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Acquisition d’un TEP en Médecine Nucléaire

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Technique incontournable en cancérologie la TEP est maintenant disponible à Brest. Avec ce formidable outil, le CHU s'est donné les moyens d'une grande avancée dans la prise en charge de ses patients.

Technique incontournable en cancérologie la TEP est maintenant disponible à Brest. Avec ce formidable outil, le CHU s’est donné les moyens d’une grande avancée dans la prise en charge de ses patients.

Le CHU de Brest vient de se doter d’un tomographe à émission de positons (TEP en français ou PET-scan pour les anglo-saxons). C’est l’un des dix premiers appareils de ce type installés en France où, en dehors des centres de recherche, seuls 4 centres étaient équipés pour réaliser des examens au profit des patients. Ces appareils sont considérés comme du matériel lourd et leur installation est très réglementée ; elle nécessite une autorisation ministérielle spécifique, qui n’est accordée que dans le cadre d’une carte sanitaire, comme pour les scanners, les IRM ou les gamma caméras.


Pour répondre aux besoins de la population et combler son retard, la France installera d’ici 5 ans une soixantaine d’appareils sur l’ensemble de son territoire.

La TEP permet de réaliser des bilans précis des pathologies tumorales
Associée aux autres modalités d’imagerie, la TEP apporte aux cliniciens des renseignements fonctionnels complémentaires, pertinents et irremplaçables, à tous les stades de la prise en charge des cancers. Elle constitue également un excellent moyen de contrôle de l’efficacité des traitements et ceci de façon très précoce.

Le fonctionnement de la TEP
Actuellement, la TEP utilise un seul traceur, le 18fluoro-2-déoxyglucose (18FDG). Analogue d’un sucre, ce produit est devenu émetteur de positons par marquage avec du fluor 18. Après avoir été injecté, le 18FDG est capable d’entrer dans les cellules comme son analogue. Il subit ensuite une seule transformation, puis il s’accumule dans les cellules. En pratique, l’utilisation du 18FDG repose sur le fait que les cellules bénignes et les cellules malignes ne le métabolisent pas de la même façon. Il s’accumule en effet de façon préférentielle dans les cellules tumorales et ceci quels que soient l’organe considéré et le type histologique du cancer. Cette accumulation est en relation directe avec le potentiel évolutif des cancers. Ce sont ces propriétés qui expliquent que la TEP au 18FDG ait acquis naturellement un rôle aussi important en cancérologie, toutes tumeurs confondues.

Le cyclotron de Rennes fournisseur en fluor 18

Comme tous les produits émetteurs de positons, le fluor 18 n’existe pas à l’état naturel. C’est une substance artificielle que l’on peut fabriquer dans un cyclotron. Mais le fluor 18 a la particularité d’avoir une demi-vie courte, de 109 minutes. Cette dernière caractéristique signifie qu’en moins de 2 heures la radioactivité initialement disponible a diminué de moitié, ce qui a des conséquences pratiques importantes. En effet, le cyclotron le plus proche de Brest est installé à Rennes. Il sera donc possible d’approvisionner le CHU en sachant que systématiquement, la moitié de la substance préparée à Rennes sera perdue du seul fait de son acheminement. Ce facteur limitant explique qu’au maximum 8 examens pourront être réalisés par jour au CHU de Brest (soit 1500 examens par an). D’autre part, le caractère « périssable » du 18FDG impose une gestion stricte des prises de rendez-vous et le respect absolu des horaires prévus.

La TEP a nécessité des aménagements et des recrutements

Pour démarrer cette nouvelle activité sur le site de l’hôpital Morvan, le CHU de Bresse a dû aménager une salle dédiée au tomographe et des salles spécifiques pour l’accueil et la préparation des patients de façon à respecter les normes de radioprotection très strictes en vigueur. Dans le même temps il a procédé à une rénovation complète du laboratoire chaud où sont stockées et préparées toutes les substances radioactives utilisées. Enfin, le surcroît d’activité généré par la TEP a justifié le recrutement de deux manipulateurs en médecine nucléaire.

La recherche en médecine nucléaire

Le Service de Médecine nucléaire utilisera la TEP dans le cadre de protocoles de recherche menés sur des thèmes aussi variés que l’étude de la réponse thérapeutique dans différents cancers ou l’optimisation de la planification en radiothérapie.

D’après un article du Dr Cheze-Le-Rest, Maître de Conférence Universitaire – Médecine Nucléaire – CHU de Brest

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