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Benoît Leclercq répond aux inquiétudes suscitées par les réformes

Le 26 mars 2010, Benoît Leclercq, directeur général de l'AP-HP, signe l'éditorial du webzine où il rappelle les enjeux du plan stratégique et l'importance de négocier les projets dans le cadre d'un dialogue social rénové.

Le 26 mars 2010, Benoît Leclercq, directeur général de l’AP-HP, signe l’éditorial du webzine où il rappelle les enjeux du plan stratégique et l’importance de négocier les projets dans le cadre d’un dialogue social rénové.

« L’AP-HP est aujourd’hui rentrée dans une phase concrète d’élaboration de son plan stratégique 2010-2014. Ce processus a été engagé il y a environ 18 mois par la Direction générale avec la Gouvernance médicale représentative. Il a donné lieu à de nombreuses analyses sur l’évolution des besoins des patients franciliens et sur la meilleure façon pour l’AP-HP d’y répondre.

Notre institution doit relever de nombreux défis que nul ne peut ignorer. Certains lui sont propres, d’autres la dépassent. Mais nous savons que la pratique de la médecine va évoluer. Déjà, les techniques ambulatoires se développent, les patients hospitalisés restent moins longtemps à l’hôpital. Les appareillages médicaux, de plus en plus complexes et performants, permettent des progrès formidables pour les malades et transforment nos métiers. L’informatisation des processus accélère et sécurise la circulation de l’information médicale, en rendant chacun plus solidaire du travail de son voisin. Nous ne pouvons rester en dehors de ce qui se joue autour de ces transformations, qui sont autant de progrès déterminants pour la santé et la qualité de vie des patients.

Notre institution représente un ensemble hospitalier unique au monde, produisant 50% de la recherche médicale française, assurant la formation de 20% des médecins, employant plus de 90 000 personnes, soignant 7 millions de patients. L’AP –HP est emblématique de notre système de santé- juste et équitable- que tant de pays nous envient. Cet ensemble réputé dans le monde entier, dont l’unité fait la force, c’est notre devoir de le préserver.

Avec 37 hôpitaux à adapter de façon continue pour qu’ils soient toujours au meilleur niveau de qualité, de sécurité et de performance, nous sommes fragiles ! D’où l’engagement de l’AP-HP dans une politique d’investissement sans précédent, qui a doublé ces cinq dernières années (500 millions d’Euros par an). Cette politique est orientée pour répondre avant tout aux besoins de nos patients, pour leur donner accès à une médecine moderne en progrès constant, pour qu’ils soient accueillis dans des structures hospitalières humaines, fonctionnelles, performantes et innovantes. Qui peut contester que les hôpitaux ont besoin d’investissement et de modernisation ? Qui peut nier que certains sites sont tellement vétustes qu’ils sont de moins en moins adaptés à une activité hospitalière moderne ? L’évolution des pratiques soignantes, des techniques médicales et informatiques réduit les besoins de surfaces hospitalières et doit nous conduire à nous adapter pour accueillir mieux et davantage de patients dans des sites rénovés ou reconstruits, même s’ils sont en nombre moins importants.

J’entends les inquiétudes et les interrogations que suscitent nos réformes. Nous avons pourtant, en conjuguant nos forces, les compétences et les ressources pour conduire ce changement qu’appelle notre maison, qui doit rester le modèle français de référence. L’inertie et l’immobilisme seraient le pire ennemi de notre unité.

Les discussions que j’ai eues ces derniers jours avec les organisations syndicales et que je souhaite poursuivre doivent nous permettre de bâtir un plan stratégique qui nous projette résolument dans l’hôpital du 21° siècle. Je suis profondément convaincu qu’il permettra d’offrir aux patients une médecine encore plus performante, avec des conditions de travail dignes de la qualité de nos professionnels.

Je souhaite que les projets du plan stratégique soient négociés avec les représentants de tous les professionnels hospitaliers, dans les instances représentatives centrales et locales, dans le cadre d’un dialogue social rénové que j’appelle de mes voeux.

L’opportunité de nous moderniser est aussi celle de démontrer le sens de notre unité. C’est une invitation à mieux soigner tout en travaillant mieux.

Moderniser l’AP-HP, pour les patients comme pour les professionnels hospitaliers, c’est mon ambition et c’est surtout mon engagement. »

Benoît LECLERCQ

Source : Editorial de Benoît Leclercq sur le webzine de l’AP-HP.

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