Le CHU de Toulouse lance une étude clinique sur l’obésité des séniors et recherche 25 personnes minimum, de plus de 60 ans. Objectif : comparer les résultats d’un amaigrissement par chirurgie avec pose d’un anneau gastrique à ceux obtenus après restriction alimentaire simple.
Les volontaires seront répartis en deux groupes par tirage au sort. Un groupe visera une perte de poids importante de 20kg et bénéficiera de la pose un anneau gastrique, une des stratégies de chirurgie de l’obésité. Un autre limitera la perte de poids à 3 voire 5 kg. Cet amigrissement sera obtenu grâce à des mesures diététiques basées sur l’équilibre alimentaire, avec le soutien d’un coach.
Dans les deux cas, tous les participants suivront un entraînement physique encadré, tel qu’il est recommandé lors d’une perte de poids.
Maigrir sans perdre trop de muscle
Une perte importante de poids chez une personne âgée obèse induit une fonte musculaire qui peut nuire à son autonomie si cet amaigrissement n’est pas associé à une activité physique. En effet, chez une personne jeune, une réduction de poids de 10 kg entraîne une perte de 1 kg de muscle, chez une personne âgée la fonte musculaire sera de 3 à 4 kg.
L’objectif principal de cette étude est de comparer l’efficacité de deux stratégies de perte de poids sur les capacités fonctionnelles des personnes âgées obèses bénéficiant d’une activité physique.
L’hypothèse de départ étant qu’une perte de poids importante (par anneau gastrique) améliore plus les capacités musculaires, donc fonctionnelles, qu’une perte de poids plus modérée.
Modalités d’évaluation
L’étude va comparer les deux groupes de participants avec évaluation des capacités musculaires par les indicateurs SPPB (Short Physical Performance Battery) – test de vitesse de marche, tests d’équilibre et test du lever de chaise – et par un test d’effort.
Une étude multicentrique coordonnée par Toulouse
Le CHU de Toulouse coordonne 7 centres (deux à Paris – Hôpital George Pompidou et Hôpital Ambroise Paré – Lille, Lyon, Angers, Nantes et Toulouse) qui réaliseront tous les mêmes travaux scientifiques.
Cette étude a été financée par le Ministère de la Santé, après évaluation de la rigueur scientifique.