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Audit pour évaluer et diminuer le temps d’attente aux urgences

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Le service des urgences générales du CHU s'est engagé en mai 2005 dans une démarche d'audit pour évaluer et diminuer les temps d'attente aux urgences. Cette démarche menée par la MEAH (mission nationale d'expertise et d'audit hospitalier) se déroule sur 18 mois. A partir du diagnostic de la situation, un plan d'actions a été défini. Il concerne tous les professionnels et les partenaires du service d'accueil et de traitement des urgences : l'imagerie, la biologie, les services cliniques d'aval des urgences, les transports internes... Les premières mesures mises en place début 2006 et commencent à porter leurs fruits.

Le service des urgences générales du CHU s’est engagé en mai 2005 dans une démarche d’audit pour évaluer et diminuer les temps d’attente aux urgences. Cette démarche menée par la MEAH (mission nationale d’expertise et d’audit hospitalier) se déroule sur 18 mois. A partir du diagnostic de la situation, un plan d’actions a été défini. Il concerne tous les professionnels et les partenaires du service d’accueil et de traitement des urgences : l’imagerie, la biologie, les services cliniques d’aval des urgences, les transports internes… Les premières mesures mises en place début 2006 et commencent à porter leurs fruits.

Le diagnostic de la situation a permis dans un premier temps de valoriser la durée de passage au service d’accueil et de traitement des urgences (mars 2005) :
– consultation sans acte complémentaire : 2h 00 ;
– consultation avec actes complémentaires : 4h30 ;
– hospitalisation : 11h00 (pour les moins de 15 ans).

Pour les simples consultations, ce résultat est proche de ceux des autres hôpitaux. En revanche, pour les autres résultats, notamment les temps de passage avant hospitalisation, les 11 h sont à comparer à des temps inférieurs à 5 h dans les autres établissements.

Dans un second temps, un plan d’actions a été dégagé pour permettre de répondre à cinq objectifs :
– connaître l’activité et le temps d’attente en temps réel (informatisation du service, tableau de bord d’activité) ;
– assurer une régulation médicale du fonctionnement du service avec la mise en place d’un « médecin référent coordonnateur » qui est l’interlocuteur privilégié des services ;
– optimiser la gestion des flux (réflexions sur les circuits, sur les modalités d’hospitalisation de certains patients, fonctionnement de l’unité post accueil) ;
– rapprocher les plateaux techniques notamment la biologie et l’imagerie (installation d’un système pneumatique pour acheminer automatiquement les tubes aux laboratoires) ;
– réduire les temps d’attente liés à l’hospitalisation avec la mise en place d’un logiciel « dispolits » ;
– améliorer la qualité de la prise en charge soignante et l’information donnée aux patients et aux familles.(adapter le logiciel résurgence pour disposer d’un plan de soins).

Les premiers résultats de cet audit sont tout à fait encourageants malgré une augmentation de l’activité puisqu’ils montrent une baisse de la durée du temps d’attente (entre mars 2005 et mars 2006) tous patients confondus d’environ 1h (de 6h46 à 5h49) et de 2h pour les hospitalisés (12h37 à 10h13). La part des hospitalisés dans les passages a été également réduite passant de 34,43 % à 32,51 %.

Cet audit et les résultats qui en découlent n’ont été possibles que grâce à la mobilisation des personnels médicaux et non médicaux du service d’accueil et de traitement des urgences qu’il convient de saluer.

Toutefois leur action n’aura d’impact durable et de grande ampleur que si toute la chaîne des professionnels du CHU adhère à cette volonté de réduire les temps de passage des patients aux urgences.

La contribution de tous est nécessaire dans les services cliniques (« dispolits », sorties faites tôt dans la journée), dans les services médico-techniques (imagerie, biologie) et dans les services logistiques (transports).

Fort de cette expérience positive, le CHU de Rennes s’est engagé avec la MEAH dans un second audit sur les blocs opératoires.

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