AVC : deux infirmières d’éducation thérapeutique pour accompagner les patients

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Expliquer l'accident vasculaire cérébral et l'accident ischémique transitoire aux personnes qui en sont victimes, leur présenter les traitements, les inciter à adopter des comportements bénéfiques pour leur santé, les entraîner à une prise de décision adaptée lors de situations inhabituelles. Tels sont les enjeux du programme d'éducation thérapeutique* triennal que vient d'adopter l'unité neuro-vasculaire (UNV) du CHU de Nantes. Une mission dévolue à deux infirmières spécialisées. Témoignages...

Expliquer l’accident vasculaire cérébral et l’accident ischémique transitoire aux personnes qui en sont victimes, leur présenter les traitements, les inciter à adopter des comportements bénéfiques pour leur santé, les entraîner à une prise de décision adaptée lors de situations inhabituelles. Tels sont les enjeux du programme d’éducation thérapeutique* triennal que vient d’adopter l’unité neuro-vasculaire (UNV) du CHU de Nantes. Une mission dévolue à deux infirmières spécialisées. Témoignages
Emmanuelle Heuzé, infirmière d’éducation thérapeutique au sein de l’unité neuro-vasculaire (UNV) du CHU de Nantes apprécie cette nouvelle orientation professionnelle et l’opportunité de tisser des liens plus étroits et continus avec les patients. Depuis l’obtention de son diplôme en  2006 à l’Ifsi du CHU de Nantes, Emmanuelle Heuzé a toujours travaillé en neurologie, d’abord en neurologie dite classique puis durant deux ans elle a assuré des remplacements de nuit sur tous les services de neurologie (neurochirurgie, neuro-vasculaire, neurologie et neuro-traumatologie). En 2009, elle était affectée à l’unité de neuro-vasculaire où elle a rencontré Pascale Gouzy, devenue elle aussi infirmière éducative. Diplômée en 2000 de l’IFSI Croix-Rouge Française de Tours, Pascale Gouzy  a connu successivement le CHU de Tours, un hôpital local, puis les CHU de Poitiers  et enfin de Nantes en novembre 2005. Elle exerce dans l’unité neuro-vasculaire depuis juillet 2007 et partage son temps entre l’éducation thérapeutique et les soins.

Toutes deux ont suivi la formation de 5 jours 1/2 proposée par proposée par l’Instance Régionale d’Education et de Promotion de la Santé (IREPS) « De la sensibilisation à l’éducation thérapeutique à l’organisation d’un programme d’éducation thérapeutique du patient ». Désormais, elles peuvent explorer la facette "éducative" de leur métier d’infirmière. «D’ordinaire, les infirmiers sont assez pressés par le temps et font essentiellement des soins dit techniques. L’éducation thérapeutique nous permet de d’accompagner le patient d’une autre manière, en mobilisant ses propres capacités afin de d’acquérir et/ou maintenir les ressources nécessaires pour gérer sa vie de manière optimale.» relate Emmanuelle Heuzé.
«Grâce au programme d’éducation thérapeutique, le patient devient "acteur" de sa maladie et non plus passif. Nous ne sommes plus là pour les "soigner" mais pour les aider à mieux prendre en charge leur état de santé et nous plaçons notre expérience des soins neuro-vasculaires au service de la prévention de la récidive et de l’amélioration de la qualité de vie après un AVC» renchérit Pascale Gouzy.
Le programme éducatif débute durant l’hospitalisation et peut se poursuivre après la sortie d’hôpital avec la possibilité de faire participer un proche. Les sessions se déroulent sous forme d’entretiens individuels ou de séances collectives durant lesquelles les patients partagent leur expérience de la maladie. Une dynamique de groupe se crée aux effets stimulants. «A partir de ce que la personne a compris et de l’image qu’elle se fait de son AVC, nous travaillons avec elle sur ces représentations pour lui permettre d’acquérir de nouveaux savoirs sur la maladie. Le but est de donner des "clés" à la personne qui lui permettront de trouver elle-même ou en concertation avec les autres des solutions aux difficultés rencontrées dans sa vie quotidienne avec l’AVC.» résume Pascale Gouzy
Déployée depuis juin 2012, date du feu vert donné par l’agence régionale de santé (ARS) qui finance une partie du temps soignant nécessaire, cette nouvelle activité bénéfice également du soutien d’un laboratoire désireux d’améliorer le parcours de soins des malades.

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