En avril, les journaux économiques se sont intéressés à la note de conjoncture de Dexia « la banque qui accorde aux établissements publics de santé presque la moitié de leurs prêts» précise Olivier Auguste dans le Figaro du 6 avril. Le journaliste rappelle que « La dette des hôpitaux français atteignait 22 milliards d’euros fin 2009, contre 20,1 milliards un an plus tôt ». Or souligne-t-il si 72% des hôpitaux français ont terminé 2009 sur un excédent, l’ensemble du système affiche cependant un déficit – imputable aux gros établissements : « celui de l’AP-HP, premier CHU de France est passé d’une vingtaine de millions d’euros en 2008, à 96 millions en 2009 – il devrait se stabiliser à cette hauteur en 2010 ». Pour remédier à cette situation l’AP-HP a commencé à réduire son personnel par le non-remplacement d’une partie des départs naturels (700 postes supprimés en 2009 ; 897 en 2010, essentiellement non-soignants). Dans les Echos du 7 avril, Vincent Collen insiste sur les investissements, la barre des 7 milliards devrait être franchie en 2010 et cite Alain Hériaud, président de la conférence des patrons de CHU « Les hôpitaux ont rénové leur parc immobilier, acheté des IRM, des scanners…Il fallait se remettre à niveau. Rien d’important n’avait été fait depuis les années 1980 ». En ce qui concerne le déficit des 32 CHU évalué à 380 millions d’euros pour l’exercice 2010 contre 420 en 2009, Alain Hériaud voit dans cette amélioration les premiers effets des plans de retour à l’équilibre.
Quelques jours plus tard, la fièvre des palmarès hospitaliers gagne le Figaro Magazine. Le 16 avril, en partenariat avec le Guide Santé, l’hebdomadaire publie 8 éditions interrégionales des meilleurs établissements dans 30 disciplines. 5 de ces publications réservent leur 1ère de couverture aux CHU de Lille, Marseille, Paris, Toulouse, Tours. L’excellence hospitalo-universitaire est reconnue mais certains établissements ne s’y retrouvent pas – les rédacteurs ayant exclu de leurs classements les structures certifiées avec visite de suivi. « Les évaluations réalisées tous les quatre ans par la Haute Autorité en Santé auprès des hôpitaux et cliniques sont de plus en plus exigeantes. » note la journaliste Martine Betti Cusso qui reconnaît l’effort particulier que représente l’amélioration de la qualité pour les CHU : « …Un motif supplémentaire de mettre à l’honneur les CHU qui parviennent à obtenir d’excellents scores. En effet, la difficulté de l’exercice croit avec la taille. Plus le personnel à coordonner et à fédérer autour d’un projet est nombreux et plus il est ardu d’atteindre le plus haut niveau de certification. »
L’actualité des CHU, c’est aussi
– la mise en place d’études épidémiologiques d’ampleur : dans le Point du 12 avril, Pablo René-Worms présente la cohorte Elfe qui suivra à la loupe 20 000 nouveau-nés jusqu’à leur majorité.
– l’alerte au distilbène relayée par le JDD du 4 avril dans un article ayant pour titre « Grossesse : le Distilbène mis en cause »
– de nouveaux espoirs grâce à la biothérapie efficace contre le cancer et la perte de vision annonce Le Parisien du 12 avril
– la haute technologie au service de la santé avec le sacre des robots : « nouvelles stars du bloc opératoire » selon Sandrine Cabut dans le Figaro du 19 avril
A retenir aussi la journée nationale d’action pour la défense de la santé, la protection sociale et l’hôpital public qui s’est tenue le 2 avril 11. Selon le Nouvel Observateur et l’AFP « Des milliers de personnes ont participé à des rassemblements contre la politique de santé du gouvernement. » Rassemblés dans plusieurs villes à l’appel d’un large mouvement d’associations d’usagers, de syndicats et de partis politiques, les manifestants ont dénoncé la privatisation du système de santé, l’augmentation du reste à charge pour les patients et la réduction des emplois et des moyens… La veille, dans un état des lieux dressé par Alexandra Chaignon, l’Humanité avait recensé les maux dont souffre la santé de proximité : inégales répartitions des médecins, dépeçage des hôpitaux, menaces sur les pharmacies et les laboratoires d’analyses… Selon la journaliste « L’avancée des déserts médicaux, observée l’an dernier par l’Insee dans les zones rurales comme urbaines, ne s’est pas tarie et les différentes solutions qui ont été mises en place se soldent quasiment toutes par des échecs, à commencer par l’aide à l’installation de médecins entérinée par la loi HPST (hôpital, patients, santé, territoires) de 2009. »
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