Pour la 1ère fois en France, un patient souffrant d’insuffisance respiratoire due à une fuite de valve cardiaque a bénéficié de l’implantation d’un anneau pour réduire le diamètre de sa valve par chirurgie mini-invasive. L’intervention s’est déroulée au CHU de Lille en août 2018. Le patient s’est rapidement rétabli et a regagné son domicile dans de bonnes conditions. D’autres interventions sont d’ores et déjà programmées.
L’insuffisance ou fuite mitrale est la maladie des valves cardiaques la plus fréquente. Elle est responsable d’insuffisance cardiaque, une pathologie très invalidante provoquant des essoufflements au moindre effort, et l’apparition d’œdèmes dans les jambes. Elle apparaît avec l’âge, et peut être favorisée par la présence d’une anomalie congénitale.
Le nouveau procédé évite au malade de subir une chirurgie lourde consistant à ouvrir le thorax afin de réparer ou de remplacer la valve par une prothèse. Cette avancée thérapeutique, pour les patients les plus graves pour lesquels aucun des traitements à disposition actuellement n’est efficace, a été adoptée par la "HeartTeam" de l’Institut Cœur Poumon, spécialisée dans le traitement des valvulopathies. L’équipe est dirigée par le Pr Eric Van Belle et le Dr Thomas Modine
Un anneau est implanté autour de la valve cardiaque malade, sans ouvrir le thorax du patient.
"Le traitement des maladies valvulaires est en pleine révolution. Après la valve aortique (TAVI) c’est au tour de la valve mitrale de bénéficier du progrès des interventions mini-invasives. Notre équipe est parmi les très rares équipes au monde à pouvoir offrir à ces patients les dernières techniques innovantes dans ce domaine." s’enthousiasment les Pr Eric Van Belle, Chef du pôle cardiovasculaire et pulmonaire et Dr Thomas Modine, chirurgien responsable du centre de valvulopathies