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L’écriture relève bien d’une zone au-dessus du cortex frontal gauche

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Les chercheurs du CHU de Toulouse en ont la confirmation : "l'écriture relève bien d'une zone située au-dessus du cortex frontal gauche". Cette certitude scientifique ouvre de nouvelles perspectives notamment dans la compréhension des troubles de l'écriture dans des pathologies comme la maladie de Parkinson, l'aphasie vasculaire ou les dyslexies.

Les chercheurs du CHU de Toulouse en ont la confirmation : « l’écriture relève bien d’une zone située au-dessus du cortex frontal gauche ». Cette certitude scientifique ouvre de nouvelles perspectives notamment dans la compréhension des troubles de l’écriture dans des pathologies comme la maladie de Parkinson, l’aphasie vasculaire ou les dyslexies.

L’équipe du Docteur Jean François Démonet* a eu l’idée de croiser deux méthodes. La première consiste à produire des lésions virtuelles ou du moins temporaires. A la faveur d’une intervention neurochirurgicale visant à traiter des tumeurs cérébrales bénignes, une petite électrode permet, en créant une stimulation électrique, d’inactiver des portions très réduites de cortex. Le patient volontaire éveillé durant cette phase de l’intervention, effectue plusieurs exercices de langage donc une dictée. Dès que l’électrode entre au contact d’une certaine zone le patient peut lire et mouvoir sa main mais se trouve dans l’incapacité totale de tracer les lettres.

La deuxième méthode implique des individus droitiers et gauchers réalisant les mêmes exercices mais cette fois au cours d’une expérience en IRM fonctionnelle. Grâce à cette technique, les zones du cerveau activées apparaissent en temps réel. Ainsi, la comparaison entre les zones activées au cours des différents exercices permet de définir statistiquement l’existence d’une zone responsable de la production écrite de mot et non pas, par exemple, de la répétition à haute voix…

Les résultats concordants attestent qu’une petite région située dans la partie supérieure du cortex frontal est cruciale dans la production écrite des mots. Cette zone permet la transformation de l‘information orthographique (quelles lettres utiliser ?) en information graphique (quels mouvements exécuter pour tracer des lettres ?). Les mots sont en effet des entités abstraies qui pour être rendues visibles doivent être traduites. Ainsi un mot peut se manifester sous différentes formes comme le dessin, la prononciation ou l’écriture.

*Le Docteur Jean François Démonet est médecin neuro-psychologue à Purpan, CHU de Toulouse et directeur de recherche à l’INSERM (Unité 825 « Imagerie cérébrale et handicap neurologique ») – équipe 2 – Toulouse – Tél 05.61.77.95.19 ou 06.87.18.40.13 – jean-francois.demonet@inserm.fr

Souce : communiqué INSERM diffusé à la suite de la publication d’un article dans la revue Annals of Neurology en juillet 2009.

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