Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

#CHU de demain : Caen entre en phase opérationnelle

Auteur /Etablissement :
8 ans pour la validation du dossier, 8 ans pour la reconstruction du site – Au total 16 ans auront été nécessaires pour réaliser l’ambitieux programme de reconstruction du CHU de Caen : 110 000 m² répartis en 6 grands secteurs, 1 397 lits et places (797 lits dont à 85 % installés dans des chambres individuelles et 600 places), 35 salles de bloc opératoire et 26 salles d’imagerie. Un budget de 502 millions d’euros, toutes dépenses confondues. Décidé en 2010, le projet a déjà franchi toutes les étapes administratives, aval du Comité Interministériel de Performance et de la Modernisation de l'offre de soins (COPERMO), validation du ministère de la Santé. Aujourd’hui, à mi-chemin dans le planning, le CHU dévoile son nouveau visage.

8 ans pour la validation du dossier, 8 ans pour la reconstruction du site – Au total 16 ans auront été nécessaires pour réaliser l’ambitieux programme de reconstruction du CHU de Caen : 110 000 m² répartis en 6 grands secteurs, 1 397 lits et places (797 lits dont à 85 % installés dans des chambres individuelles et 600 places), 35 salles de bloc opératoire et 26 salles d’imagerie. Un budget de 502 millions d’euros, toutes dépenses confondues. Décidé en 2010, le projet a déjà franchi toutes les étapes administratives, aval du Comité Interministériel de Performance et de la Modernisation de l’offre de soins (COPERMO), validation du ministère de la Santé. Aujourd’hui, à mi-chemin dans le planning, le CHU dévoile son nouveau visage.
Vue aérienne du nouveau CHU de Caen ©AIA Architectes
Après la sélection du groupement de maîtrise d’œuvre AIA Architectes par un jury*, le CHU de Caen entre dans la phase très concrète des avant-projets. La pose de la première pierre est prévue en 2020 et l’achèvement de la construction en 2026, 51 ans après l’ouverture de la Tour Côte de Nacre. 
Hôpital universitaire moderne et connecté, doté d’un Super Campus, le futur CHU de Caen se définit comme un maillon d’un territoire d’excellence qui promeut l’innovation, la recherche, la santé et les soins sur le territoire normand. Les flux sont organisés autour du plateau technique central. Quant aux parcours patients, ils ont été pensés de manière à faciliter leur orientation dès leur arrivée corrélée. 
La mutualisation, la réduction du nombre de sites, le regroupement et le partage des blocs avec les soins critiques, le développement de l’ambulatoire sont autant de facteurs d’efficience. 
Le programme comporte 3 dimensions :
Les soins, l’enseignement et la recherche avec la médecine et la chirurgie, l’enseignement et la formation, les plateaux médico-techniques locaux et les équipes de recherche, ainsi que les services logistiques et administratifs.
Les activités de biologie médicale actuellement réparties sur deux sites : Côte de Nacre et Clemenceau.
Les infrastructures techniques : alimentations fluides médicaux, chauffage, froid, informatique, eau, assainissement.

Caen, CHU numérique

La télémédecine, l’automatisation des process et la conception de bâtiments intelligents sont au cœur des choix architecturaux. Ils visent à faciliter les interactions entre les patients et les équipes soignantes à toutes les étapes de la prise en charge. Le CHU a fait le choix de l’automatisation des charges lourdes et a investi dans deux robots de pharmacie. 
La coordination des interventions et l’accès aux soins via des outils de télécommunications modernes représentent aussi un enjeu majeur. Dans un souci d’accessibilité et de partage de l’information, le CHU déploie le dossier patient « partagé ».

Le mail et le site ambulatoire du nouveau CHU de Caen ©AIA Architectes

Caen aux avant-postes de l’innovation

Intégrés dans 6 unités de recherche en santé, la Recherche et l’Enseignement sont des piliers de l’activité et du développement du CHU de Caen Normandie au sein du Plateau Nord et du Campus Recherche en Santé. (CHU de Caen Normandie, université de Caen Normandie, PFRS, Cycéron).

Accessibilité, déplacements doux, qualités environnementales

L’ouverture du CHU sur la Cité est un enjeu fort du projet, il permettra de favoriser la cohérence des parcours en lien avec les acteurs et partenaires de la santé en ville. L’accessibilité du CHU de Caen Normandie sera repensée dans le cadre d’une réflexion globale à l’échelle de l’agglomération. Les mobilités douces et le développement des transports commun constitueront les premières réponses.
Outre l’ergonomie des déplacements, l’environnement et le cadre de vie de l’hôpital constituent des points clés du projet architectural. Un espace central et paysager sera le cœur de l’hôpital et permettra d’accéder aux différents bâtiments.
La durabilité de l’hôpital sera axée sur le référentiel HQE à son niveau « Très Performant ». Plusieurs éléments cibles seront développés : la gestion de l’énergie, la gestion de l’entretien et de la maintenance ainsi que la qualité sanitaire de l’eau. La signature de la convention pour le raccordement au réseau de chaleur urbain de la SEMMERET a d’ores et déjà été entérinée au premier semestre de l’année 2018. Il s’agit d’un des premiers exemples de la démarche.

Offrir… Un nouveau ciel à Caen 

La silhouette imposante de la Tour Côte de Nacre conçue par l’architecte Henri Bernard dans les années 70 ne se dressera bientôt plus dans le ciel de Caen. Elle sera remplacée par un univers entièrement nouveau à l’échelle de la personne, de son corps, de son regard et de son pas. Au cœur de cette oasis, s’épanouira un campus urbain, riche, porteur de liens et d’échanges au sein d’une nature réinvestie et d’un paysage réapproprié. Un campus structuré par un mail piéton, une promenade sereine conduisant à la place centrale comme le font les allées qui mènent à un « Palais ». 
« Loin des modèles établis, le futur hôpital de Caen se caractérise par son ouverture, sa lumière et sa gestion des flux. Son organisation est construite autour d’une vaste place publique qui concentre la vie d’une animation urbaine plurielle. Un point de convergence qui distribue l’ensemble des pôles d’activités des cinq édifices consacrés à la recherche, au diagnostic, aux soins, à l’hébergement et à l’administratif. Ce modèle hospitalier nouveau et pluriel s’adaptera au fil des ans pour satisfaire une exigence accrue du service aux patients. L’établissement va s’installer durablement à la pointe du progrès avec notamment un plateau de biologie pour une recherche académique et clinique et un plateau de chirurgie fortement orienté sur la pratique de la chirurgie ambulatoire. » explique l’équipe d’AIA life designers.

Futur CHU de Caen : les données repères

Budget
L’opération de construction du CHU Nouveau de Caen Normandie est de 502 millions d’euros (toutes dépenses confondues) dont :
• 240 millions d’euros HT consacrés aux travaux (raccordement au chauffage urbain, mise à nouveau du Bâtiment Sud à horizon 2026/2027, démolitions préalables et finales assurées par le CHU, etc.)
• 20 millions d’euros consacrés aux systèmes d’informations (informatique)
• 54 millions d’euros consacrés aux équipements
Organisation
– 1 397 lits et places en capacité globale
– 1 049 lits et places dont 138 lits soins critiques
– 348 lits de psychiatrie, unités de soins de longue durée (USLD), établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et places
– 85 % de chambres individuelles au confort hôtelier moderne
– 35 salles de bloc opératoire
– 26 salles d’imagerie à construire
– 110 000 m² de bâtiments
– Une emprise totale de 12,5 ha sur le site actuel du CHU (Côte de Nacre)
6 grands espaces
1/BÂTIMENT PHARMACIE – PLATEFORME LOGISTIQUE
2/ BIOLOGIE / RECHERCHE / INTERNAT
3/ BÂTIMENT ENSEIGNEMENT – ADMINISTRATION
4/ HOSPITALISATION SUR 5 ETAGES
5/ PLATEAU TECHNIQUE ET SOINS CRITIQUES 
6/ ENTRÉE PRINCIPALE DE L’HÔPITAL, CONSULTATIONS ET AMBULATOIRE

Pour en savoir plus

La vidéo de présentation de l’établissement et du projet de construction :  https://www.chu-caen.fr/page.php?idpage=155 (accessible également via You Tube – https://youtu.be/z5RObbR6f04)
La vidéo de présentation de l’établissement : https://www.chu-caen.fr/page.php?idpage=7 (accessible également via You Tube – https://youtu.be/ktBpCuoXssc)
*le jury était composé de représentants de Caen La Mer, de la communauté médicale, soignante et universitaire du CHU de Caen Normandie et de trois architectes

Sur le même sujet

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.

« Développer la chirurgie robotique, c’est faire face à beaucoup d’embûches »

A l’occasion d’une série de reportages au CHU de Nice, nous avons suivi le Pr Matthieu Durand, chef du service d’urologie, andrologie et transplantation rénale. Ce dernier a accepté de partager sa vision sur le développement de la chirurgie robotique au bloc opératoire. Dans son service, une attention particulière est donnée à l’enseignement avec 100% d’internes formés à la robotique. Un entretien au carrefour de la formation et de l’innovation.

Dossier : le diabète

Le 14 novembre était la journée mondiale du diabète. Une maladie répandue mais complexe. Environ 537 millions d’adultes vivent avec le diabète dans le monde. En France en 2020, plus de 4,2 millions de personnes vivent avec un diabète, soit 6,1 % de la population. Le diabète est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, à l’exception des territoires ultra-marins où les femmes sont les plus touchées.

Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude

Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.