Infarctus du myocarde : des chercheurs toulousains du CHU et de l’INSERM élucident le paradoxe français

Auteur /Etablissement :
Un risque moindre d'infarctus du myocarde en Europe du Sud... Le Dr Jean-Bernard Ruidavets, chercheur au sein de l'équipe cardiovasculaire du Pr Jean Ferrières (Fédération des services de cardiologie du CHU de Toulouse et INSERM U558), publie un article majeur dans la prestigieuse revue British Medical Journal1 qui explique le « paradoxe français » ou « paradoxe méditerranéen », constatation d'un risque plus faible d'infarctus du myocarde en Europe du Sud

Un risque moindre d’infarctus du myocarde en Europe du Sud…
Le Dr Jean-Bernard Ruidavets, chercheur au sein de l’équipe cardiovasculaire du Pr Jean Ferrières (Fédération des services de cardiologie du CHU de Toulouse et INSERM U558), publie un article majeur dans la prestigieuse revue British Medical Journal1 qui explique le « paradoxe français » ou « paradoxe méditerranéen », constatation d’un risque plus faible d’infarctus du myocarde en Europe du Sud.

…lié à une consommation d’alcool modérée et régulière
Quelle que soit la latitude, les facteurs de risque traditionnels (tabac, cholestérol, hypertension artérielle ou diabète) favorisent l’infarctus du myocarde.
En revanche, une partie du sur-risque d’infarctus s’explique par le mode de consommation d’alcool. Ce dernier consommé de manière importante et épisodique, est dangereux pour le coeur. L’alcool en quantité modérée et consommé de manière régulière est protecteur mais c’est un mode de consommation rare en Europe du Nord et commun en Europe du Sud.

10.000 hommes suivis pendant 10 ans
L’équipe hospitalo-universitaire toulousaine étudie, depuis 1985, les causes de l’infarctus du myocarde dans le cadre d’un vaste programme international, le Projet MONICA. De nombreux travaux ont été publiés visant à expliquer la différence d’infarctus du myocarde entre le Nord et le Sud de l’Europe.
Dans cette nouvelle étude, l’équipe toulousaine a comparé le risque
d’infarctus du myocarde entre la France et l’Irlande grâce au suivi de 10.000
hommes pendant 10 ans. Les hommes irlandais ont deux fois plus de risque d’infarctus du myocarde par rapport aux hommes français. Une partie de ce sur-risque est expliquée par les facteurs de risque traditionnels.
L’autre partie est expliquée par la consommation d’alcool. Une consommation d’alcool de type « binge drinking » (consommation importante d’alcool en une seule fois) entraine deux fois plus d’infarctus du myocarde. A l’opposé, une consommation régulière d’alcool sous forme de vin est protectrice vis-à-vis de l’infarctus du myocarde.
___
1 Ruidavets JB, Ducimetière P, Evans A, Montaye M, Haas B, Bingham A, Yarnell J, Amouyel P, Arveiler D, Kee F, Bongard V,
Ferrières J. Patterns of alcohol consumption and ischaemic heart disease in culturally-divergent countries: The prospective
epidemiological study of myocardial infarction (PRIME). BMJ 2010 (online). Cite this as: BMJ 2010;341:c6077
doi:10.1136/bmj.c6077

À lire également

Le CHU de Montpellier signe une première mondiale en radiologie interventionnelle

Le CHU de Montpellier, en partenariat avec Canon Medical, a officiellement inauguré sa nouvelle salle d’Angio-CT équipée de l’Alphenix 4D CT / INSIGHT Edition, une innovation en imagerie interventionnelle. Cette première mondiale s’inscrit dans une tradition d’excellence du service de radiologie interventionnelle du CHU, reconnu pour son rôle pionnier dans l’adoption de nouvelles techniques guidées par l’image.

Un femme sur trois touchée par l’ostéoporose 

A l’occasion de la journée mondiale de l’Ostéoporose, le CHU de Nîmes participe à la sensibilisation de la population à cette pathologies et aux maladies squelettiques métaboliques. Son centre d’expertise de l’ostéoporose a accueilli plus de 500 patients l’an dernier.

A Amiens, trois semaines de mise au vert 

À l’occasion des Semaines Européennes du Développement Durable, le CHU Amiens-Picardie a souhaité communiquer sur son fort engagement en faveur d’un hôpital plus responsable. Pendant trois semaines, 29 stands et animations ont rythmé la vie de l’établissement, mobilisant près de 60 professionnels et partenaires.