Le 6 juin 1977 était créé au CHU de Saint-Etienne le Service d’Aide Médicale Urgente pour secourir les accidentés de la route et les malades graves à domicile. Depuis, si le SAMU fait moins de traumatologie, il réalise 80% d’urgences médicales (cardiaques, vasculaires, neurologiques, toxicologiques… sans oublier la pédiatrie). Il effectue par ailleurs 50 % de son activité en transports inter-hospitaliers dans toute la région pour le rayonnement du CHU. Ce sont quelques 150 000 affaires qui sont traitées chaque année, soit 10 fois plus qu’il y a dix ans.
Un virage s’est opéré en janvier 1991 à l’ouverture du Centre 15, qui constitue une entité à part entière au sein du SAMU. « Le 15 est devenu une plate-forme médicale d’urgence où l’on reçoit beaucoup d’appels pour de l’aide qui n’a rien à voir avec l’urgence : une jeune maman qui s’inquiète pour une fièvre soudaine, une personne qui a besoin de parler », confit le Dr Jean-Louis Blanc, directeur adjoint du SAMU. Le Centre 15 remplit une mission sociale aujourd’hui avérée.
L’autre fait marquant de ces trente années de SAMU est l’introduction en 1988 de l’hélicoptère. Avec Créteil et Toulouse, Saint-Etienne est le 3e SAMU en France à avoir eu un tel appareil. « Ce moyen de transport a considérablement changé la façon de travailler », indique le Dr Guy-François Jomain. Le SAMU 42 figure ainsi parmi les leaders dans l’utilisation qu’il en fait. Son usage ne se limite pas à des transferts de patients mais il se rend au plus près des urgences sur le terrain. C’est ainsi que les délais d’intervention ont été divisés par trois, 50 % des kilomètres parcourus dans le service sont effectués en hélicoptère et la création d’une équipe supplémentaire a été évitée.
Non sans fierté, le Dr Guy-François Jomain parle du dernier appareil acquis en 1997 : le premier bi-turbine en France. Le seul également qui soit jaune, ce qui a fait sa renommée et contribue au rayonnement du CHU.
Pour information
– 7 103 sorties ont été effectuées en 2005.
– 80 personnes travaillent au SAMU. 12 médecins temps pleins, des dizaines de vacataires, une quinzaine d’infirmières, autant de permanenciers et d’ambulanciers, des agents des services hospitaliers qui tous se relaient 24 heures sur 24. Le secrétariat assure la gestion des 150 000 dossiers.