A l’occasion de la journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs, l’Espace de réflexion éthique Aquitaine et le CHU de Bordeaux organisent un débat public, le 23 juin 2016. Au cours de cette soirée, trois approches sont convoquées, celles du médecin, du philosophe et du juriste. Et avec elles les interrogations propres à chaque profession : Quand le médecin peut-il considérer que la personne est décédée
A l’occasion de la journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs, l’Espace de réflexion éthique Aquitaine et le CHU de Bordeaux organisent un débat public, le 23 juin 2016. Au cours de cette soirée, trois approches sont convoquées, celles du médecin, du philosophe et du juriste. Et avec elles les interrogations propres à chaque profession : Quand le médecin peut-il considérer que la personne est décédée ? Doit-il ranimer un individu ou choisir d’en sauver un autre ? Quelle posture philosophique prévaut ? La solidarité qui repose sur le devoir de prélèvement ou l’individualisme qui prône l’indisponibilité du corps et par conséquent sa protection ? Quant au juriste, il attirera l’attention sur le changement dû à la loi du 26 janvier 2016. Désormais, les citoyens ne souhaitant pas être donneurs doivent s’inscrire sur un registre national automatisé, contrairement à ce qui se faisait jusqu’à présent où le refus était tacite.
Une évolution à relativiser est-il précisé puisque la loi bioéthique du 7 juillet 2011 qui encadre les conditions de prélèvements d’organes après la mort, indique que le médecin se doit de recueillir auprès des proches l’opposition au don d’organes éventuellement exprimée de son vivant, dans le cas où le soignant n’ait pas directement connaissance de la volonté du défunt. Sur ce point, les nouvelles dispositions entreront en vigueur au plus tard au 1er janvier 2017.
Une évolution à relativiser est-il précisé puisque la loi bioéthique du 7 juillet 2011 qui encadre les conditions de prélèvements d’organes après la mort, indique que le médecin se doit de recueillir auprès des proches l’opposition au don d’organes éventuellement exprimée de son vivant, dans le cas où le soignant n’ait pas directement connaissance de la volonté du défunt. Sur ce point, les nouvelles dispositions entreront en vigueur au plus tard au 1er janvier 2017.
Retour sur une avancée thérapeutique majeure
Les premières greffes d’organes ont débuté dans les années 50 pour connaître un essor 10 ans plus tard. En 2015, 5 741 greffes ont été effectuées en France. Un chiffre encourageant mais néanmoins insuffisant. En effet, 13 831 personnes étaient en attente de greffe au 31 décembre 2015. Les besoins toujours croissants se heurtent à la pénurie de don d’organes. Les causes de cette tension sont multiples : réticence des familles, méconnaissance de la loi …
Chiffres en 2015
En Aquitaine, plus de 380 organes et 634 cornées ont été prélevés
Le CHU de Bordeaux a effectué 232 prélèvements, et 720 greffes (organes, cornée, moelle)
En Aquitaine, plus de 380 organes et 634 cornées ont été prélevés
Le CHU de Bordeaux a effectué 232 prélèvements, et 720 greffes (organes, cornée, moelle)
Etre donneur
Il existe 2 types de donneurs : le donneur vivant et le donneur décédé. Le donneur décédé peut être en état de mort encéphalique, décédé après arrêt circulatoire suite à un arrêt cardiaque inopiné ou décédé après un arrêt circulatoire contrôlé suite à la limitation ou l’arrêt thérapeutique.
En Aquitaine, l’âge du donneur moyen est de 56 ans, donneur qui est la plupart du temps décédé en état de mort encéphalique (cela représente 90% des dons en France). Le donneur vivant se fait plus rare, seulement 10% des dons sont réalisés à partir d’une personne en vie, essentiellement pour le rein.
Pour être donneur : il faut exprimer sa volonté auprès de ses proches. Cela garantit le respect du choix des individus souhaitant faire don de leurs organes.
Pour en savoir plus : www.dondorganes.fr