« Améliorer la santé et le devenir des prématurés grâce à de nouveaux outils de monitoring et de diagnostic ». Tel est l’enjeu de Digi-NewB, seul projet de médecine personnalisée français à bénéficier du soutien européen Horizon 2020. Ce programme communautaire pour l'innovation et la compétitivité vient d’octroyer 4,4 M€ pour financer la conception d’un nouvel outil de monitoring « user friendly » capable d’alerter sur les risques de santé du nouveau-né. L’étude portera sur une cohorte de 700 bébés. Lancé le 31 mars 2016, le projet rennais rayonne bien au-delà des frontières nationales
« Améliorer la santé et le devenir des prématurés grâce à de nouveaux outils de monitoring et de diagnostic ». Tel est l’enjeu de Digi-NewB, seul projet de médecine personnalisée français à bénéficier du soutien européen Horizon 2020. Ce programme communautaire pour l’innovation et la compétitivité vient d’octroyer 4,4 M€ pour financer la conception d’un nouvel outil de monitoring « user friendly » capable d’alerter sur les risques de santé du nouveau-né. L’étude portera sur une cohorte de 700 bébés. Lancé le 31 mars 2016, le projet rennais rayonne bien au-delà des frontières nationales grâce à la collaboration d’experts français, irlandais, portugais et finlandais. Conçu et coordonné par le professeurs Patrick Pladys et Guy Carrault, exerçant au CHU de Rennes*, Digi-NewB réunit 6 CHU français du Grand Ouest HUGO (Angers, Brest, Nantes, Poitiers, Rennes et Tours), 3 universités européennes et 2 entreprises.
Digi-NewB : une cohorte de 700 bébés
L’étude non invasive sera réalisée sans examens supplémentaires sur 700 nouveau-nés pris en charge dans les 6 CHU partenaires d’HUGO. Elle mobilisera les acteurs du réseau HUGOPEREN des pédiatres du Grand Ouest, habitués à travailler ensemble. Les professionnels testeront en temps réel le monitoring et son ergonomie dans une approche ‘user friendly’. L’étude clinique sera réalisée à partir des données anonymisées des jeunes patients hospitalisés. Il s’agit à la fois des données cliniques observées, des signaux recueillis dans le cadre du suivi de ces enfants, et de sons et de vidéo issus de caméras thermiques et infra-rouges. Cette étude non invasive n’entraînera donc aucun acte médical supplémentaire pour les enfants concernés.
Le soutien européen récompense l’expertise des équipes du Pr Pladys du CHU de Rennes et du Pr Guy Carrault de l’Université de Rennes 1 spécialisés dans l’identification des facteurs de risques sur la santé des enfants nés prématurément.
Ces scientifiques ont déjà démontré la pertinence des différents signaux recueillis et leurs liens avec l’état de santé des enfants. Ils sont à l’origine de plusieurs études cliniques financées au niveau national et le projet pourra s’appuyer sur leurs travaux et les outils collaboratifs déjà constitués dans le Grand Ouest, dont :
Ces scientifiques ont déjà démontré la pertinence des différents signaux recueillis et leurs liens avec l’état de santé des enfants. Ils sont à l’origine de plusieurs études cliniques financées au niveau national et le projet pourra s’appuyer sur leurs travaux et les outils collaboratifs déjà constitués dans le Grand Ouest, dont :
– HUGOPEREN réseau de pédiatres, qui fédère 200 cliniciens et plus de 50 services hospitaliers et unités pédiatriques
– Physiodev/Ascent Grand-Ouest, Réseau et plateforme de recherche pour la collecte asynchrone de données physiologiques an vue d’études en traitement du signal des rythmes physiologiques au cours du développement soutenu lors de sa conception par le Groupement Interrégional de recherche clinique et d’Innovation du Grand Ouest
Ce projet d’envergure conforte le choix des CHU du Grand Ouest d’unir leurs forces au niveau inter-régional au sein du GCS HUGO. Une fierté pour le groupement de coopération sanitaire « Hôpitaux Universitaires du Grand Ouest » – HUGO qui, pour la première fois, remporte un appel d’offres européen convoité par de nombreuses équipes : 5 projets retenus sur 100 propositions !
En savoir plus sur les 4 axes Digi-NewB
1. La création d’une base de données à partir des ‘signaux physiologiques’ et des informations de santé de 700 enfants nés prématurément
2. La définition et la conception d’indices multivariés pertinents permettant la détection précoce des facteurs de risque pour la santé, le développement et le bien-être des prématurés
3. La conception d’un nouvel outil de monitoring « user friendly » capable de produire immédiatement les alertes pertinentes pour une prise en charge rapide et une meilleure réponse aux risques identifiés
4. L’évaluation, tout au long du projet, par les services de néonatologie des CHU du Grand Ouest des indices et nouveaux outils, avant leur diffusion
Digi-NewB réunit 7 partenaires issus de 4 pays nations européennes : la France, l’Irlande, le Portugal et la Finlande
6 CHU français, 3 universités européennes et 2 entreprises française et irlandaise mettent leur force en commun dans un consortium européen piloté par le GCS HUGO
– HUGO, qui regroupe les six CHU du Grand Ouest, coordonnera le consortium européen
– le CHU de Rennes, qui sera promoteur de l’étude clinique, assurera avec les 6 CHU du Grand Ouest (Angers, Brest, Nantes, Poitiers, Rennes et Tours) le recueil des données-patients au sein des services de néonatologie
– L’Université de Rennes 1 sera responsable de la création de la base de données, de son exploitation, de son analyse et de la conception des algorithmes de traitement du signal et d’analyse d’images vidéo permettant de créer le système décisionnel
– L’Université Technologique de Tampere en Finlande apportera son expertise pour élaborer le modèle de prédiction des risques infectieux
– L’Université Nationale d’Irlande à Galway aura pour mission d’identifier les besoins des utilisateurs, permettant de concevoir une station de monitoring conviviale
– L’Université de Porto, spécialiste en traitement du signal, proposera des indices non linéaires extraits des analyses des signaux physiologiques enregistrés tels que la variabilité du rythme cardiaque
– Voxygen Health, entreprise bretonne spécialisée dans le traitement de la parole, apportera son savoir-faire dans la conception du système d’acquisition des données et du traitement informatique de la vocalisation des bébés
– Syncrophi, entreprise irlandaise, produira les prototypes et préparera leur commercialisation
Plus d’informations
Sur HUGO href= »http://www.chu-hugo.fr/fr » target= »_blank »
Sur le réseau HUGOPEREN href= »http://www.hugoperen.org/ » target= »_blank »
Sur le CHU de Rennes href= »http://www.chu-rennes.fr » target= »_blank »
*Le Pr Patrick PLADYS dirige le service de pédiatrie et le pôle « femme – enfant » du CHU de Rennes, et le Pr Guy CARRAULT de l’Université de Rennes 1 (Laboratoire Traitement du Signal et de l’Image LTSI, Inserm U 1099) est le coordinateur technique du Centre Investigation Clinique-Innovation Technologique