Le Conseil Général du Finistère et Brest Métropole Océane se sont engagés en 2006 en faveur du développement durable et de la Santé Publique. Attaché à ces causes universelles, le CHU de Brest vient d’adopter un ambitieux programme visant à préserver l’environnement et à favoriser le développement social. L’ensemble des actions sera coordonné par un comité de pilotage. Sa mission : faire vivre, à l’échelle du CHU, les mesures ratifiées par les 177 pays signataires de la Déclaration de Rio.
Le CHU de Brest satisfait une exigence désormais constitutionnelle
S’inspirant de l’étymologie du terme Agenda qui vient du latin «agere» : faire/agir, le CHU de Brest, a décidé de baptiser son projet écologique «Agenda 21». Ce projet répond aux exigences de l’article 6 de la loi Constitutionnelle relative à la charte de l’environnement du 28 février 2005 : « Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social ». La démarche de développement durable retient trois éléments essentiels pour l’avenir : l’environnement, l’économie et l’équité sociale. Cette dynamique incite à ne plus penser à court terme et de façon purement technique mais à intégrer le long terme dans la réflexion.
Le CHU, acteur éco-responsable au service de la préservation de l’environnement
Le CHU s’engage à réduire les gaspillages liés à son fonctionnement. Il agira prioritairement dans les domaines des bâtiments, des déchets, de la commande publique, des déplacements et mobilisera les agents pour les convaincre d’adopter d’autres comportements au quotidien.
Concrètement pour lutter à son échelle contre le changement climatique et protéger l’atmosphère, il agira sur la maîtrise des consommations et de la demande en énergie, en eau et définira un Plan Déplacement Entreprise.
Pour préserver la biodiversité, il optera pour une gestion écologique des déchets et incitera ses personnels à adopter des comportements plus écologiques au travers d’actions de formation et d’information.
Au service du développement social et de la santé publique, le CHU encouragera la promotion de campagnes de prévention, la Nouvelle Gouvernance comme la démocratie participative et améliorera l’accueil dans l’Institution.
Soucieux de cohésion et de solidarité entre territoires et entre générations, il développera également la coopération et les réseaux de santé.
D’ores et déjà différentes priorités sont déclinées en fiches-actions
Améliorer le tri sélectif des déchets, dématérialiser les procédures, définir un plan déplacement entreprise, favoriser le covoiturage, réduire la part de reproduction papier des documents, économiser l’eau, l’énergie, mieux prendre en compte les normes environnementales dans les constructions, valoriser la recherche, encourager la dynamique de santé publique du CHU, encourager l’ouverture internationale des hospitaliers, faciliter l’accès à la santé des personnes démunies, participer à des réseaux d’échanges, prendre en compte les besoins actuels et futurs du vieillissement de la population, mettre en place un espace d’échanges, d’informations et de gestion des risques, faciliter la communication au sein du territoire en mobilisant les nouvelles technologies au service de l’information, soutenir la création de nouvelles activités.
Un pilotage pour suivre les actions, rendre compte et évaluer les résultats
Démarche transversale par excellence, le projet de développement durable du CHU sera piloté par un groupe présidé par un élu, Marc Sawicky, adjoint santé publique – Ville de Brest. Le comité de pilotage comprendra également des représentants de la Direction, de la communauté médicale, de l’encadrement, des organisations syndicales, des agents.
Sa mission : favoriser la participation de l’ensemble des acteurs et évaluer l’impact de chacune de ses actions. Un bilan annuel sera transmis au Conseil d’Admininstration.
Ce comité de pilotage se réunira 2 à 3 fois par an. Un appel à candidature a été lancé sur l’intranet du CHU.
Le CHU, un acteur économique et social important du territoire
L’influence du CHU est proportionnelle au poids considérable qu’il détient au niveau régional. Institution finistérienne de premier plan, il emploie près de 6 500 salariés et réalise 630 000 journées d’hospitalisation en 2005 et 464 000 consultations externes. Son budget d’exploitation s’élève en 2005 à 377 millions d’euros et ses investissements à près 27 millions d’euros en 2005.
L’engagement de la France dans le développement durable
En 1992, la France s’engageait, aux côtés de 177 autres pays, à promouvoir le développement durable, en signant la déclaration de Rio et en validant l’Agenda 21, programme d’actions du XXIème siècle pour un développement durable de la planète ; développement qui «répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins».
Le programme Action 21 préconise la déclinaison des grands principes planétaires à l’échelle des territoires (collectivités et leurs groupements, territoires de projet). De son côté l’Etat français s’est engagé dès 2003 à soutenir ces initiatives et à oeuvrer en faveur de leur généralisation.
Les 5 finalités du développement durable pour le XXIème siècle
Lutte contre le changement climatique et protection de l’atmosphère
Pour limiter l’élévation de la température mondiale, la France s’est fixée comme objectif de diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Maîtrise de la demande d’énergie et recours aux énergies renouvelables devront orienter les choix de développement territorial. En parallèle, prévenir les effets inévitables du réchauffement déjà à l’oeuvre obligera à prendre des mesures d’adaptation dans différents domaines ;
Préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources
Les biens et services apportés par la biodiversité sont innombrables et pour la plupart irremplaçables. Il est urgent, si l’on souhaite léguer aux générations futures une planète vivable, de préserver au maximum la diversité biologique et de mettre en oeuvre une gestion raisonnée des milieux et des ressources naturelles. Ceci demande des modifications de comportements, ainsi que des choix économiques et politiques forts ;
Cohésion sociale et solidarité entre territoires et entre générations
Priorité nationale sans cesse réaffirmée, la cohésion sociale suppose de recréer ou de renforcer le lien entre êtres humains, entre sociétés et entre territoires, et de s’assurer d’un juste partage des richesses ;
Epanouissement de tous les êtres humains
Permettre à tous l’épanouissement par l’accès aux biens et services essentiels, sans hypothéquer les possibilités d’épanouissement des générations futures ni de ceux et celles qui vivent ailleurs sur la planète, est gage d’un développement harmonieux des territoires ;
Dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsables
Une consommation et une production plus responsables se doivent d’être à la fois moins polluantes, moins prédatrices en terme de ressources et de milieux naturels, et de limiter au maximum les risques pour l’environnement et les conditions de la vie sur terre. L’objectif du progrès social et l’épanouissement de chacun doivent orienter les choix économiques et l’innovation.
Ces axes visent une amélioration continue du territoire à long terme. Ils doivent respecter les principes de réversibilité des choix de développement et l’expression d’une solidarité globale.
D’après un article de Christelle Collec, Directrice adjointe