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Jubilé : instantanés de la cérémonie d’ouverture et dossier de presse

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La cérémonie d'ouverture du Jubilé s'est déroulée le 8 janvier 2008 à la Cité des sciences en présence de Madame Roselyne Bachelot-Narquin, Ministre de la santé, de la jeunesse et des sports, Pierre-Louis Fagniez, conseiller auprès du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche et de Monsieur Claude Evin, ancien Ministre, Président de la Fédération Hospitalière de France.

La cérémonie d’ouverture du Jubilé s’est déroulée le 8 janvier 2008 à la Cité des sciences en présence de Madame Roselyne Bachelot-Narquin, Ministre de la santé, de la jeunesse et des sports, Pierre-Louis Fagniez, conseiller auprès du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et de Monsieur Claude Evin, ancien Ministre, Président de la Fédération Hospitalière de France.

Plus de 200 invités assistaient au lancement de l’année des CHU parmi eux des représentants des autorités de tutelle et du monde hospitalo-universitaire.

Pour en savoir plus lire le dossier de presse
Annexe : Carte de France des CHU
Annexe : Coordonnées des responsables de communication

Instantanés
Les responsables ont rappelé le génie visionnaire du Professeur Robert Debré qui unit par convention les grands hôpitaux publics et les facultés de médecine, tout en leur laissant leur personnalité morale et leur autonomie financière.

Heureux et fier de célébrer le jubilé des CHU dans l’enceinte prestigieuse de la Cité des Sciences, Paul Castel, Président de la Conférence des Directeurs Généraux de CHU a insisté sur les contributions exceptionnelles et déterminantes des CHU au progrès médical.
«En signant 75 premières mondiales au cours de ces 50 années, les CHU ont démontré leur capacité d’anticipation. Aujourd’hui ils doivent relever plusieurs défis : l’interrégionalité, la poursuite de l’excellence dans les soins, dans l’innovation, l’enseignement et la recherche et en gestion, l’efficience afin d’assurer l’équilibre de leurs finances. Pour atteindre ces objectifs, les CHU peuvent s’appuyer sur la grande compétence et l’expertise des hospitaliers.

Faisant référence aux discours du Président de la République sur l’hôpital et sa Gouvernance, Paul Castel inscrit l’avenir des CHU dans ces nouvelles orientations appelant de ses voeux une réforme du management de l’hôpital qui favorisera la compétition et la concurrence en assouplissant la gestion des établissements publics, et les dotant de Directions aux pouvoirs et responsabilités renforcés. Paul Castel fonde de grands espoirs dans le rapport Larcher qui doit proposer de nouveaux modes d’exercice et de complémentarités entre acteurs du système de santé. Ainsi les CHU demeureront le fer de lance du système de santé français, système envié par bien des peuples dans le monde.
Enfin, le Président de la Conférence des Directeurs Généraux a aussi insisté sur les temps forts de cette « année des CHU » : édition d’un ouvrage de référence « Le CHU, l’hôpital de tous les défis », journées portes ouvertes des 29 hôpitaux universitaires le vendredi 11 et samedi 12 janvier, présence forte à Hôpital Expo, Prix Flaubert, exposition à la Cité des Sciences en octobre prochain, Victoires de la Médecine sous le signe du Jubilé des CHU et pour terminer XIèmes Assises Nationales Hospitalo-Universitaires en décembre à Lille pour rénover et préparer les CHU aux enjeux du 3ème millénaire.

« Acteur majeur de la recherche clinique, le CHU doit aussi s’ouvrir sur les autres domaines de la science » Pr Bernard Charpentier, Président de la Conférence des Doyens des facultés de médecine
«La création des CHU et permis à la médecine française de rayonner au niveau international a souligné le Pr Bernard Charpentier. Puisant dans l’étymologie du mot « jubilé »- « yobel » en hébreux : un cor qui annonçait tous les 50 ans la redistribution des terres, le Président de la Conférence des Doyens des facultés de médecine a souhaité le renouveau des CHU.

« Lieu d’enseignement initial de la médecine, le CHU est aussi le pivot essentiel de la formation médicale continue et de l’évaluation des pratiques professionnelles. Aujourd’hui, deux priorités s’imposent à lui : la mobilité des étudiants et la création de passerelles avec les Centres Hospitaliers Généraux et tous les autres acteurs. » a-t-il poursuivi. Le représentant des doyens s’est félicité du 4 ème rang mondial tenu par la France en termes de publications médicales dans le top 10 des revues les plus cotées. Il a également souligné les failles méthodologiques de la classification de Shanghai. Le CHU, acteur majeur de la recherche clinique, doit aussi s’ouvrir sur les autres domaines de la science afin de continuer à construire le progrès médical. Ainsi, la création des départements éthiques dans les CHU loin d’être un symbole, représente la vraie spécificité de ces établissements » a conclu le Pr Charpentier.

« Un CHU ouvert et animateur de réseau » Pr Alain Destée, Président de la Conférence des Présidents de CME.
A l’image erronée d’un CHU « replié sur lui-même » le Pr Alain Destée préfère la vison moderne d’un CHU animateur de réseaux. Prenant l’exemple du réseau « mémoire » dans la région lilloise, il rappelle la participation très active des CHU à la permanence des soins et les collaborations de plus en plus nombreuses avec d’autres acteurs de santé au sein de groupements de coopération sanitaire. Des prochains Etats Généraux de l’offre de soins, il attend un positionnement clair des CHU. « Le CHU joue un rôle de premier plan dans la qualité de la médecine française. Acteur de la recherche clinique et terrain unique d’observation des cas les plus complexes, il est également l’inspirateur de la recherche fondamentale. Il s’est félicité de la reconnaissance au plus haut niveau de cette recherche concrétisée par la progression des Programmes hospitaliers de recherche clinique annoncée en décembre par la Ministre de la santé. Les CHU dressent aujourd’hui un bilan très positif de leurs 50 ans d’existence. « Ce modèle a prouvé ses performances, et doit être soutenu par les moyens nécessaires aux évolutions indispensables ».
Avec beaucoup d’humilité le Pr Pascal Rischmann, Chef Service d’Urologie, Transplantation Rénale, Andrologie à l’hôpital de Rangueil du CHU de Toulouse, a évoqué la 75ème mondiale dont il est l’auteur : une greffe domino de rein à partir de donneur vivant. Intervention rendue possible par la loi de bioéthique 2004. L’évolution législative permet en effet l’explantation d’un rein greffé sur un patient*. En l’occurrence la receveuse, porteuse d’une micro-angiopathie thrombotique ayant entraîné une insuffisance rénale définitive traitée par hémodialyse depuis 2005, souffrait d’une récidive sur le greffon provoquant, malgré les traitements adaptés, une anémie hémolytique et une thrombopénie sévère. La décision d’ablation du greffon a donc été prise dans l’intérêt de la patiente. Ce greffon rénal avait une fonction normale et il a été décidé, après accord des deux patientes et de l’agence de la Biomédecine, de le proposer pour une nouvelle transplantation. L’acte a eu lieu en octobre 2007, près de trois mois après la greffe initiale. Ce rein a alors été utilisé pour une deuxième greffe chez une patiente hémodialysée depuis 16 mois en raison d’une insuffisance rénale terminale secondaire à une polykystose familiale sévère.

Le Pr Rischmann a tenu à remercier les différentes équipes du CHU Rangueil, de l’hôpital Georges Pompidou et de l’Agence de la Biomédecine. Sans une étroite collaboration entre les professionnels, cette « première » n’aurait pas été possible. « La synergie est une des forces de nos CHU a-t-il ajouté. La compétence des équipes est grande. Et il faut à tout prix préserver la motivation des hommes et des femmes qui assurent en permanence ce travail de soin et de recherche au service de la qualité et pour nos patients. Il faut aussi récompenser leur disponibilité : cette première s’est déroulée un dimanche ! « Les CHU sont de véritables entreprises qui ont besoin d’investissements pour optimiser leur production. (…) Des réformes sont en cours tant au plan universitaire qu’hospitalier. Nous en attendons des résultats avec espoir et pragmatisme. Je formule donc le voeu que ce jubilé marque surtout un nouveau départ ».

Le Pr Didier Sicard, Président du Comité Consultatif National d’Ethique a souligné l’importance du « cure » mais aussi du «care». Les CHU ont été capables d’atteindre un niveau d’excellence et de performance en matière de « cure » (soins) et de technique mais le «care» (attention portée à l’autre) n’existe pas dans la langue française. Le CHU s’occupe bien du «cure» mais n’est pas le meilleur lieu d’accueil pour les personnes handicapées. « Les CHU sont fascinés par l’innovation seulement ils ne déploient pas le même enthousiasme quand il s’agit de faire évoluer des pratiques désuètes ». Pourtant, il existe de très belles initiatives à Marseille, Paris mais aussi à Bordeaux, Poitiers, Amiens et Strasbourg où les CHU mènent une réflexion éthique. A l’hôpital, il ne devrait pas y avoir de contradiction entre l’excellence, l’économie et l’humanisme, l’accueil, le respect de l’autre. »
Un jubilé bien mérité – Claude Evin, Président de la Fédération Hospitalière de France.
Rendant hommage au législateur qui associa l’Hôpital et l’Université pour donner naissance aux CHU, Claude Evin a observé que « peu de réformes hospitalières ont eu une portée aussi remarquable ». Loin des anniversaires convenus, ce jubilé offre une occasion de revisiter un héritage dont il faut être fier, sans céder à l’autosatisfaction, sans minorer les défis mais avec le souci permanent de rester fidèle aux orientations tracées il y a cinquante ans. Si les CHU ont été la matrice de tant d’innovations, c’est sans nul doute parce qu’une rencontre des talents y a été organisée.

Puisse ce jubilé annoncer pour les CHU une ère nouvelle ! Roselyne Bachelot-Narquin, Ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports
« Nous pouvons être fiers, en effet, de ce qui a été accompli depuis cinquante ans. Mais la meilleure manière de célébrer ce demi-siècle d’existence, c’est sans doute de se tourner vers l’avenir » a déclaré Roselyne Bachelot-Narquin dessinant un projet pour un CHU plus inter régional : « le CHU devra se déployer dans le cadre plus large de l’inter région. Les directions inter régionales de la recherche clinique et de l’innovation, les DIRC ont déjà modifié le paysage et incité au regroupement des moyens. Elles ont aussi facilité le dialogue entre les CHU. Il faut, comme le suggère la mission Larcher, que les CHU puissent devenir des pôles d’excellence en recherche, dans le cadre d’une organisation inter régionale. » La Ministre de la santé, de la Jeunesse et des Sports a également invité les CHU à conforter leur rôle dans le domaine de la formation médicale continue en intervenant en réseau avec les établissements satellites. Les CHU devront aussi prendre toute leur place dans les schémas régionaux et inter régionaux des territoires, en fluidifiant le parcours du patient, ajoutant : « J’attends de vous que l’excellence des CHU se manifeste aussi dans la qualité de leur gestion ».
La Ministre a annoncé que la deuxième réforme s’incarnera dans la loi sur la modernisation de l’accès aux soins qui sera débattue par le parlement cet été. Les préconisations issues de la mission conduite par Gérard Larcher y trouveront naturellement leur place. Elles devront permettre à l’hôpital de se recentrer sur ses missions et aux CHU de continuer leur développement pour être à la hauteur des enjeux de demain. La loi mettra en place des agences régionales de santé, qui pourront concrétiser la réforme du pilotage régional de l’offre de soins en 2009. La maturité conjuguée à l’allant devrait aider les CHU à franchir sereinement le cap symbolique des cinquante ans, et leur permettre de maintenir ainsi leur niveau d’excellence.
Intervention de Madame Roselyne BACHELOT-NARQUIN,
Ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports

Les hospitaliers peuvent compter sur nous comme nous comptons chaque jour sur eux – Valérie Pécresse, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche représentée par Pierre-Louis Fagniez, conseiller auprès du Ministère.
Les CHU ont été définis en ces termes : « institutions de référence du système de santé de notre pays : Référence en matière d’enseignement, avec un corps professoral se partageant entre l’enseignement et leurs malades et des étudiants formés au contact même de la pratique médicale ; référence en matière de recherche et d’innovation, avec 75 premières mondiales en 50 ans et le cortège d’espoirs et de guérisons qui les accompagnent ; référence en matière de soins, tout simplement, et comment pourrait-il en être autrement avec un tel souci du progrès permanent ? Le Jubilé célèbre dans toute la France « un système de soins exceptionnel, un système auquel les Français sont profondément attachés, par un lien presque affectif dont la vigueur et l’intensité expliquent le respect et l’amicale admiration dont les médecins et les personnels de santé sont entourés dans notre pays, et notamment les praticiens hospitaliers, dont les compétences de pointe sont partout reconnues ». La rencontre festive avec le public est l’occasion de conforter lien de confiance et de respect entre une institution cinquantenaire et la population. Ce sera aussi le moment d’affirmer la mission de pédagogie des CHU auprès de ceux qui viendront en curieux et non pas en malades, avec l’esprit suffisamment libre pour apprécier ce moment de découverte.

Sans les médecins, sans les infirmières, sans les aides-soignants, sans l’ensemble des personnels de santé qui de jour comme de nuit consacrent leur vie à accueillir et à soigner ceux que, pour un instant, pour un jour ou pour plusieurs semaines, la vie va éprouver, le rêve de Robert Debré ne serait jamais devenu réalité. C’est en ces termes que Valérie Pécresse a ainsi exprimé toute son admiration et toute sa reconnaissance aux hospitaliers.

Intervention de Madame Valérie PECRESSE,
Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche

*La notion de greffe en domino figure dans la Loi de bioéthique 2004, « les organes prélevés à l’occasion d’une intervention chirurgicale, pratiquée dans l’intérêt de la personne opérée, pouvant être utilisés à des fins thérapeutiques (…) sauf opposition exprimée par elle après qu’elle a été informée de l’objet de cette utilisation ».

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Ordonnance n° 58-1373 du 30 décembre
A l’origine des centres hospitaliers universitaires, de la définition de leurs trois missions indissociables « soin, enseignement, recherche » et de la création des statuts « temps plein » des professeurs hospitalo-universitaires : trois ordonnances et un décret en date des 11 et 30 décembre 1958.

Art. 1er – Dans les villes sièges de facultés de médecine, de facultés mixtes de médecine et de pharmacie ou d’écoles nationales de médecine et de pharmacie, les facultés ou écoles et les centres hospitaliers organisent conjointement l’ensemble de leurs services en centres de soins, d’enseignement et de recherche, conformément aux dispositions de la présente ordonnance. Ces centres prennent le nom de « centres hospitaliers et universitaires ». Les facultés ou écoles et les établissements hospitaliers conservent leur personnalité juridique et leurs organes d’administration respectifs ; ils sont tenus de conclure des conventions pour préciser les modalités de fonctionnement des centres hospitaliers et universitaires. Les législations et réglementations universitaires et hospitalières restent respectivement applicables à ces centres, chacune dans son domaine propre, sous réserve des dérogations prévues par la présente ordonnance et ses textes d’application.
Art. 2 – Les centres hospitaliers et universitaires sont des centres de soins où, dans le respect des malades, sont organisés les enseignements publics médical et post-universitaire, ainsi que, sans préjudice des attributions des autres établissements de recherche et d’enseignement, la recherche médicale et les enseignements para-médicaux. Ils sont aménagés conformément à la mission ainsi définie.
Art. 3 – Les études médicales théoriques et pratiques sont organisées par les facultés et écoles nationales. Elles doivent permettre aux étudiants de participer effectivement à l’activité hospitalière. Le régime des études médicales et post-universitaires, ainsi que l’organisation de la recherche sont fixés par décrets, pris sur le rapport du ministre de l’éducation nationale. En ce qui concerne la recherche, ces décrets sont contresignés par les ministres intéressés.
Art. 5 – Les membres du personnel médical et scientifique des centres créés à l’article 1er exercent conjointement les fonctions universitaire et hospitalière. L’accès à leur double fonction est assuré par un recrutement commun. Ils sont nommés par les ministres chargés de l’éducation nationale et de la santé publique ou sur le rapport de ces ministres. Ils consacrent à leurs fonctions hospitalières, à l’enseignement et à la recherche la totalité de leur activité professionnelle, sous réserve des dérogations qui pourront être prévues par leur statut.
Ils sont soumis, pour leur activité hospitalière comme pour leur activité universitaire, à une juridiction disciplinaire unique instituée sur le plan national. Cette juridiction est présidée soit par un conseiller d’Etat, soit par un professeur d’enseignement supérieur, désigné conjointement par les ministres chargés de l’éducation nationale et de la santé publique ; elle est composée de membres pour moitié élus par les personnels intéressés et pour moitié nommés à parts égales par les mêmes ministres. Les effectifs du personnel faisant l’objet du présent article sont fixés, pour chaque centre et pour chaque catégorie, par décision commune des ministres chargés de l’éducation nationale et de la santé publique.
Art. 6 – Des conventions peuvent être conclues par les facultés ou écoles et par les établissements hospitaliers visés à l’article 1er ci-dessus, agissant conjointement, avec d’autres hôpitaux ou organismes publics ou privés susceptibles d’être associés aux diverses missions définies à l’article 2 ci-dessus.
Art. 7 – Les charges financières résultant de l’application de la présente ordonnance sont supportées en totalité en ce qui concerne l’enseignement public médical et post-universitaire, par le budget du ministère de l’éducation nationale. En ce qui concerne la recherche médicale, les charges incombant à l’Etat sont réparties entre ce budget et celui du ministère de la santé publique et de la population (Institut national d’hygiène).

L’ordonnance est signée par Ch. de Gaulle, Président du conseil des ministres, par le ministre d’Etat, Guy Mollet, par le ministre de l’intérieur, Emile Pelletier, par le ministre des finances et des affaires économiques, Antoine Pinay, par le ministre de l’éducation nationale, Jean Berthoin, par le ministre du travail et de la sécurité sociale, Paul Bacon, et par le ministre de la santé publique et de la population, Bernard Chenot.*
*Le CHU l’hôpital de tous les défis, Editions Privat – janvier 2008

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