Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Greffe : des poumons ventilés pour une durée de conservation de 12 heures au lieu de 6

Auteur /Etablissement :
Une nouvelle technique double la durée de conservation d’un greffon après son prélèvement. Avant la révolution "Organ Care System (OCS)", les poumons prélevés étaient transportés en caissons isothermes pour être maintenus en situation de froid intense et la durée de conservation ne pouvait excéder 6 heures. Aujourd’hui, placés dans un petit robot, les poumons, ventilés et perfusés reçoivent des éléments nutritifs, vitaminés, antibiotiques… Ils continuent à «vivre» comme à l'intérieur du corps. L’innovation appelée normothermie porte à 12 heures le maintien en vie des poumons avant leur implantation.

Une nouvelle technique double la durée de conservation d’un greffon après son prélèvement. Avant la révolution "Organ Care System (OCS)", les poumons prélevés étaient transportés en  caissons isothermes pour être maintenus en situation de froid intense et la durée de conservation ne pouvait excéder 6 heures. Aujourd’hui, placés dans un petit robot, les poumons, ventilés et perfusés reçoivent des éléments nutritifs, vitaminés, antibiotiques…  Ils continuent à «vivre» comme à l’intérieur du corps. L’innovation appelée normothermie porte à 12 heures le maintien en vie des poumons avant leur implantation.
 
Cette prolongation est mise à profit pour sortir de la dimension urgence, élargir la sélection  des greffons et diminuer les risques de rejet en approfondissant les tests de compatibilités entre donneurs et receveurs et en affinant les traitements. Autre avantage : la possibilité de greffer de jour en mobilisant tous les spécialistes plutôt que de nuit avec une équipe d’astreinte. A l’AP-HM, le service du Professeur Pascal Thomas, à l’Hôpital Nord – la première structure hospitalière française en nombre de greffes – bénéficie de cette nouvelle machine.  « Environ un tiers des poumons prélevés sont potentiellement excellents, mais après le décès, ils présentent temporairement une mauvaise fonction qui rend la greffe impossible. En les laissant fonctionner ex-vivo, on les laisse récupérer. De plus, la machine peut vérifier la qualité des poumons prélevés, ce qui amène à prévoir d’élargir le champ de sélection des greffons et récupérer un pool d’organes jusqu’à présent écartés »,  précise Pr Pascal Thomas.
L’acquisition de l’application clinique a été rendue possible grâce à l’association Maryse ! pour la vie, au Conseil Général 13 mais aussi à l’implication de la Direction des équipements biomédicaux. 2 autres CHU la testent actuellement : Paris et Strasbourg.
Si les résultats sont concluants, d’autres organes pourront aussi être transplantés via cet équipement.

Coût de l’équipement : 280 000 euros financés à 80% par le Conseil général des Bouches-du-Rhône ; les 20% restants ont été collectés auprès de donateurs privés par l’association Maryse pour la vie !
 
Quelques chiffres…
– 40 000 personnes vivent en France avec un greffon
– + 20% de greffes de poumons en 2011
– 17 000 personnes sont en attente de greffon en 2012
– 48 patients ont été transplantés pulmonaires à Marseille en 2012
… et pourtant, 1 personne meurt encore chaque jour en France faute de greffe !
 
En savoir plus sur Maryse ! Pour la Vie
L’association milite depuis 2004 pour sensibiliser le grand public au don d’organes.
www.maryse-pourlavie.com

Sur le même sujet

Concours de l’internat : la Conférence des doyens de médecine défend une réforme “favorable”

Dans un contexte de polémique suscitée par les nouvelles modalités de choix de spécialités pour les internes en médecine, qui dénoncent une forme d’injustice, la Conférence des doyens de médecine a pris la plume. Dans un communiqué publié le 28 août, celle-ci tente de rassurer en affirmant que “l’équité est bien respectée” et que la baisse actuelle du nombre d’internes n’empêchera pas le fonctionnement global de l’hôpital “d’être bien assuré”.

Scully, premier chien dentiste de France : “ on amène de l’humain en amenant du canin”

Depuis novembre 2023, le service d’odontologie de l’Hôpital Morvan (CHU de Brest) a accueilli dans son équipe Scully, une chienne Golden Retriever qui apporte de la sérénité aux patients, en particulier ceux atteints de handicap ou phobiques. Nous avons rencontré le Dr Camille Bossard, cheffe de clinique et propriétaire de Scully. Elle a accepté de revenir sur ce dispositif centré autour de la médiation animale.

JO 2024 : Les HCL à l’heure olympique 

C’est devant les yeux du monde entier que Paris a lancé le 26 juillet dernier la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. Un événement international majeur dont les CHU français prennent part jusqu’au 11 août prochain. Illustration avec les Hospices Civils de Lyon, qui ont communiqué sur leur implication dans la coordination du dispositif prudentiel lié aux Situations Sanitaires Exceptionnelles (SSE) des matchs de football qui se jouent au Groupama Stadium, troisième plus gros stade de l’hexagone. Un certain nombre de professionnels de santé assurent par ailleurs l’encadrement médical des épreuves.

A Bordeaux, un nouvel IHU pour mieux prévenir les AVC

Le 11 juillet a eu lieu à Bordeaux le lancement de l’Institut hospitalo-universitaire Vascular Brain Health Institute (VBHI), premier des douze nouveaux IHU annoncés l’an dernier par Emmanuel Macron dans le cadre de France 2030. En réunissant chercheurs, cliniciens et partenaires industriels, cette nouvelle institution souhaite créer un nouveau paradigme dans la prévention des maladies vasculaires cérébrales.