La blanchisserie inter-hospitalière du Lyonnais poursuit son cycle en avant

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En décembre 2014, la blanchisserie des Hospices Civils de Lyon, installée pendant plus d’un siècle cours Lafayette, devenait inter-hospitalière et prenait possession d’un bâtiment entièrement neuf et dédié. Dix ans plus tard, elle continue de se moderniser et d’améliorer son impact environnemental tout en assurant sa mission première : gérer au quotidien le linge de tous les établissements des HCL, ainsi que celui des centres hospitaliers de Sainte-Foy-lès-Lyon, de Givors et du Vinatier.

Il y a dix ans, la blanchisserie des HCL changeait de dimensions en devenant blanchisserie inter-hospitalière du Lyonnais (BIHL). Après un siècle d’existence au cœur de la cité des Gones, elle était alors transférée dans un bâtiment de 7000m2 situé sur la zone industrielle Fouillouse à Saint-Priest, rejoignant sur ce site ainsi la cuisine centrale et le centre de stérilisation des HCL. Une décennie après, les HCL ont souhaité communiqué sur l’évolution et le rôle de cette activité indispensable dans le fonctionnement quotidien des hôpitaux. 

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Pour les établissements lyonnais, l’un des principaux bénéfices de ce bouleversement résida dans l’implémentation, sur place, d’une chaîne automatisée ultra-moderne, conçue sur mesure. Agissant sur la partie centrale des sept cycles du circuit du linge, cette chaîne permet de trier, laver, sécher et plier, chaque jour, les 22 tonnes de linge nécessaires au fonctionnement des treize établissements de soins des HCL, ainsi que des centres hospitaliers de Sainte-Foy-lès-Lyon, de Givors et du Vinatier, regroupés, depuis l’implantation sur le nouveau site, au sein d’un Groupement de coopération sanitaire (GCS).

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« Le linge, c’est une part de l’image de marque de l’hôpital.

Dans un bruit de fond cadencé, les machines sont réglées comme des horloges: toutes les 120 secondes, 150 kilos de linge sortent simultanément des trois immenses tunnels de lavage installés dans l’aile arrière du bâtiment. Tout autour, en différents endroits, des bornes de contrôle permettent de suivre en direct chaque étape du processus. Sur l’écran des bornes, chaque carré de couleur représente un sac de linge de la même couleur : vert pour les draps, bleu pour le petit linge (taies, serviettes, chemises de malade…), bordeaux pour les tenues professionnelles, etc. Dans un ballet de sacs volants, transportés dans les hauteurs du bâtiment par des poulies mécaniques, l’orchestration, parfaitement huilée, garantit, en bout de chaîne, un rendu de très grande qualité.

« Le linge, c’est une part de l’image de marque de l’hôpital. Il doit être parfaitement propre, entretenu et sain. Nous sommes au service des patients, des médecins, des soignants et avons donc le devoir de fournir des articles irréprochables », souligne Sébastien Magnin, responsable de la BIHL. Ce dernier chapeaute la centaine de professionnels travaillant à Saint-Priest, mais aussi une trentaine d’autres agents répartis dans les différents établissements hospitaliers du GCS pour collecter le linge sale, en amont, et réceptionner le linge propre, en aval, en alimentant les distributeurs automatiques de vêtements (DAV) prévus à cet effet.

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Tests bactériologiques, préservation de l’environnement 

Parallèlement à la modernisation, incarnée par la chaîne industrielle mais aussi par le placement de puces électroniques dans chaque article pour en assurer la traçabilité, le fonctionnement de la BIHL n’a cessé, au cours de ces dix dernières années, d’évoluer. Depuis 2022, des tests bactériologiques trimestriels ont notamment été instaurés. « Si une bactérie venait à s’insérer dans du linge, cela pourrait avoir des conséquences sérieuses pour nos patients comme pour nos soignants. Ces tests ont un coût, mais ils constituent une réelle plus-value, en nous permettant d’être alertés du moindre dysfonctionnement » , précise Olivier Lorrain, responsable qualité.

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Autre axe de travail, celui de l’éco-responsabilité. Le CHU lyonnais vante l’installation à Saint-Priest comme un « atout considérable » de ce point de vue, avec la présence en sous-sol d’une nappe phréatique sur laquelle le bâtiment est directement raccordé. Depuis dix ans, 100% de l’eau utilisée y est puisée, sans jamais recourir au réseau d’eau public. L’établissement assure ne pas s’en contenter, argumentant sur un réel effort d’économies des ressources utilisées depuis deux ans. La blanchisserie est ainsi parvenue à optimiser les programmes de lavage en fonction des articles traités. Cette rationalisation a permis de réduire « de plus de 10 % la consommation d’eau, passant de 5 à 4,5 litres utilisés par kilo de linge, en moyenne, et même à 3,5 litres pour les draps » .

Réduction du temps de travail

Et ce n’est pas tout. Car  » l’innovation certainement la plus remarquable date d’il y a moins de deux ans avec la décision de la direction du GCS de réduire la durée d’activité quotidienne » . En service de 6h30 à 19h30 auparavant (du lundi au vendredi), la BIHL stoppe aujourd’hui les machines à 17h30.

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 « Avec deux heures d’ouverture en moins, nous avons économisé plus de 11% de consommations énergétiques. L’objectif était aussi de libérer nos agents plus tôt. Pour leur vie familiale, c’est un vrai plus au quotidien. Et, grâce à une meilleure organisation, avec des équipes plus nombreuses sur un temps plus court, nous avons réussi à maintenir notre niveau de production. Cet aménagement du temps de travail nous apporte des bénéfices dans tous les domaines. Il s’inscrit finalement parfaitement dans la tradition de la blanchisserie qui, tout au long de son histoire, a constamment cherché à améliorer à la fois les conditions et la qualité de travail » , conclut Jean-François CROS, administrateur du Groupement de coopération sanitaire.

La rédaction avec les Hospices Civils de Lyon

150 ans d’histoire

  • 20 novembre 1875. Au terme d’une adjudication publique, les Hospices Civils de Lyon se rendent propriétaires d’un tènement situé au 267 cours Lafayette, à Lyon, avec l’ambition d’y installer une blanchisserie centrale.
  • 1877. Création de la blanchisserie pour laver le linge de l’ensemble des établissements des HCL. A cette époque, toutes les tâches se  faisaient manuellement et le transport du linge était effectué par des chevaux.
  • 1889. La blanchisserie s’agrandit et modernise son outil de travail car les premières prévisions sont déjà largement dépassées.
  • 1948. Les HCL envisagent la reconstruction complète du site pour en faire un établissement moderne et conçu pour fonctionner à la verticale, dans le but d’éviter un trop grand nombre de manutentions.
  • 1952-1954. Les HCL engagent les transformations nécessaires à cette évolution. Le plain-pied disparaît, les niveaux font leur apparition : au 2e étage, le triage du linge ; au 1er étage, la salle des machines à laver/autoclaves où sont pratiqués le lavage, le rinçage et la stérilisation ; au rez-de-chaussée, l’atelier d’essorage et les machines sécheuses repasseuses.
  • Début des années 2000. Une réflexion est engagée pour moderniser l’outil, améliorer son efficience et les conditions de travail des agents, ce qui implique nécessairement sa délocalisation.
  • 8 décembre 2008. Par délibération, le conseil d’administration des HCL approuve la création d’un Groupement de coopération sanitaire ayant pour objet la construction et le fonctionnement d’une blanchisserie inter-hospitalière.
  • Octobre 2014. La blanchisserie inter-hospitalière du Lyonnais entre en service.
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