Première nationale : pose d’un Stent Biorésorbable au niveau du tronc Coronaire Gauche
Un patient de 39 ans hospitalisé en urgence au CHRU de Nîmes pour une insuffisance coronarienne instable (syndrome de menace d’infarctus), a pu bénéficier d’une implantation, par l’équipe de Coronarographie du Service, d’un stent biorésorbable au niveau du tronc coronaire gauche. Il s’agit de la première implantation de ce type de stent dans le tronc coronaire gauche en France. Actuellement les lésions situées à ce niveau relèvent souvent d’un traitement chirurgical par pontages coronaires.
La procédure a été réalisée avec le contrôle d’un système d’imagerie intra-coronaire très précis (tomographie à cohérence optique (OCT)) permettant de visualiser et d’optimiser le bon positionnement du stent biorésorbable contre la paroi de l’artère coronaire. Ce dispositif a la particularité de se dissoudre progressivement dans l’organisme pour disparaitre totalement en 24 à 36 mois, permettant une cicatrisation complète de l’artère qui retrouve son élasticité naturelle.
Ces stents constituent une avancée importante en pathologie coronarienne. Ce nouveau dispositif n’est pas encore pris en charge par l’assurance maladie. Le CHRU de Nîmes a prévu le financement de 35 stents biorésorbables pour l’année à venir grâce à son budget recherche et ainsi de faire bénéficier leurs patients d’un accès privilégié à l’innovation thérapeutique.
Première Régionale : pose d’une prothèse au niveau de l’auricule gauche par voie percutanée
Une nouvelle intervention a également été effectuée en Juillet dernier par l’équipe de Rythmologie du Service sur un autre patient qui ne pouvait pas recevoir le traitement angicoagulant habituel. Il s’agit de la première régionale de la fermeture percutanée de l’auricule gauche. Elle consiste à amener jusqu’au cœur une prothèse, par la mise en place par voie percutanée, sous contrôle permanent par imagerie et par échographie. L’endoprothèse est déployée à l’entrée de l’auricule gauche, ce qui permet de fermer son orifice.
Cette procédure ne nécessite pas de Chirurgie à cœur ouvert et le rétablissement du patient est très rapide grâce aux ouvertures minimes nécessaires à cette intervention. Celle-ci permet de diminuer le risque de formation d’un caillot sanguin chez les patients ayant une arythmie cardiaque (fibrillation atriale) et chez qui un traitement anti coagulant est formellement contre indiqué. Ces caillots se forment avant tout dans l’auricule gauche d’où l’importance de sa fermeture.
Aujourd’hui en France, 21 centres pratiquent cette intervention et 130 prothèses ont déjà été mises en place. Sur les deux CHU de la région, 20 poses de prothèses de ce type sont envisagées pour l’année à venir.
Le service de cardiologie du CHU de Nîmes a développé une expertise particulière dans les techniques interventionnelles grâce notamment aux équipements d’imagerie médicale de pointe.
Regroupant une salle de coronographie et d’une salle de rythmologie, une unité de soins intensifs cardiaques, une unité de Surveillance Continue Cardiologique, un secteur d’accueil direct en Cardiologie, ainsi qu’une unité d’hospitalisation de 24 lits, le service de cardiologie du CHU de Nîmes a pour vocation la prise en charge globale de l’ensemble de la pathologie cardiaque par des thérapies récentes et innovantes.
En 2013 ce sont 5276 patients qui ont été pris en charge dans ce service avec une durée moyenne de séjour de 2 à 3 jours.