La solidité financière de l’établissement, et donc sa capacité à financer de nouveaux projets dans un environnement équilibré sont les points forts de la gestion du CHU de Nîmes note la Chambre Régionale des Comptes dans son rapport d’observations définitives n° 106/579 du 16 août 2010. Un satisfecit rarissime de la part de cette juridiction administrative qui mérite d’être relayé. « Les prévisions budgétaires sont établies avec une très grande fiabilité tant sur les charges que sur les produits » précisent les magistrats. D’où un Etat des Prévisions de Recettes et de Dépenses (EPRD) -c’est-à-dire un budget- qui répond au critère de sincérité comptable.
La Chambre Régionale des Comptes souligne également que « contrairement à un phénomène généralisé, les ressources de l’établissement ont progressé largement plus vite que ses charges ».
Pourquoi ? Parce que le CHU a augmenté son attractivité : pour l’ensemble des activités de chirurgie les parts de marché du CHU sont passées de 19% en 2006 à 21,3% en 2008.
Les actions de coopérations expliquent également cette position. Le CHU s’est attaché à développer de très nombreux partenariats avec les établissements publics et privés de son territoire, notamment sur les secteurs d’activités stratégiques (cancérologie, neurochirurgie et radiothérapie), ainsi qu’avec le CHU de Montpellier. La chambre précise même que les taux d’occupation en médecine, en chirurgie et en obstétrique, permettaient « de classer le CHU de Nîmes parmi les Centres Hospitaliers Régionaux les plus performants au niveau national ».
Nette capacité d’autofinancement !
Qualités particulièrement prisées en cette période de contraintes financières lourdes : l’établissement dispose d’un fonds de roulement et d’une trésorerie largement positifs. Sa capacité d’autofinancement nette a triplé en 2008 et lui permet constamment de financer une partie de nouveaux investissements. La Chambre Régionale des Comptes note ainsi que « le fonds de roulement du CHU de Nîmes est systématiquement supérieur à son besoin en fonds de roulement » et précise même que « sa situation à cet égard la distingue profondément de celle des autres Centres Hospitaliers Régionaux ». Cette capacité se traduit par la mise en place de projets d’envergure (projets immobiliers entres autres).
De plus, la durée apparente de la dette a été divisée par deux en 2008 grâce aux efforts réalisés dans ce domaine. Le CHU a donc une bonne maîtrise du taux d’endettement. La Chambre Régionale des Comptes précise en outre que le CHU de Nîmes était classé parmi la moitié des CHU ayant un risque nul de volatilité en matière d’endettement. Elle souligne l’absence totale des reports de charges (pas de déficits masqués) et affirme que le CHU présente un déficit budgétaire modéré et maîtrisé
A l’exception de remarques sur la prise en compte de recettes dites irrécouvrables, la Chambre Régionale des Comptes donne son approbation au Centre Hospitalier Universitaire de Nîmes.
Ce rapport souligne enfin les évolutions remarquables enregistrées en matière de gestion des Ressources humaines et notamment sur l’attention qui est portée à la transformation des CDD en CDI avec un recours très limité au personnel intérimaire.