Dans le cadre de la journée mondiale du diabète*, le service des Maladies Métaboliques et Endocriniennes du CHU de Nîmes et l’association Gardoise des Diabétiques proposent un dépistage gratuit du diabète sucré dans le grand hall de Carémeau, vendredi 13 novembre 2010. Le test « DEXTRO » de glycémie capillaire sera effectué par une infirmière ou un médecin du service des Maladies Métaboliques et Endocriniennes et du service des Maladies de la Nutrition et Diabétologie. Le résultat sera commenté par un praticien qui délivrera un conseil personnalisé à chacun.
Le public pourra aussi se rendre sur l’espace d’information ouvert aux diabétiques et non diabétiques, usagers, personnels de l’hôpital : il sera animé par une partie du personnel soignant et des représentants de « l’Association Gardoise des Diabétiques » (AGD) qui se feront un plaisir de répondre aux questions et de remettre des brochures explicatives
Le CHU de Nîmes prend en charge chaque année près de 1 000 patients diabétiques. L’établissement est également centre de référence pour le pied diabétique. Aujourd’hui, il se mobilise en faveur de l’éducation et de la prévention du diabète, thème de la journée mondiale 2009.
La recherche sur le pied diabétique au CHU de Nîmes
Parmi les nombreuses complications liées à cette maladie, il est établi que 15 % des diabétiques présenteront dans leur vie un ulcère au niveau des pieds. L’ulcère du pied chez le diabétique est responsable en France de 8 000 cas d’amputations. Depuis 5 ans, le CHU de Nîmes a engagé de nombreuses recherches sur le sujet sous la direction du – Dr Jean-Philippe LAVIGNE et l’unité de recherche INSERM ERI 26, du Professeur Albert SOTTO
Avec les Drs Denyse VANNEREAU et Jean-Louis RICHARD, sur le site du Grau du Roi et les Drs Nathalie JOURDAN et Michel RODIER, sur le site de Carémeau, référents dans le domaine, les recherches sur la prise en charge du pied diabétique ont connu leur avènement.
L’équipe INSERM ERI 26 poursuit une étude pilote pour savoir si les lésions du pied, rencontrées fréquemment chez le patient diabétique, sont infectées et doivent, de ce fait être traitées par des antibiotiques. Cette étude, s’appuyant sur la virulence de la bactérie staphylocoque doré, a mis en évidence deux populations distinctes de bactéries : l’une colonisante, déjà présente sur la peau et peu virulente, l’autre infectante, plus virulente et qu’il est nécessaire de traiter par antibiotiques
L’allocation de l’ALFEDIAM (40 000 €/an pendant trois ans) va permettre de mener une étude, en associant 14 autres CHU au CHU de Nîmes afin de valider nationalement les recherches de l’unité INSERM ERI 26.
*la journée Mondiale 2009 «L’Education et la Prévention du Diabète»
La Journée Mondiale du Diabète, organisée par la Fédération Internationale du Diabète (FID) et soutenue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a lieu le 14 novembre de chaque année depuis 1991. Cette journée de prévention est célébrée dans le monde entier par 190 associations membres de la Fédération Internationale du Diabète (FID). La date du 14 novembre a été choisie précisément parce qu’elle correspond à la date de naissance du découvreur de l’insuline, Frederick Banting. La résolution 61/225 des Nations Unies, intitulée « Journée Mondiale du Diabète » : « invite tous les États Membres, organismes des Nations Unies concernés et autres organisations internationales, ainsi que la société civile, y compris les organisations non gouvernementales et le secteur privé, à observer la Journée Mondiale du Diabète. »
« Comprenez le diabète et prenez-en le contrôle » rappelle la campagne 2009. La maladie a un impact le quotidien des 250 millions de personnes vivant avec le diabète dans le monde et sur leur famille. Et comme les personnes souffrant de diabète prennent en charge 95% de leurs soins, il est extrêmement important qu’elles reçoivent une éducation de qualité, adaptée à leurs besoins et prodiguée par des professionnels de la santé compétents.
La Fédération internationale du diabète (FID) estime que plus 300 millions de personnes dans le monde pourraient développer le diabète de type 2. Or le diabète de type 2 peut être évité dans beaucoup de cas en aidant et encourageant les personnes à risque à surveiller leur poids et à faire régulièrement de l’exercice.
Les principaux messages de la campagne sont :
• Connaître les risques et les signes précurseurs du diabète
• Savoir comment faire face au diabète et vers qui se tourner
• Savoir comment gérer le diabète et en prendre le contrôle
La prévalence du diabète
Le diabète est une maladie chronique provoquée par une insuffisance héritée ou acquise de la production d’insuline par le pancréas ou par l’inefficacité de l’insuline produite. D’après les prévisions de l’OMS, le nombre d’adultes affectés par le « diabetes mellitus » devrait augmenter de 170 %, passant de 84 à 228 millions de personnes entre 1995 et 2025. En France, on compte 2 millions de diabétiques dont 400 000 qui s’ignorent. Le pourcentage de la population de diabétiques pourrait passer de 4 à 7 % entre 2008 et 2025.