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Les hôpitaux en tension face au COVID : « La pression va être maximale dans les 10 jours qui viennent »

Limite des capacités d'hospitalisation, déprogrammation en hausse, gestion des effectifs en flux tendu : les hôpitaux publics commencent à se voir submergés par la nouvelle vague épidémique. Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF) et Zaynab Riet, déléguée générale ont livré un état de la situation dans les établissements de santé publique et les EHPAD lors d'un point presse organisé ce mardi 3 novembre.

Limite des capacités d’hospitalisation, déprogrammation en hausse, gestion des effectifs en flux tendu : les hôpitaux publics commencent à se voir submergés par la nouvelle vague épidémique. Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF) et Zaynab Riet, déléguée générale ont livré un état de la situation dans les établissements de santé publique et les EHPAD lors d’un point presse organisé ce mardi 3 novembre.
Face à la nouvelle déferlante du COVID-19, les couvre-feux et le confinement n’ont pas encore fait effet pour ralentir la propagation du virus. Les hôpitaux publics sont sous haute tension et se préparent à affronter un pic d’hospitalisations comparable à celui d’avril dernier. "La pression va être maximale dans les dix jours qui viennent", prévient Frédéric Valletoux.

Le temps des déprogrammations

En dépit des précautions et des résolutions prises, les déprogrammations de soins non urgents se généralisent sur l’ensemble du pays. "Elles sont de l’ordre de 30% à 50%, selon les établissements", observe Zaynab Riet, dépassant parfois les seuils fixés par les ARS "quand il est impossible de faire autrement".
La question reste cependant délicate et attend dans les jours qui viennent l’avis du Conseil national d’éthique…

Un besoin d’effectifs récurrent

Autre question urgente qui mobilise les directions hospitalières: le besoin d’effectifs et notamment d’effectifs suffisamment formés. Dans ce contexte, plusieurs dispositifs visant à favoriser le renforcement en ressources humaines ont été mis en oeuvre. En sus des appels lancés, notamment notamment via la plateforme Renfort RH,, des mesures ont été arrêtées par le Gouvernement pour recruter les étudiants infirmiers anesthésistes et de réanimation, et, à la demande de la FHF, pour réactiver le renforts des professionnels de santé "jeunes retraités". Pour ce qui est de l’absentéisme, dans l’attente des résultats d’une enquête en cours, le taux semble se maintenir autour de 9% dans les établissements hospitaliers comme avant le début de l’épidémie. Il est cependant en augmentation dans les EHPAD.

Des tranferts de patients interrégionaux

Sur le front des hospitalisations, certains établissement atteignent déjà leurs limites capacitaires en lits et les transferts de patients intrarégionaux et interrégionaux ont commencé. La région actuellement la plus sollicitée est la Bretagne qui accueille des patients de Nouvelle-Acquitaine et de PACA. Les établissements des Hauts de France envisagent quant à eux des tranferts de patients vers les régions voisines et vers l’Allemagne.

Des visites sécurisées dans les EPHAD

"Protéger sans isoler", le mot d’ordre du Gouvernement a été entendu dans les EPHAD qui ont intégré une nouvelle organisation pour pouvoir autoriser les visites dans le contexte le plus sécurisé possible pour les patients et les soignants. Les visites s’organisent le plus souvent sur rendez-vous, via internet ou via un numéro de téléphone dédié, et se tiennent dans des salles réservées et aménagées à cet effet dans le stricte respect des gestes barrières et des mesures sanitaires exigées (distribution de gel, port du masque obligatoire, renseignement et signature d’un registre et d’un formulaire d’engagement…). En cas de risque avéré (cas de COVID), il est du ressort des directeurs d’établissement de suspendre les visites.
Betty Mamane

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