Rétrécissement aortique, insuffisance mitrale… l’implantation de valve par voie percutanée (TAVI) pour traiter les valvulopathies chez des patients fragiles tend à se simplifier grâce à la découverte de chercheurs lillois. Les scientifiques ont mis en évidence un nouvel indicateur présent dans le sang qui renseigne sur les risques d’insuffisance aortique. Vérifiée sur une cohorte de 400 patients volontaires, cette avancée a fait l’objet d’une publication dans la revue scientifique internationale, The New England Journal of Medicine le 28 juillet 2016.
Rétrécissement aortique, insuffisance mitrale… l’implantation de valve par voie percutanée (TAVI) pour traiter les valvulopathies chez des patients fragiles tend à se simplifier grâce à la découverte de chercheurs lillois. Les scientifiques ont mis en évidence un nouvel indicateur présent dans le sang qui renseigne sur les risques d’insuffisance aortique. Vérifiée sur une cohorte de 400 patients volontaires, cette avancée a fait l’objet d’une publication dans la revue scientifique internationale, The New England Journal of Medicine le 28 juillet 2016.
L’implantation de valve aortique par voie percutanée (TAVI) consiste à remplacer la valve aortique chez des patients ne pouvant pas supporter une chirurgie à cœur ouvert. Cette technique mini-invasive comporte de nombreux avantages : une durée d’hospitalisation réduite pour un plus grand confort du patient et surtout de très bons résultats. Dans la majorité des cas, après un TAVI la valve aortique du patient retrouve un fonctionnement normal et l’espérance et de la qualité de vie des patients s’en ressent.
Opérer le cœur sans ouvrir la poitrine : une technique innovante en pleine expansion mais dont le développement est ralenti par la difficile détection des risques de complication Dans près de 15 % des cas d’implantation de valve, une complication, appelée «insuffisance aortique», peut subvenir en raison d’un mauvais positionnement de la nouvelle valve. Une correction peut être réalisée pendant l’intervention, le cas échéant. Jusqu’à présent, l’identification en cours d’opération était complexe et nécessitait que le patient soit endormi afin de combiner plusieurs techniques de contrôle dont une échographie par voie oesophagienne. Les travaux lillois montrent qu’une simple prise de sang suffit à vérifier le bon positionnement de la nouvelle valve du patient
Menée avec la participation de près 400 patients au sein des CHRU de Lille, Strasbourg et Toulouse, la recherche lilloise valide le « facteur Willebrand » en tant qu’indicateur de diagnostic fiable. Présente dans le sang, cette protéine est identifiée à partir d’une prise de sang ; un prélèvement simple qui facilite et accélère le diagnostic sur la qualité du positionnement de la nouvelle valve. L’indicateur testé est également fiable pour contrôler l’efficacité du traitement et prédire la mortalité à un an.
Cette recherche débouche sur un progrès médical qui simplifie les pratiques soignantes pour une prise en charge améliorée, tout en maintenant l’assurance d’une sécurité maximale pour le patient.
Une recherche issue d’une combinaison d’expertises uniques concentrées à Lille Cette innovation témoigne de la richesse des collaborations déployées sur le campus hospitalo-universitaire lillois entre les services de cardiologie, de chirurgie cardiaque et de l’Institut d’Hématologie Transfusion du CHRU de Lille et les laboratoires de l’Université de Lille, l’Inserm et de l’Institut Pasteur de Lille. Ces expertises cliniques et scientifiques se trouvent réunies notamment au sein du nouvel Institut Cardio-Pulmonaire de Lille et dans le Centre de référence lillois « Maladie de Willebrand ».