Infections nosocomiales dans le service de réanimation chirurgicale

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Dans un communiqué daté du 22 avril 2006, le Centre hospitalier universitaire de Poitiers annonce qu'il est confronté depuis le mois de février à une épidémie à Acinetobacter baumannii dans son service de réanimation chirurgicale. Au total, 16 patients ont été trouvés porteurs d'une souche d'Acinetobacter baumannii. 4 personnes ont été infectées ; l'une d'entre elles, déjà particulièrement fragilisée avant son admission en réanimation, est décédée après l'avoir contractée. Le CHU de Poitiers a décidé la fermeture du service et procède actuellement à une désinfection complète des locaux et des équipements.

Dans un communiqué daté du 22 avril 2006, le Centre hospitalier universitaire de Poitiers annonce qu’il est confronté depuis le mois de février à une épidémie à Acinetobacter baumannii dans son service de réanimation chirurgicale. Au total, 16 patients ont été trouvés porteurs d’une souche d’Acinetobacter baumannii. 4 personnes ont été infectées ; l’une d’entre elles, déjà particulièrement fragilisée avant son admission en réanimation, est décédée après l’avoir contractée. Le CHU de Poitiers a décidé la fermeture du service et procède actuellement à une désinfection complète des locaux et des équipements.

L’établissement compatit à la douleur de la famille et accompagne ses proches à leur demande. Trois personnes, porteurs de cette bactérie, demeurent hospitalisées au CHU de Poitiers. Elles font l’objet d’une vigilance renforcée et de mesures d’isolement, conformément aux recommandations établies par les centres de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales (C.CLIN).
Le contrôle d’une épidémie à Acinetobacter baumannii nécessite des efforts importants, la mise en place de protocoles de prise en charge particuliers et de dépistages.

Dès le déclenchement de l’épidémie, les premières mesures ont consisté en un regroupement des patients colonisés dans un secteur isolé avec du personnel dédié et en des mesures de désinfection des secteurs inoccupés. A l’issue de deux semaines de surveillance renforcée et en l’absence de nouvelle transmission, le service de réanimation chirurgicale a été partiellement rouvert et les mesures d’isolement maintenues.

Fin mars, l’apparition d’un nouveau cas a conduit à la suspension immédiate de toute nouvelle admission jusqu’à la fermeture complète du service pour une désinfection totale des locaux et des équipements.

61 personnes des équipes médicale et soignante ont fait l’objet d’un contrôle pour rechercher un portage éventuel parmi les agents. Tous les résultats sont négatifs. Une information a été adressée aux représentants du personnel, le 3 mars, lors d’une réunion exceptionnelle du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). La Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) a été informée ainsi que le C.CLIN Sud-Ouest. L’information a été transmise à l’Institut national de veille sanitaire (INVS).

Acinetobacter baumannii est une bactérie multi-résistante. Elle est responsable d’infections nosocomiales, notamment de pneumonies en réanimation, essentiellement chez des patients fragilisés. La transmission se fait à partir d’une source commune ou de patient à patient. Elle est facilitée par une colonisation importante des patients, une survie prolongée dans l’environnement sur des surfaces sèches ou les mains, et une faculté à développer ou acquérir des caractères de résistance à beaucoup de classes d’antibiotiques.

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