Des « patients‐pairs » coachs sportifs de patients atteints d’un cancer à Saint‐Etienne

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Le CHU de Saint‐Etienne confie à 7 « patients‐pairs » la mission d'accompagner des hommes soignés pour un cancer de la prostate dans leur reprise d'activité physique. Leur suivi motivationnel est assuré par des patients expérimentés dotés d'une compétence dans la pratique d’activité physique - avant leur cancer, 71 % d’entre eux étaient des sportifs chevronnés, d'un niveau de compétition ou de performance. Agés en moyenne de 67 ans, ces « patients‐pairs » sont en rémission d’un cancer de la prostate.

Le CHU de SaintEtienne confie à 7 « patientspairs » la mission d’accompagner des hommes soignés pour un cancer de la prostate dans leur reprise d’activité physique. Leur suivi motivationnel est assuré par des patients expérimentés dotés d’une compétence dans la pratique d’activité physique – avant leur cancer, 71 % d’entre eux étaient des sportifs chevronnés, d’un niveau de compétition ou de performance. Agés en moyenne de 67 ans,  ces « patientspairs » sont en rémission d’un cancer de la prostate.
Des« patientspairs » au service d’autres patients
Leur mission : initier et favoriser le maintien d’une pratique régulière d’activité physique dans le quotidien de patients soignés pour un cancer de la prostate. Ils sont chargés de construire pour 3 mois un projet d’activité physique personnalisée et réaliste pour les patients. Ce projet doit tenir compte des besoins, des contraintes, des préférences et de l’environnement des patients. En parallèle ces personnes bénéficient d’un suivi et d’un accompagnement rapproché par un professionnel de santé.
L’activité physique bénéfique dans le cancer de la prostate
L’activité physique a un impact positif sur la tolérance des traitements (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, hormonothérapie), les symptômes (la fatigue entre autre), sur la récidive de cancer et sur la mortalité liée au cancer, notamment celui de la prostate, comme l’ont démontré plusieurs études.
Or 60 à 70 % des patients atteints d’un cancer de la prostate ne suivent pas les recommandations d’activité physique. Les médecins ont constaté qu’informer sur les bénéfices ne suffisait pas à modifier les habitudes de vie des patients. Par conséquent le mentorat par les « patients‐pairs » est envisagé dans l’étude comme un levier pour un changement d’habitudes vers un mode de vie plus actif, mais aussi un élément de motivation pour maintenir le niveau de cette activité physique sur le long terme, au‐delà des dispositifs de soins et d’éducation. L’étude devrait permettre d’identifier les freins et les leviers des patients atteints d’un cancer de la prostate à s’engager dans une activité physique.
Une formation adaptée pour devenir « patientpair »
Les « patients‐pairs » ont bénéficié, début mars, d’une formation afin d’acquérir les compétences et connaissances leur permettant d’assurer ce suivi motivationnel. Elle a été dispensée par la chef de projet « Acti‐Pair », spécialiste en santé publique, le médecin du sport du CHU, la sociologue de la santé et du sport de la Chaire santé des aînés de l’université, de la conseillère technique sport‐santé au comité départemental olympique et sportif (CDOS 42) et de l’enseignant en activité physique adaptée (coach athlé‐santé du club Coquelicot 42). La formation s’est déroulée sous forme d’échanges, d’apports théoriques et d’une séance d’activité physique adaptée à l’extérieur. Cette dernière comprenait de la marche nordique, des étirements et du renforcement musculaire.
Renforcer l’adhésion des patients à un programme personnalisé d’activité physique apparaît comme un nouvel enjeu de remise en forme après un cancer.
L’étude ActiPair s’inscrit pleinement dans les projets de l’Institut Présage (chaire de recherche de l’institut universitaire régional de prévention et santé globale) et de la chaire santé des aînés de l’université Jean‐ Monnet.
Cette initiative relève d’ l’étude ActiPair, conduite par l’unité de médecine du sport (service de physiologie clinique et de l’exercice), le service d’urologie et le centre d’investigation clinique du CHU de Saint‐ Etienne, en lien avec l’Institut de Cancérologie Lucien Neuwirth. Cette recherche s’inscrit pleinement dans les projets de l’Institut Présage (chaire de recherche de l’institut universitaire régional de prévention et santé globale) et de la chaire santé des aînés de l’université Jean‐ Monnetfait l’objet d’une étude scientifique

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