Le service de neurochirurgie du CHU de Clermont-Ferrand bénéficie d’un écarteur elliptique spécifique, d’un montant de 25 800 €, ainsi que de matériel d’ostéosynthèse percutanée nécessaire selon les interventions pour réaliser la chirurgie mini invasive.
L’équipe se forme à cette technique par le biais du Docteur Francis Abed Rabbo neurochirurgien. L’équipement est actuellement en cours d’acquisition et le service bénéficie d’un matériel de prêt jusqu’à la fin du mois de mars 2019. L’avantage principal de cette chirurgie se caractérise par une petite cicatrice (trois à six cm) et permet de conserver les plans anatomique de la colonne vertébrale. Cette technique chirurgicale apporte de nombreux bénéfices aux patients : diminution du risque infectieux, diminution de la perte sanguine, diminution du risque d’instabilité post-chirurgicale, diminution de la douleur et meilleure cicatrisation. En résumé la morbidité chirurgicale globale diminue. C’est pourquoi cette chirurgie peut être proposée un large panel de patients et peut être réalisée en ambulatoire. l
La chirurgie mini-invasive pédiatrique
La chirurgie mini-invasive pédiatrique reste très peu développée en France. Le CHU de Clermont-Ferrand est le deuxième CHU en France à la proposer. Les avantages de la chirurgie mini-invasive sont particulièrement importants dans les trois cas suivants :
1 – Les enfants : ils ont une plus petite masse sanguine et sont donc plus susceptibles à la perte de sang peropératoire. En conservant au mieux les plans anatomiques, la chirurgie mini-invasive permet de diminuer de manière significative les risques d’instabilité post-chirurgicale qui peuvent induire chez l’enfant des troubles de la croissance. Ce projet est développé en collaboration avec le pôle Femme et Enfant du CHU, notamment le docteur Guillaume Coll, neurochirurgien spécialisé en pédiatrie, le professeur Étienne Merlin, chef du Pôle, et avec le docteur Aurélien Coste, neurochirurgien.
2 – Les patients obèses : la technique classique par chirurgie ouverte nécessite un abord large afin de pouvoir exposer la colonne vertébrale de manière suffisante et ainsi travailler. La largeur de l’abord a des conséquences directes sur le risque hémorragique, infectieux et d’instabilité iatrogène. La technique mini-invasive ne nécessite pas d’abord délabrant mais des tubes plus longs. La morbidité chirurgicale s’en trouve donc diminuée.
3- Les patients atteints d’un cancer en cours de traitement : l’avantage est double. Comme la chirurgie mini-invasive est moins morbide que la chirurgie classique, il est possible de la proposer aux patients fragiles atteints de cancer pour leur permettre de conserver plus longtemps une qualité de vie. D’autre part, la cicatrisation plus rapide obtenue par la chirurgie mini-invasive permet une reprise plus rapide de la chimiothérapie et de la radiothérapie. La maladie générale pourrait être mieux contrôlée. Mais le service de neurochirurgie développe également de nouvelles techniques.
La chirurgie tumorale de résection en bloc
Dans certaines indications de cancer, il est possible de proposer une chirurgie de résection tumorale en bloc. Cette technique permet l’excision de la tumeur en marge saine. En cas de réussite chirurgicale, il est donc possible de guérir le malade de son cancer. Cette technique est réalisé dans peu de centres en France. Cette chirurgie est développée en collaboration avec le centre Jean Perrin. À ce titre, le 14 mars dernier,les docteurs Chadeyras et Abed Rabbo ont réalisé la première résection en bloc d’une vertèbre thoracique au CHU pour une tumeur osseuse bénigne, localement agressive.
La chirurgie de la scoliose
Aujourd’hui, le service de neurochirurgie se forme à la prise en charge complète de la scoliose idiopathique de l’enfance jusqu’à l’adulte, non réalisée chez l’adulte jeune pour le moment au CHU. En revanche, la chirurgie de la scoliose dégénérative adultes débute au CHU de Clermont-Ferrand grâce à la nouvelle modalités d’imagerie de télé-radiographie EOS.