A l’aube de 2018, signant une 122e première mondiale, les CHU explorent la chirurgie de demain, la nouvelle stratégie nationale de santé prend ses marques et l’hôpital attend toujours des financements meilleurs. Tandis que se distille, dans les services, l’esprit de Noël…
A l’aube de 2018, signant une 122e première mondiale, les CHU explorent la chirurgie de demain, la nouvelle stratégie nationale de santé prend ses marques et l’hôpital attend toujours des financements meilleurs. Tandis que se distille, dans les services, l’esprit de Noël…
122e première mondiale en CHU
Le 5 décembre 2017, les CHU ont enregistré leur 122e première mondiale avec une opération futuriste: la pose d’une prothèse de l’épaule par un chirurgien équipé d’un casque de réalité mixte, en interaction permanente via Skype avec des médecins du monde entier (Londres, Corée du Sud, USA…). Aux commandes du vaisseau-bloc opératoire, le Dr Thomas Grégory, chef du service de chirurgie orthopédique et traumatologique de l’hôpital Avicenne AP-HP.
Hologrammes, modélisations 3D des clichés anatomiques du patient, données médicales du patient et tutoriels interactifs projetés en temps réel : ce nouvel univers opératoire qui donne à voir ce que l’oeil ne peut pas saisir séduit la presse. Le Parisien hésite dans ses références entre « Star Wars » et la campagne holographique du candidat Mélenchon. Pour la journaliste Florence Méréo, ce n’est pas un « show gadget » mais un gain en précision pour le patient. Les télévisions saluent l’exploit et relaient l’annonce du direct sur YouTube. Tous relèvent l’expérience unique de cette opération qui préfigure la chirurgie de demain.
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L’alerte sur le déficit de l’hôpital fait boule de neige
La situation financière des hôpitaux s’est très fortement dégradée en 2017, selon les premières estimations remontées aux Agences régionales de santé (ARS) par les établissements. « Le déficit serait de 1,5 milliard, soit 2% des budgets hospitaliers, un niveau dramatique et totalement inédit », s’alarme la FHF dans un communiqué en date du 18 décembre 2017. Et l’instance de rappeler qu’en 2016, le déficit avait été contenu à 470M€ en 2016.
L’information défraye la chronique et agite les réseaux sociaux tant au niveau régional que national. «L’hôpital est en situation de burn-out» insiste Fédéric Valletoux, le président de la FHF dans l’Opinion. «Buzyn confrontée au déficit abyssal des hôpitaux», titre le Figaro du 19 décembre annonçant que «la ministre de la Santé va lancer en 2018 des réformes structurelles et financières». Notamment avec les paiements au forfait ou au parcours de soins visant à baisser le poids de T2A dans le financement des établissements, explique Marie-Cécile Renault. « Cela va dans le bon sens mais reste timide car ce sont des expérimentations limitées à 20 millions d’euros », nuance toutefois Jean-Pierre Dewitte, président de la Conférence des directeurs généraux de CHU, interrogé par la journaliste.
L’information défraye la chronique et agite les réseaux sociaux tant au niveau régional que national. «L’hôpital est en situation de burn-out» insiste Fédéric Valletoux, le président de la FHF dans l’Opinion. «Buzyn confrontée au déficit abyssal des hôpitaux», titre le Figaro du 19 décembre annonçant que «la ministre de la Santé va lancer en 2018 des réformes structurelles et financières». Notamment avec les paiements au forfait ou au parcours de soins visant à baisser le poids de T2A dans le financement des établissements, explique Marie-Cécile Renault. « Cela va dans le bon sens mais reste timide car ce sont des expérimentations limitées à 20 millions d’euros », nuance toutefois Jean-Pierre Dewitte, président de la Conférence des directeurs généraux de CHU, interrogé par la journaliste.
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Le Monde
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Place à la stratégie nationale de santé 2018-2022
Promotion de la santé, lutte contre les inégalités sociales et territoriales d’accès à la santé, qualité-sécurité- pertinence des soins, innovation avec l’usager. Tels sont les quatre piliers de la stratégie nationale de santé 2018-2022, adoptée mercredi 20 décembre par le gouvernement après trois mois de concertation.
L’accent est mis sur les inégalités sociales et territoriales de santé demeurent en France à des niveaux élevés. Elles se traduisent par un différentiel d’espérance de vie à 35 ans de 6,4 ans en moyenne entre les ouvriers et les cadres supérieurs masculins, et de 3,2 ans en moyenne entre les ouvriers et les cadres supérieurs féminins*. Des écarts sont aussi relevés selon l’isolement des territoires et leur désertification médicale
Parmi les priorités figure aussi la promotion des comportements favorables à la santé pour réduire des facteurs de risque qui induisent des coûts sociaux considérables (20,4 MD€ d’euros pour l’obésité, 15 MD€ pour l’alcool et 26,6 MD€ pour le tabac. L’enjeu est de renforcer les compétences psychosociales des individus par l’éducation pour la santé et de créer un environnement incitatif (fiscalité, aménagements).
La pertinence des soins passe par un usage plus systématique des tests diagnostiques, une organisation des soins moins centrée sur l’hôpital, pour accompagner le virage ambulatoire et favoriser les soins en ville.
Quant à l’innovation, elle se joue au plus près du terrain à travers des expérimentations construites par les acteurs des territoires et des usagers associer à la gouvernance. L’innovation a également besoin de soutiens et de financement, d’une évaluation renforcée et d’une diffusion simplifiée pour partager les bonnes pratiques.
Cette stratégie rejoint l’exigence de l’Organisation mondiale de la Santé qui veut faire de la santé un objectif de toutes les politiques publiques menées en France et dans le monde. Elle vise aussi à répondre aux grands risques sanitaires identifiés par Haut conseil de la Santé publique: la pollution, les maladies infectieuses et à l’enjeu d’adaptation aux besoins enjeux démographiques, épidémiologies et sociétaux.
L’esprit de Noël en CHU
Noël 2017 en CHU multiplie les initiatives et se partage sur les réseaux sociaux…
Une déclaration d’amour au Père Noël recueillie à Amiens
L’opération Noël Magique qui marque la solidarité des bien portants connectés avec les enfants hospitalisés dans les CHU
L’exploit sportif des pompiers qui descendent en rappel la façade du bâtiment de la pédiatrie à Nîmes
Des marchés de Noël dans la quasiment tous les CHU
Des chorales un peu partout aussi, à Angers, Nîmes et Rouen
Des décorations et des illuminations qui enthousiasment quand on arpente les allées, couloirs, entrées ou que l’on prend place au réfectoire…
Des collectes de jouets à Lyon
Une présence bienveillante des blouses roses à Limoges
Une fête intergénérationnelle à Nantes
Des visites surprises du Père Noël dans les chambres pour un effet WAOU assuré
Des boîtes aux lettres spécial Noël à Necker
Des motards Père Noël à Marseille…
Partout, personnels, étudiants, volontaires associatifs, familles… redoublent d’énergie et de créativité pour partager la joie de Noël avec les petits et grands qui n’ont pas la chance de vivre cette grande fête chez eux.
Réseau CHU les remercie pour leur engagement et adresse une pensée toute particulière aux équipes qui assureront ce soir là encore, leur mission de soignants.
Marie-Georges Fayn & Betty Mamane
Marie-Georges Fayn & Betty Mamane
Relay H, un réseau très hospitalier |