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Expertise et coordination en cancérologie

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Le 3C, centre de coordination en cancérologie, structure propre au CHRU de Montpellier, est le complément essentiel du pôle régional de référence composé du CHRU de Montpellier, du centre de lutte contre le cancer Paul Lamarque et du CHU de Nîmes. Ce regroupement de compétences et de capacités d'innovation donne un statut national à cette nouvelle structure désormais promue au même rang que Toulouse et Marseille. Gros plan sur cette nouvelle organisation des soins...

Le 3C, centre de coordination en cancérologie, structure propre au CHRU de Montpellier, est le complément essentiel du pôle régional de référence composé du CHRU de Montpellier, du centre de lutte contre le cancer Paul Lamarque et du CHU de Nîmes. Ce regroupement de compétences et de capacités d’innovation donne un statut national à cette nouvelle structure désormais promue au même rang que Toulouse et Marseille.

La coordination à l’honneur
Tout le travail consiste à mettre en synergie les forces vives de la cancérologie. En effet, pour assurer la qualité de la prise en charge des patients tant sur le plan médico-technique que sur le plan humain, il est nécessaire de regrouper l’ensemble des expertises autour du malade et d’intégrer la multidisciplinarité des décisions comme le prévoit et de prendre en compte par le plan Cancer.

L’accès aux innovations fait également partie des droits du patient. En pointe dans un grand nombre de pathologies: le CHRU de Montpellier dispense des soins de recours, hautement spécialisés. Ceux-ci s’inscrivent dans une logique de coordination avec les autres professionnels, d’où la nécessité de faciliter l’identification des acteurs de la cancérologie, et au-delà des partenariats avec les autres établissements de santé et le réseau Languedoc- Roussillon.

Supports de coordination, les Réunions de Concertation Pluridisciplinaires (RCP) sont nées d’une nécessité de réunir des soignants spécialisés « Les RCP c’est la fin du temps des “solistes” » explique un expert. Le dossier de chaque patient fait l’objet d’une analyse concertée. A l’issue de cet exposé, deux cas de figure se présentent à l’équipe : soit le cas du patient correspond à une situation connue et parfaitement définie par les référentiels : la décision de traitement est alors relativement simple. Soit les malades posent des problèmes atypiques – situation la plus fréquente. Les réunions de concertation prennent alors toute leur dimension critique puisqu’elles recherchent la meilleure stratégie thérapeutique possible, voire même la participation à un essai thérapeutique.
Les RCP respectent scrupuleusement les directives de l’Institut National du Cancer. Hebdomadaires ou bi-mensuelles, elles réunissent un quorum minimal composé d’un chirurgien, d’un oncologue médical, d’un spécialiste d’organe, d’un anatomopathologiste, d’un radiothérapeute, d’un spécialiste de l’imagerie médicale. Elles incorporent aussi des spécialistes de soins de soutien et des biologistes. De fait, elles offrent une palette complète dans la prise en charge des cancers.
Preuves d’un réel effort de traçabilité, les RCP sont intégrées au dossier du malade. Le CHRU propose des RCP régionales qui fonctionnent par visioconférence ; véritables plateformes de compétences, ces échanges permettent à la communauté médicale du Languedoc- Roussillon d’uniformiser leurs prises en charge ; une approche déjà largement développée en hématologie et en oncologie-thoracique.
D’ores et déjà, la pratique de la RCP régionale a renforcé la synergie Montpellier-Nîmes en cancérologie.

L’environnement du patient joue un rôle prégnant, c’est pourquoi les prises en charge doivent intégrer la dimension psychologique et les soins de soutien, l’accompagnement des familles, le dispositif d’annonce, les soins d’esthétique et de bien être ainsi que l’aide des travailleurs sociaux de l’établissement. Famille, collègues, amis, soignants, médecins, travailleurs sociaux, psychologues, agents administratifs, tous ont leur importance car il ne s’agit pas de traiter le cancer, mais de traiter des malades atteints de cancer en respectant chacun d’entre eux comme individu.
Comme stipulé dans la mesure 40 du Plan Cancer, le dispositif d’annonce du CHU permet aux patients de bénéficier de meilleures conditions d’annonce du diagnostic de leur maladie.

De nouvelles structures vont voir le jour
L’unité d’oncologie médicale

Cette structure de référence régionale en chimiothérapie (notamment la gynécologie, l’urologie et le digestif) fonctionne en lien avec la thérapie cellulaire et l’Institut de Recherche en Biothérapie. Placée sous la responsabilité du Pr Ychou, l’équipe se concentrera sur les innovations thérapeutiques et le développement de nouvelles molécules, notamment les thérapies ciblées. Opérationnelle en 2008, cette unité comportera un secteur de consultations, un secteur d’hospitalisation de jour (8 places) et une hospitalisation de semaine commune aux services de médecine interne.

L’Institut de Recherche en Biothérapie (IRB)
Cet institut répare les tissus ou organes à l’aide de cellules modifiées en dehors de l’organisme. Dirigée par le Pr Bernard KLEIN, cette structure va regrouper des équipes de recherche, des équipes médicales, des plateaux techniques de pointe afin de réunir en un seul espace toute la chaîne d’expertise nécessaire dans le domaine de la médecine régénératrice. Les équipes de l’IRB travailleront sur la création d’un vaccin contre le cancer. Dans l’attente de ce traitement novateur, la médecine régénératrice s’applique à intégrer des protocoles existants (tels que la greffe de cellule de moelle osseuse) dans les traitements de patients atteints de cancer. L’Institut de Recherche en Biothérapie va ouvrir ses portes très prochainement sur le site de l’hôpital St Eloi.

L’Espace Rencontre-Information : une passerelle entre l’hôpital et la société
Humaniser la prise en charge du cancer en développant des lieux de vie et des points d’information, telle est la mission de l’ERI coordonné et piloté par le 3C. Issu d’un partenariat avec la Ligue Nationale contre le cancer, le laboratoire Sanofi-Aventis France et l’Institut Gustave Roussy, cet espace répond au besoin d’information des patients et symbolise un lieu « transversal » dédié au cancer cher aux. L’ERI a débuté son activité et sera officiellement inauguré le 13 septembre 2007 à St Eloi. L’ERI délivre des renseignements complémentaires à ceux reçus par les équipes soignantes et offre aux patients et à leur famille la possibilité d’échanger avec des référents extérieurs et des associations de malades. C’est un outil indispensable dans l’humanisation de la prise en charge du cancer. L’équipe se compose d’un animateur et de bénévoles qui assurent 5 demi-journées hebdomadaires de permanence, accueille, renseigne, oriente et organise des réunions-débats avec les patients et les proches. L’ERI rapproche les patients, entourage, anciens malades, médecins, personnel para-médical. “Développer la cancérologie moderne pour assurer aux patients une excellence dans la qualité de soins, là est notre but. Ce doit être bien sûr une médecine fondée sur les preuves scientifiques. Mais nous savons que cela n’est pas suffisant. Au CHRU, les valeurs humaines restent notre motivation première” explique le Pr J.L Pujol et le Dr V. Fayolle initiateurs du projet.

Encadré
Référent en cancérologie, le CHRU de Montpellier est en tête des établissements de santé de la région avec plus de 3 000 patients dont les dossiers ont été vus en Réunions de Concertation Pluridisciplinaires (RCP) sur l’année 2006.
En 2006, 5 300 patients atteints de cancer lui faisaient confiance. Résolument tourné vers l’innovation, l’établissement rassemble de très nombreuses compétences en oncologie.

D’après un article de B. Boutin-Mostefa, M. Dechavanne et J-L. Pujol avec la collaboration de M. Bisly, C. Douence, F. Estric, Dr. Fayolle, Pr. Klein, S. Motsch, M-A. Rodriguez, L. Vergely, Pr. Ychou.

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