Cancer du péritoine : Amiens adopte la CHIP

Auteur /Etablissement :
Pour la première fois en Picardie, une chimio-hyperthermie intrapéritonéale (CHIP) vient d’être réalisée au CHU Amiens-Picardie sur un patient souffrant d’un cancer colorectal avec métastases au niveau du péritoine (membrane qui tapisse les organes de l’abdomen). Grâce à ce traitement les chances de survie augmentent de 50% à 5 ans, alors qu’elles restent faibles avec une classique chimiothérapie intraveineuse.

Pour la première fois en Picardie, une chimio-hyperthermie intrapéritonéale (CHIP) vient d’être réalisée au CHU Amiens-Picardie sur un patient souffrant d’un cancer colorectal avec métastases au niveau du péritoine (membrane qui tapisse les organes de l’abdomen).  Grâce à ce traitement les chances de survie augmentent de 50% à 5 ans, alors qu’elles restent faibles  avec une classique chimiothérapie intraveineuse.
La chirurgie traite la maladie visible et la CHIP traite la maladie invisible résiduelle
La chimio-hyperthermie intra-péritonéale (CHIP) est une intervention chirurgicale lourde au cours de laquelle  toutes les lésions cancéreuses visibles sur le péritoine sont retirées. Cette ablation est suivie d’une chimiothérapie particulière qui consiste à laisser baigner les organes abdominaux dans un bain de chimiothérapie à 42°C pendant 30 minutes environ afin d’éliminer le maximum de cellules cancéreuses. La chimiothérapie est donc administrée directement à l’intérieur de la cavité abdominale.

L’action combinée de la chaleur et de la chimiothérapie détruit les cellules tumorales microscopiques. La chimiothérapie ainsi délivrée pénètre directement les tissus baignés sur 1 à 2 mm de profondeur et élimine ainsi les nodules cancéreux non visibles. La CHIP permet d’exposer les sites tumoraux à des concentrations élevées de chimiothérapie qu’il serait impossible d’atteindre par voie intraveineuse pour des raisons de toxicité.
Après ce traitement, les patients suivent une chimiothérapie plus classique. La pratique de la CHIP est longue (en moyenne 10h d’intervention au bloc opératoire) et requiert un investissement important des équipes médicales et soignantes. Cette nouvelle modalité de traitement des cancers colorectaux ne se conçoit que dans le cadre de fédérations rodées à la prise en charge des formes complexes de cancers colorectaux, pouvant mettre à disposition des patients des équipes oncologiques, anesthésiques, chirurgicales et soignantes expertes.

À lire également

Impact du sport extrême sur le cœur et les poumons  : les résultats d’une étude montpelliéraine révélés

Une équipe de chercheurs du CHU de Montpellier et du laboratoire PhyMedExp (INSERM, CNRS, Université de Montpellier) viennent de publier une étude sur les effets d’un ultra-triathlon sur les fonctions cardiaques et respiratoires. Leurs résultats, publiés dans la revue scientifique Sports Medicine, apportent un éclairage nouveau sur les conséquences physiologiques des efforts sportifs extrêmes.

Réduire les risques, accélérer la récupération : le CHU Grenoble Alpes mise sur la pré-habilitation chirurgicale

Le CHU Grenoble Alpes vient de franchir une nouvelle étape en mettant en place une hospitalisation de jour au sein de son service de chirurgie digestive. Ce dispositif, axé sur la pré habilitation chirurgicale, vise à préparer les patients à des interventions lourdes en optimisant leur condition physique, psychologique et nutritionnelle.

La Réunion devient autonome pour l’irradiation corporelle totale 

À l’occasion de la journée mondiale du cancer, le CHU de La Réunion a annoncé l’arrivée d’une nouvelle technique de conditionnement des patients en vue d’une allogreffe de moelle osseuse. La concrétisation d’une innovation majeure dans la prise en charge en hématologie qui permet à l’île de ne plus dépendre de la métropole.