En baptisant du nom d’Aliénor d’Aquitaine, le nouveau centre dédié aux soins de la femme, de l’enfant et du couple, le CHU de Bordeaux a voulu rendre hommage à la célèbre reine qui a incarné la libération de la femme dès le Moyen-Age. Implanté sur le site du groupe hospitalier Pellegrin, le bâtiment d’une superficie d’environ 23 000 m² et d’une capacité de 210 lits et places regroupe le pôle obstétrique, reproduction et gynécologie, ainsi que l’une des deux unités de néonatalogie du pôle pédiatrie. Les 544 professionnels dont 33 médecins du site offriront aux 6 000 femmes et nouveau-nés accueillis chaque année des parcours de soins personnalisés, des conditions de sécurité maximale et l’accès à toutes les techniques médicales et chirurgicales. Montant de l’investissement 38 millions d’euros. « Et le résultat est là ! reconnait avec fierté Alain Hériaud, directeur général. Le nouveau Centre Aliénor d’Aquitaine est un très bel outil de travail pour les professionnels et un lieu de prise en charge performant pour nos patients. Une réalisation réussie du service public hospitalier. » Visite des lieux…
Le regroupement sur un seul site identifié est une opportunité régionale qui permet de rassembler l’ensemble des dispositifs de soins de la femme, de l’enfant et du couple. La priorité est d’offrir à chaque patient(e) un parcours personnalisé de soins dans des conditions de sécurité maximale et d’accès à toutes les techniques médicales et chirurgicales.
Le centre Aliénor d’Aquitaine abrite le pôle obstétrique, reproduction et gynécologie, ainsi que l’une des deux unités de néonatalogie du pôle pédiatrie
Filière obstétrique
. 4855 accouchements pour plus de 5050 naissances
. 980 césariennes
Prise en charge des mères et des nouveau-nés. La maternité étant de niveau III, elle permet également de prendre en charge des grossesses pathologiques et des nouveau-nés présentant des détresses graves.
Les principaux secteurs d’activité :
– des services obstétriques, une unité de néonatalogie et de réanimation néonatale,
– un hôpital de jour dédié au suivi des grossesses à risque identifié
– des salles de naissance équipées de blocs opératoires attenants
– des consultations spécialisées et pluridisciplinaires pour le suivi des grossesses
– des consultations de génétique à visée prénatale assurée par l’unité de cytogénétique et de diagnostic prénatal de la maternité.
Unité de néonatalogie
. 850 bébés en réanimation
. 250 bébés en hospitalisation
Prise en charge des soins aux nouveau-nés prématurés : ventilation non invasive, soins de développement, soutien à l’allaitement maternel, prévention et traitement des troubles de l’oralité. L’unité accueille également les urgences des nouveau-nés par césarienne, à risque ou malades nécessitant des soins, en coordination avec la réanimation et la néonatalogie de l’hôpital des Enfants.
Une antenne de psychiatrie périnatale de Charles Perrens
Les 6 places d’hospitalisation de jour accueillent les mères pour des soins psychiques tout en favorisant l’élaboration du lien et des interactions mères-enfants dans un lieu sécurisant et bienveillant, au sein même de la maternité.
Filière gynécologie
. 34 044 consultations, dont 22 400 en gynécologie et obstétrique, 2 242 en planning familial, 2 001 en orthogénie
. 1502 IVG
. 4 220 interventions chirurgicales
Cette filière assure la prévention, le diagnostic et la prise en charge des pathologies gynécologiques et mammaires, à savoir :
– le suivi gynécologique médical : colposcopie, contraception, ménopause, sénologie, des consultations pluridisciplinaires
– la prise en charge chirurgicale gynécologique (fibromes, kystes, prolapsus, endométriose,…) et onco-gynécologique (cancers mammaires avec reconstruction immédiate ou différée, tumeurs pelviennes, chirurgie vulvaire curative et réparatrice).
– le centre de planification et d’éducation familiale : prévention, informations portant sur la sexualité et l’éducation familiale, maîtrise de la fécondité.
– le centre d’orthogénie : prise en charge des grossesses non désirées.
Un service d’urgences gynécologiques et obstétricales ouvert accueil des patientes nuit et jour, 7 jours/7
. 8 211 urgences obstétricales
. 5 956 urgences gynécologiques
Filière reproduction
. 523 FIV
Le service d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) traite l’infertilité de la femme, de l’homme et du couple. Le centre regroupe les équipes cliniques et biologiques permettant toutes consultations spécialisées nécessaire à des prises en charge parfois complexes : médecine de la reproduction, endocrinologie, andrologie, génétique, pathologies infectieuses, hépatologie, psychologie.
Le service de biologie de la reproduction – CECOS réalise les explorations de l’infertilité du couple : inséminations intra-utérines, fécondations in vitro conventionnelles, par ICSI et IMSI (injection du spermatozoïde à très fort grossissement), et congélations embryonnaires. Le service prend en charge des blessés médullaires et bénéficie d’un laboratoire dédié à la prise en charge des patients à risque viral (VIH, hépatite B et C).
Personnels et capacités des pôles
Pôle obstétrique, reproduction et gynécologie
Personnels médicaux : 33 médecins et près de 45 internes
Personnels non médicaux : 445 professionnels, dont 110 sages-femmes, 65 IDE et 171 aides-soignants et auxiliaires de puériculture
-168 lits et places, dont 124 lits et places en obstétrique
-6 blocs opératoires
-18 salles d’accouchement
-1 plateau d’imagerie : mammographies, échographies obstétricales, gynécologiques et mammaires
-6 lits de soins continus et 12 lits en Salle de Surveillance Post-interventionnelle (SSPI)
-Un robot chirurgical partagé, utilisé en gynécologie
Pôle pédiatrie – unité de néonatalogie du centre Aliénor d’Aquitaine
Personnels médicaux : 5,6 médecins
Personnels non médicaux : 60 professionnels
– 21 places et 3 chambres mère-enfant
– 6 places en urgences néonatales
Le bâtiment : son évolution, son aboutissement
La maternité a été conçue dans les années 70. Pour permettre la rénovation et l’extension de ce bâtiment, sans interrompre l’activité et la prise en charge des patient(s), les travaux ont démarré en 2002 et ont été réalisé sur une dizaine d’années en 3 phases.
De 2002 à 2003 : les travaux ont démarré par la restructuration de la surveillance continue et la création d’un secteur ambulatoire.
De 2005 à 2009, le chantier s’est poursuivi par la refonte des étages d’hospitalisation, la rénovation des chambres pour les patientes et les bébés : chaque chambre, confortable et fonctionnelle, est dotée d’une salle de bain individuelle et d’un espace soins pour le bébé ; la surélévation du bâtiment d’un étage supplémentaire ; la construction d’une passerelle entre le centre Aliénor d’Aquitaine et le Tripode, permettant des liaisons rapides avec les services de réanimation et l’accès pour les mamans à l’unité de néonatalogie de l’hôpital des Enfants.
De 2010 à janvier 2012 : restructuration des blocs opératoires, intégration des activités de gynécologie de Saint-André au centre Aliénor d’Aquitaine, construction d’une extension entre le centre Aliénor d’Aquitaine et l’école de sages-femmes pour accueillir la gynécologie, l’onco-gynécologie, le planning familial, l’orthogénie, l’unité de psychiatrie périnatale de Charles Perrens.
Coût total des travaux : 35 250 000 €
Coût de l’équipement biomédical : 3 100 000 €
Architectes
Phases 1 et 3 des travaux : Cabinet Lafourcade et Rouquettes – Bordeaux, Phase 1 : Cabinet AIA – Nantes
En savoir plus sur Aliénor d’Aquitaine
Aliénor d’Aquitaine fait partie des rares femmes à avoir autant influencé l’Histoire de France. Reine de France aux côtés de Louis VII, puis de l’Angleterre d’Henri II Plantagenet, elle est l’une des seules souveraines à avoir gouverné les deux plus puissants royaumes du Moyen-âge. Remarquable femme de pouvoir, influente, opiniâtre et cultivée, Aliénor d’Aquitaine a très largement marqué son époque. Elle incarne un véritable symbole de la libération de la femme, de par son statut et son indépendance. Fille d’artistes, elle a cultivé ce goût pour la poésie et la musique qu’elle s’est attachée à transmettre.
Mère de dix enfants, dont Richard Coeur de Lion, futur roi d’Angleterre, sa vie aura été rythmée par les arts, la guerre et l’amour.
Evincée du trône par le roi Henri II, elle est réduite au simple statut de mère de famille. Aliénor passera une partie de sa vie à aider ses fils à asseoir leur pouvoir.
Le choix de son nom répond, en outre, au souci de mettre en exergue les activités de recours du pôle obstétrique, reproduction, gynécologie, au bénéfice des femmes d’Aquitaine.