La tablette produit un effet d’anxiolyse aussi important que le médicament, à la fois sur l’enfant mais aussi sur les parents. « L’utilisation de tablettes numériques est un outil non pharmacologique qui peut réduire le stress périopératoire sans effets secondaires en chirurgie ambulatoire pédiatrique » a pu constater le Dr Mathilde de Quieroz Siqueira des Hospices Civils de Lyon.
Pour arriver à cette conclusion le médecin anesthésiste a comparé l’effet des tablettes et celui médicaments sur 112 enfants de 4 à 10 ans répartis en 2 groupes. Le premier a reçu une dose de sédatif (Midazolam), les enfants du second groupe ont pianoté sur une tablette 20mn avant l’intervention. Et les résultats ont été probants, les tablettes ont des vertus apaisantes, elles réduisent le stress et la douleur et permettent de diminuer les doses de médicaments sédatifs d’autant que ces molécules ne sont pas dépourvues d’effets secondaires. Elles peuvent en particulier effacer complètement la mémorisation de l’acte chirurgical et provoquer ainsi des troubles du sommeil, des angoisses à distance de l’intervention.
L’équipe d’anesthésie de l’Hôpital Femme Mère Enfant de Lyon utilise donc régulièrement les tablettes avant les interventions pédiatriques. Les tablettes permettent de réaliser des activités ludiques adaptées à l’âge de l’enfant. L’avantage de ces techniques est que l’enfant est distrait mais surtout qu’il est actif dans sa démarche de distraction, ce qui améliore le résultat de cette technique.
Les travaux de l’équipe d’anesthésie de l’Hôpital Femme Mère Enfant ont été largement relayés par la presse internationale.
Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude
Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.