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Chikungunya : un essai de vaccin lancé par le CHU de Martinique

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Vérifier l’efficacité et la tolérance d’un vaccin qui protégerait contre le virus du Chikungunya. Tel est l'enjeu de la recherche à laquelle participe le CHU de Martinique. Cette étude initiée par l’Institut de santé national américain (NIH), équivalent du Ministère de la Santé en France, a été lancée en juin 2016 au CHU qui recrute 50 volontaires en Martinique. La cohorte comptera aussi 50 volontaires de Guadeloupe sur un total de 400 dans l’ensemble de la Caraïbe.

Vérifier l’efficacité et la tolérance d’un vaccin qui protégerait contre le virus du Chikungunya. Tel est l’enjeu de la recherche à laquelle participe le CHU de Martinique. Cette étude initiée par l’Institut de santé national américain (NIH), équivalent du Ministère de la Santé en France, a été lancée en juin 2016 au CHU qui recrute 50 volontaires en Martinique. La cohorte comptera aussi 50 volontaires de Guadeloupe sur un total de 400 dans l’ensemble de la Caraïbe.
Le virus du chikungunya s’est implanté aux Antilles entre 2013 et début 2014. Transmis à l’homme par des piqûres du moustique tigre (genre Aedes), il provoque chez les patients une fièvre qui s’accompagne de douleurs articulaires très souvent invalidantes (poignets, doigts, chevilles, pieds, genoux et parfois hanches ou épaules). Les personnes infectées se rétablissent au bout de quelques semaines mais parfois les symptômes peuvent être plus graves et ressentis sur une plus longue période.  
La prise en charge médicale est symptomatique et repose sur des traitements anti-douleurs et anti-inflammatoires, et sur la kinésithérapie. La seule option de prévention à ce jour est la lutte contre les espèces Aedes. 
Enjeu et déroulé de la recherche en 7 questions
Puis-je participer à cette étude ?
Oui, si vous êtes une personne âgée de 18 à 60 ans. Vous devrez être disponible durant un an et demi et accepter des prises de sang répétées avant et après la vaccination. Vous devrez être en bonne santé et ne pas avoir déjà eu le chikungunya. 50 volontaires sont recherchés en Martinique.
Quel est le but de cette recherche ?
Cette étude évalue l’efficacité de la protection vaccinale contre une infection future par le virus. L’étude permettra également d’observer si le vaccin cause des effets secondaires à la suite de son administration.
Combien de temps durera cette recherche ?
Elle durera environ un an et demi.
Comment se déroulera cette recherche ?
Le volontaire devra se rendre 12 fois dans le service de Maladies Infectieuses et Tropicales (0D) du CHUM. Il recevra également deux appels téléphoniques au cours de l’étude. Chaque visite durera environ une heure en fonction des examens prévus.  Le planning des visites sera convenu entre le médecin et le volontaire.
La première visite déterminera si chaque volontaire est éligible pour participer à cette étude. Un examen médical sera pratiqué et un point sera fait sur l’histoire médicale ainsi que sur les médicaments régulièrement pris. Des tests sanguins seront également effectués (test VIH et Chikungunya). Ensuite un tirage au sort permettra de déterminer si vous aller recevoir le vaccin ou un placebo (injection d’eau salée). Chaque volontaire aura donc une chance sur deux de recevoir le vaccin ou le placebo. Tous les volontaires recevront 2 injections du produit, vaccin ou placebo à 4 semaines d’intervalle. Ni le volontaire, ni le médecin ne sauront quel produit aura été injecté à chacun des participants.
Chaque volontaire complétera pendant 7 jours suivant chaque injection, un carnet dans lequel il indiquera sa température et ses éventuels symptômes. L’équipe médicale sera disponible en permanence par téléphone et sera prête à recevoir les participants dès qu’ils en manifesteront la demande.
De quoi sera constitué le vaccin ?
Le vaccin est réalisé grâce à des protéines du virus du chikungunya pour créer une particule qui ressemble au virus sans en être un. Cette pseudo-particule virale sera composée de protéines de l’enveloppe et de protéines de la coque intérieure (capside) du virus. Le vaccin ne peut donc provoquer une infection par le virus du chikungunya tout simplement par ce qu’il ne contient pas de virus complet. Le système immunitaire pourra cependant reconnaitre les protéines du virus et induire une réponse immunitaire avec la création d’anticorps spécifiques protecteurs en cas d’une exposition future au virus du chikungunya.
Concrètement, si je participe quels seront les risques pour moi ? Qu’est-ce qu’il me sera demandé ?
Au point d’injection, une sensation douloureuse, des rougeurs, pourraient apparaître, comme pour n’importe quel vaccin. Des démangeaisons pourraient également être observées. Le vaccin, comme tout autre vaccin, pourrait provoquer chez certaines personnes les signes suivants : fièvre, nausées, douleur, maux de tête, fatigue…
A chaque visite, seront prélevés entre 5 à 12 tubes de sang selon la visite, ce qui permettra évaluer l’intensité de la réponse immunitaire. Une collection biologique sera effectuée et conservée pour d’autres études complémentaires sur le chikungunya et d’autres maladies virales comme la grippe.
Le versement d’un dédommagement est prévu dans le cadre de cette étude pour chacun des participants.
Je suis intéressé, qui puis-je contacter ?
Vous pouvez contacter le Centre d’Investigation Clinique de la Martinique (CIC) au 05 96 59 26 97 ou le Service de Maladies infectieuses et tropicales au 05 96 55 23 01

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