La Fédération hospitalière de France se félicite de la rallonge de 2,4 milliards d’euros supplémentaires pour l’ONDAM hospitalier annoncée par le ministre de la Santé , dans une interview accordée ce 20 octobre au journal Les Echos. Une rallonge estimée "nécessaire" pour permettre aux établissements de santé d’affronter la 2ème vague et d’améliorer les conditions de travail d’un personnel éprouvé et en tension.
« La FHF salue la décision, très attendue depuis des semaines, d’allouer une nouvelle enveloppe de 2 Md€ aux hôpitaux pour financer les surcoûts de la crise sanitaire. Cette augmentation est une nécessité pour consolider et sécuriser les établissements de première ligne. Cela participe d’un effort national auquel nous devons tous contribuer en respectant les gestes barrières», a déclaré Frédéric Valletoux, président de la fédération, dans un communiqué le 21 octobre.
Pour rappel, le PLFSS intégrait déjà une enveloppe de 1 milliard d’euros pour compenser les surcoûts liés à la prise en charge hospitalière des patients atteints du covid. Mais cette enveloppe était insuffisante et ne permettait pas de couvrir tous les impacts de la crise sanitaire: elle ne prenait en compte que les surcoûts en dépenses (achat de matériel de réanimation, de médicaments et d’équipements de protection individuelle, renforts en personnel…) du premier semestre.
L’enveloppe initiale n’intégrait pas non plus les pertes d’exploitation engendrées par la crise et les déprogrammations d’activité, ne couvrait pas les surcoûts au-delà de la première vague de l’épidémie et n’intégrait aucune projection des surcoûts à venir dans les prochaines semaines.
Pour une prise en charge totale de tous les impacts financiers de l’épidémie
L’annonce par Olivier Véran d’un abondement de l’ONDAM des établissements de santé d’une provision prudentielle de 2,4 milliards d’euros supplémentaires arrive ainsi à point nommé pour permettre aux hôpitaux de couvrir les surcoûts et les pertes de recettes liés à la crise sanitaire.
Cette nouvelle enveloppe aura aussi pour bénéfice de sécuriser la situation financière des hôpitaux publics, en première ligne pour affronter cette crise qui s’inscrit dans la durée. «Il est en effet impératif que les hôpitaux publics ne voient pas leur situation financière, déjà tendue, se dégrader du fait de la crise sanitaire, estime la FHF. Ils doivent en effet pouvoir être rassurés sur une prise en charge totale de tous les impacts financiers de l’épidémie, "quoi qu’il en coûte" , afin de se consacrer totalement à leur mission première d’accueil et de soins de la population».
L’appel à un soutien sans faille de la population
Alertant depuis des mois sur les impacts financiers de la crise, la FHF réclamait dans son communiqué du 6 octobre une hausse complémentaire de l’ONDAM pour 2020 et 2021. La fédération se félicite aujourd’hui d’avoir été entendue par les pouvoirs publics.
Et de rappeler que :«Les hôpitaux publics, dont le rôle est essentiel dans la lutte contre l’épidémie, ont également besoin du soutien sans faille de la population pour respecter les gestes barrières. Chacun peut contribuer à freiner la circulation du virus en appliquant au quotidien les consignes sanitaires de distanciation sociale, d’hygiène, en portant correctement son masque et en préservant les personnes les plus vulnérables».