Labellisée depuis 2003 et renouvelé en 2011 par l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) et le Ministère de la Santé, le Centre d’Investigation Clinique (CIC) du CHU de Saint-Etienne (CHUSE) a été reconnu comme une «structure d’excellence» avec une reconnaissance nationale et internationale forte dans le domaine de la thrombose (caillots obstruant les veines ou les artères). Sa cible : la prévention, le diagnostic, le traitement ou la prise en charge des patients pour certaines pathologies, notamment la thrombose, la vaccinologie, la cancérologie et les maladies neuromusculaires.
Le CIC du CHUSE dirige un réseau national inter-CIC dans le domaine de la thrombose (GIRC Thrombose-France), labellisé par l’INSERM et le Centre National de Gestion des Essais des Produits de Santé (CeNGEPS). Une double reconnaissance nationale qui le rend particulièrement performant pour les études institutionnelles et industrielles, en particulier dans le domaine de l’embolie pulmonaire, domaine pour lequel la France est souvent le premier pays recruteur dans le monde.
Co-dirigé par le Pr Hervé Decousus et le Pr Bernard Tardy, le CIC a mutualisé ses 21 personnels avec celui de l’Unité de Recherche Clinique du CHU de Saint-Etienne (Pr Patrick MISMETTI). Plusieurs membres du CIC participent également à d’autres commissions de recherche locales (Délégation à la Recherche Clinique et à l’Innovation du CHU) ou nationales (Comité d’Orientation Stratégique et Suivi des Essais Cliniques de l’INSERM).
Les recherches sont menées en collaboration avec plusieurs services du CHU et avec l’Institut de Cancérologie Lucien Neuwirth (ICLN)
Le module thrombose dirigé par le Pr Bernard Tardy. Avec l’aide du CIC, le Pr Hervé Decousus, a par exemple, coordonné une étude internationale (étude CALISTO), sur la thrombose veineuse superficielle (paraphlébite) dans laquelle 3 000 malades ont été inclus en Europe. L’intérêt d’un traitement anti-coagulant, chez les patients souffrant de paraphlébite a ainsi pu être démontré avec à la clé une Autorisation de Mise sur le Marché au niveau européen du traitement évalué. L’équipe du CIC envisage désormais de s’orienter vers des études sur des populations particulières (femmes enceintes, soins palliatifs, …) et vers une meilleure compréhension du lien entre cancer, hémostase (coagulation sanguine) et thrombose.
Le module vaccinologie dirigé par le Pr Frédéric Lucht réunit les services de Maladies Infectieuses et de Gastro-Entérologie du CHU autour des maladies chroniques inflammatoires de l’intestin.
Le module cancérologie dirigé par le Pr Franck Chauvin : avec la construction du centre Hygée, l’ICNL poursuit le développement de recherches dans le domaine de la prévention du cancer et de l’épidémiologie. Une grande étude (ONCOCIP) est par exemple réalisée conjointement par le CIC, l’ICNL et le CHU sur les complications thromboemboliques et infectieuses des chambres implantables (dispositifs utilisés chez les patients souffrant d’un cancer pour pouvoir administrer la chimiothérapie).
Le module maladies neuromusculaires qui sera dirigé par le Pr Jean-Christophe Antoine, va se mettre en place avec le centre de référence des maladies neuromusculaires rares, et en particulier les myopathies. En effet, des progrès récents en recherche fondamentale permettent d’envisager, dans les années à venir, la réalisation d’études cliniques pour lesquelles le CIC pourra apporter ses compétences.
L’expertise ainsi acquise constitue un soutien logistique important pour la réalisation de nouveaux projets de recherche émanant des quatre départements hospitalo-universitaires du CHUSE
Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril
Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.