L’étude ANTARCTIC vient de démontrer l’intérêt d’un traitement antiplaquettaire simple et unique sans nécessité pour les patients de revenir à l’hôpital par rapport à un dispositif plus lourd qui oblige à ajuster le traitement au résultat de test de la fonction plaquettaire. Le CHU de Nîmes se réjouit à plus d’un titre de ces travaux et de leur issue. D’abord parce que cette recherche co-conduite par Nîmes et l’AP-HP est une des rarissimes études en cardiologie s’intéressant aux sujets âgés de plus de 75 ans alors que ces même patients représentent 30 à 40 % des patients hospitalisés pour infarctus. Ensuite parce qu’elle prouve l’intérêt d’un protocole allégé
L’étude ANTARCTIC vient de démontrer l’intérêt d’un traitement antiplaquettaire simple et unique sans nécessité pour les patients de revenir à l’hôpital par rapport à un dispositif plus lourd qui oblige à ajuster le traitement au résultat de test de la fonction plaquettaire. Le CHU de Nîmes se réjouit à plus d’un titre de ces travaux et de leur issue. D’abord parce que cette recherche co-conduite par Nîmes et l’AP-HP est une des rarissimes études en cardiologie s’intéressant aux sujets âgés de plus de 75 ans alors que ces même patients représentent 30 à 40 % des patients hospitalisés pour infarctus. Ensuite parce qu’elle prouve l’intérêt d’un protocole allégé « Mesurer et ajuster les traitements en fonction des tests réalisés, en plus d’être coûteux et complexe, n’apporte pas de bénéfice clinique » résument les scientifiques. Enfin parce que la qualité et la pertinence des travaux ont retenu l’attention du comité de lecture exigeant du Lancet.
L’étude a été menée sur 877 patients dans 35 centres français. Après une angioplastie coronaire pour syndrome coronaire aigu les patients pouvaient recevoir deux traitements, soit l’antiplaquettaire simple et unique soit un traitement antiplaquettaire adapté à un test de fonction plaquettaire selon la randomisation (choix aléatoire des patients testés) effectuée.
Les résultats montrent que le traitement médical simple, sans mesure biologique supplémentaire, est parfaitement efficace. « Les résultats, que des analyses complémentaires viendront affiner, confirment ainsi la nécessité d’adapter la prescription de traitement antiplaquettaire à la situation clinique du patient et non à une mesure biologique. Ces résultats sont importants et devraient modifier les recommandations européennes de cardiologie sur l’intérêt des tests plaquettaires chez les patients à haut risque ». commente le Pr Guillaume Cayla, professeur des universités – praticien hospitalier du service Cardiologie du CHU de Nîmes. Le Pr Cayla est l’investigateur principal de cette recherche conduite avec l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP). Le nîmois est aussi le premier signataire de l’article publié dans le Lancet. Cette recherche a été simultanément présentée au congrès annuel de la Société européenne de cardiologie à Rome qui réunissait plus de 30 000 participants en août 2016.
Ces travaux mettent le CHU de Nîmes et la recherche clinique française à l’honneur sur la scène internationale lui permettent d’augmenter ses scores (impact factor) dans le domaine de la recherche clinique tout en gagnant en visibilité auprès de la communauté scientifique mondiale
ARTIC et ANTARCTIC font avancer la connaissance
L’étude ANTARCTIC fait suite à l’étude ARCTIC dans laquelle le service de Cardiologie du CHU de Nîmes avait été très impliqué, et qui avait été publiée par le groupe ACTION en 2012 dans The New England Journal of Medecine
ANTARCTIC a été coordonnée par un groupe de recherche académique français, le groupe ACTION (www.actioncoeur.fr), basé à la Pitié-Salpêtrière (AP-HP), dirigé par le Pr Montalescot (co investigateur principal) et dont le Pr Cayla est l’un des membres. Ce groupe de recherche est spécialisé dans les études spécifiques sur la cardiologie.