Le mois d’août a été marqué par la reprise, progressive du nombre de cas Covid.
Le 22 août, le quotidien l’Alsace cite le franchissement d’un nouveau cap depuis l’apparition de l’épidémie : « Coronavirus : en France, plus de 20 000 morts à l’hôpital ». « Selon les chiffres publiés par Santé publique France le 22 août, la France a franchi la barre des 20 000 morts à l’hôpital. On dénombrait ce samedi 23 morts supplémentaires du coronavirus au cours des dernières 24 heures, pour un total de 30 512 depuis le début de l’épidémie ».
Tandis que d’autres journaux se font l’écho d’une possible deuxième vague. « A Marseille, l’hôpital guette et s’inquiète », titre Libération le 23 août. « Epuisés par la première vague, les soignants en redoutent une seconde, alors que le nombre de patients Covid dans les urgences marseillaises repart à la hausse. Mais les décès restent stables ». L’hebdomadaire Marianne évoque également la préparation des hôpitaux à une deuxième vague du Covid-19, tout en revenant sur les difficultés du secteur. « François Braun donne le ton, sans ambages : il a le sentiment que l’hôpital a retrouvé ses vieux démons. Les sous-effectifs, le manque de lits, une administration sourde aux revendications des soignants. Bref un retour à l’austérité. "Sur le plan des protocoles et du matériel nous sommes sans doute prêts à faire face à une deuxième vague. Mais nous ne tiendrons pas longtemps si l’hôpital continue de fonctionner comme avant la crise", estime le chef du pôle urgences au CHR de Metz-Thionville, aussi président du syndicat Amuf (urgences de France). »
Alain Sobel Professeur d’immunologie clinique signe pour sa part une tribune dans Le Monde 11 août dans laquelle il explique qu’à l’hôpital public, « Il y a une confusion des revendications quand on demande plus de lits ». « C’est davantage le personnel et la construction de bâtiments modulables qu’il faut augmenter, explique-t-il tout en regrettant que le Ségur de la santé soit passé à côté d’une réforme profonde du système hospitalier.
Générosité
Le 5 août, le quotidien Les Echos s’est pour sa part intéressé à l’impact financier de la pandémie. Titrant « La lourde facture pour les malades du coronavirus à l’hôpital », Solveig Godeluck explique : "Contrairement à une opération chirurgicale, l’hospitalisation pour Covid-19 ne permet pas de bénéficier d’une prise en charge des soins à 100%. Le reste à charge moyen dans les hôpitaux parisiens s’élève à 1.500 euros sans mutuelle. Les impayés s’accumulent et le débat sur le ticket modérateur resurgit".
Mais l’épidémie a aussi révélé un fort mouvement de solidarité comme le relate France Bleu à propos de l’hôpital d’Annecy le 6 août dernier : « Coronavirus : en deux mois et demi l’hôpital d’Annecy a récolté six fois plus de dons qu’en une année ». « Au plus fort de l’épidémie de Coronavirus, le Centre Hospitalier Annecy-Genevois (CHANGE) a récolté 465 000 euros de dons. Une partie de l’enveloppe a déjà permis d’acheter des respirateurs. L’argent va également servir à améliorer la qualité de vie des soignants. »
A Visage découvert
Le photographe Laurent Hini nous propose également son nouveau livre photo « À visage découvert : en immersion dans l’hôpital durant la vague Covid-19 ». « Au travers des images de son photoreportage, on découvre le quotidien du personnel soignant, des moments douloureux jusqu’aux moments de grâce. Le projet de livre est actuellement sur Ulule, et les bénéfices seront reversés au personnel soignant de l’Hôpital Bichat AP-HP. Le livre comprend 148 pages. Il est édité en format 20 x 30cm, à l’italienne (paysage).»
Le vécu des professionnels de santé est également à retrouver dans les pages du Quotidien du Médecin « Histoires vécues en temps de Covid », comme ce témoignage « La drôle de guerre » publié le 21 août : "Tout paraît ordinaire, mais rien ne l’est. » Ce médecin partage ses réflexions sur la vie en temps d’épidémie et de confinement. « Une drôle de guerre où il ne se passe rien d’autre que l’attente », écrit ce psychiatre. Durant le mois d’août, « le Quotidien » publie les témoignages de médecins confrontés à la crise épidémique. Merci à eux de partager avec leurs confrères ces moments qui les ont marqués".
A lire enfin l’article de Challenges publié le 23 août et consacré à « Ces médecins et hôpitaux aux petits soins pour les grandes fortunes » « Les grandes fortunes n’ont pas le même parcours santé que le simple particulier. Le réseau et l’influence leur permettent d’accéder rapidement aux meilleurs médecins, dans les établissements les plus confortables. » Instructif.