui a attiré plus de 1000 participants

Le 2 décembre dernier avait lieu à Lille la 3e édition du CHU Healthtech Connexion Day. A l’heure où 88% des CHU déclarent collaborer avec des start-ups, PME ou grands groupes, cet événement, organisé par la Conférence des Directeurs Généraux de CHU et France Biotech, a permis de montrer à près de 1000 personnes les synergies actuelles et futures au service de la santé des patients. Une édition riche et multi-scènes qui a participé à définitivement installer un rendez-vous et dont nous vous proposons un aperçu photographique.

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.