Le CHU de Bordeaux inaugure « Les Jardins de l’Alouette », un nouvel établissement spécialisé dans les soins aux personnes âgées souffrant de la maladie d’Alzheimer ou de maladies neuro dégénératives apparentées. D’une capacité de 65 lits dont 6 lits d’hébergement temporaire et 7 places d’accueil de jour, l’Ehpad est présenté comme un centre de traitement et de recherche. Dans les locaux largement ouverts sur un terrain boisé, tout est mis en œuvre pour préserver l’autonomie des résidents, maintenir leur vie sociale, favoriser leur bien-être dans une ambiance chaleureuse. Visite guidée…
L’Ehpad « Les Jardins de l’Alouette » s’organise en 4 maisons en rez-de-chaussée. Trois d’entre elles abritent une vingtaine de chambres. Elles sont construites autour d’une salle à manger et d’un patio comprenant parcours sensoriels. Vastes et colorées dans les tons ocre, les chambres ont été pensées comme des espaces de repos.
Au cœur des bâtiments, une maison dédiée aux activités des résidents et au restaurant. Lumineux avec ses immenses baies, l’espace restauration, lieu de convivialité intergénérationnel, peut accueillir les professionnels de l’hôpital, aux étudiants et aux résidents accompagnés de leurs familles.
Au centre de l’Ehpad, un Pôle d’Activités et de Soins Adaptés
Les ateliers occupationnels et les thérapies non médicamenteuses et stimulantes font partie du projet personnalisé de vie et de soins des résidents. Au choix, des ateliers d’activité physique adapté, d’expression artistique (dessin, peinture, arts plastiques), de stimulation cognitive et motrice, de relaxation et/ou d’hypnose. La création de 3 ou 4 groupes homogènes permet à chaque résident volontaire de bénéficier des activités du PASA au moins un jour par semaine.
Le PASA met aussi à la disposition des personnes hébergées un salon de télévision, une bibliothèque ainsi que des espaces dédiés aux écoutes musicales, à la relaxation, aux activités créatives…
Allier démarche de soins et recherche clinique
La particularité de l’Ehpad « Les Jardins de l’Alouette » est d’allier soins et recherche clinique. Cet Ehpad fait partie intégrante du pôle de Gérontologie clinique du CHU de Bordeaux. Ses programmes de recherche visent à approfondir les relations entre fragilité et activité physique, à évaluer la dépendance des patients atteints de maladies neuro dégénératives, ou encore l’impact des thérapies médicamenteuses et non médicamenteuses sur les troubles du comportement, les relations entre cancers et maladies démentielles. Dès l’entrée, le résident ou son mandataire judiciaire sera averti de la possibilité de participer à des études de recherche et son consentement sera recueilli pour l’utilisation des données biologiques ou cliniques.
La maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées : axe fort de la recherche en Aquitaine
3 cohortes de personnes âgées sont conduites en population générale dans la région et 300 publications internationales ont été produites à partir de ces bases de données. Quant au CHU de Bordeaux, il est porteur du plus grand essai multicentrique français et mondial, l’étude ETNA qui a permis de valider l’intérêt des thérapies non médicamenteuses telles que la stimulation cognitive individuelle ou en groupe, la thérapie par réminiscence, l’art-thérapie et l’exercice physique au cours de la maladie d’Alzheimer. L’étape suivante consiste à étudier leur effet en institution sur les troubles de l’humeur et du comportement, ce que l’unité de lieu des Jardins d’Alouette rend possible.
Ce centre va permettre de poursuivre des projets de recherche menés depuis une dizaine d’années dans le cadre du Consortium Européen de la Maladie d’Alzheimer.
L’EHPAD Les Jardins de l’Alouette
Budget de l’opération = 9,180 M€
. Travaux EHPAD : 8,380 M€
. Equipements : 0,8 M€
Financement de l’opération
Etat : ARS 0,8 M€, Ministère de la Santé 1,2 M€
Conseil Général : 0,65 M€
Autofinancement : CHU 1,672 M€
Emprunt : 4,470 M€
Architectes : Cabinet SEXTANT (Clermont-Ferrand) et MOON SAFARI (Bordeaux)
Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude
Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.