Dans le cadre du Plan Cancer, le Gouvernement a décidé de dynamiser et coordonner la recherche française à travers la mise en place de cancéropôles, structures chargées de fédérer les équipes de recherche autour d’initiatives et de projets communs.
Conscientes de l’enjeu de cette dynamique, les équipes médicales et scientifiques de Marseille et de Nice se sont unies depuis plusieurs mois dans une démarche commune visant à promouvoir la coordination de leurs travaux et le développement de grands projets fédérateurs. Ce travail collaboratif a permis la structuration, au niveau régional, d’un pôle d’excellence interdisciplinaire, compétitif sur un plan international, qui intègre une recherche fondamentale et clinique de haut niveau.
La Cancéropole PACA s’appuye sur la réunion, dans un projet intégré, des deux Universités par leurs Facultés de Médecine, des deux Centres Hospitaliers Universitaires, des deux Centres de Lutte contre le Cancer et des équipes de l’INSERM et du CNRS.
Elle regroupe ainsi les laboratoires de recherche et les services cliniques régionaux travaillant autour de la recherche contre le cancer, unis afin d’accélérer les découvertes médicales et leur transfert vers les malades atteints de cancer, en lien étroit avec les industriels du médicament. Cette Cancéropôle regroupe ainsi ;
– 6 Instituts fédératifs de recherche
– les services cliniques impliqués dans le traitement du cancer
– 4 unités universitaires, 17 unités INSERM, 7 unités CNRS, soit 491 chercheurs
– 53 équipes
– 7 sociétés industrielles
– près de 20 plate-formes technologiques de pointe.
Les efforts sont portés principalement sur les aspects innovants et intégrateurs de la recherche sur le cancer, avec un souci constant de garantir un continuum du malade au gène et du gène au malade.
Comprendre les mécanismes moléculaires et cellulaires de la maladie, en intégrant le décryptage du génome des cellules cancéreuses, et collecter pour cela des données scientifiques et des ressources biologiques à grande échelle; expérimenter des approches diagnostiques innovantes et des protocoles thérapeutiques ciblés en fonction des patients et de leur pathologie; valider ces approches et permettre leur transfert vers la clinique puis évaluer ces innovations sur un plan médical mais aussi économique; voici quels sont les défis auxquels doit faire face cette Cancéropôle.
Le Ministère de la Santé vient d’accepter le projet de Cancéropôle PACA en accordant 2,5 millions d’euros sur 27 mois pour sa mise en oeuvre, dont 1 million d’euros pour Nice.
La synergie ainsi créée va permettre de renforcer et assembler les forces présentes en développant les complémentarités entre les sites de Marseille et de Nice, tout en respectant les spécificités de chacun de ces pôles.
La cancérologie niçoise, dans sa composante recherche comme dans sa composante clinique, dispose à ce titre d’atouts considérables; des équipes de recherche en cancérologie de haut niveau, aussi bien dans le domaine de la recherche fondamentale que dans le domaine de la recherche clinique, des plateaux techniques de pointe fonctionnels, et des équipes cliniques impliquées depuis toujours dans la recherche en cancérologie.
Ces synergies aujourd’hui renforcées par la Cancéropôle vont permettre d’accroître la compétitivité de la recherche en cancérologie en créant une masse scientifique de lisibilité internationale et en renforçant son articulation avec la clinique, afin d’améliorer les connaissances, les traitements, et faire ainsi reculer la maladie.