L’équipe du service de rythmologie cardiaque de l’hôpital de la Timone, dirigé par le Pr Jean-Claude Deharo, vient de d’implanter sous la peau un nouveau type de défibrillateur. Sans cette innovation, la patiente aurait dû subir une chirurgie extrêmement lourde et complexe. Le service marseillais fait partie des premiers centres en France à implanter les défibrillateurs sous-cutané mis sur le marché en septembre 2012.
Centre expert internationalement reconnu pour les problèmes de sondes cardiaques implantables, le service de rythmologie cardiaque de la Timone peut se prévaloir d’une très longue expérience dans l’implantation de défibrillateurs.
Une technique plus simple – la sonde est placée sous la peau et non pas à l’intérieur des vaisseaux et du cœur, – plus rapide : moins d’une heure au lieu de 1h30 à 2 heures, réalisée sous anesthésie locale. De plus, en l’absence de sonde endovasculaire, la question d’infections cardiaques (endocardite)- complications possibles dans le cas de défibrillateurs classiques – est évidemment résolue.
Les défibrillateurs cardiaques implantables traitent les troubles du rythme cardiaque graves qui peuvent engager le pronostic vital. Actuellement, la majorité des défibrillateurs implantés sont indiqués en prévention primaire chez des patients ayant une dysfonction ventriculaire gauche sévère à l’origine de ce que l’on nomme « mort subite cardiaque ».
En France, on dénombre 40 000 cas par an de « mort subite cardiaque ». Cette nouvelle génération de défibrillateur représente un progrès important pour les patients difficiles à traiter par défibrillateurs classiques. Il constitue à ce titre une perspective d’avenir intéressante, pour le CHU de Marseille en particulier, qui a déjà investi dans ce domaine.
En France, 10 700 défibrillateurs sont implantés contre plus de 50 000 pacemakers. Seuls 80 centres en France sont habilités à implanter des défibrillateurs.