Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Les kiné détecteurs des cancers de la peau

Parmi les professionnels de santé, les kinésithérapeutes sont ceux qui passent le plus de temps avec les patients dévêtus. Ils ont donc la possibilité, lors d'une séance, de détecter d'éventuels grains de beauté suspects. Le 23 septembre, l'Assistance Publique-Hopitaux de Marseille organisait une formation pour perfectionner leurs connaissances et favoriser la prévention des mélanomes. Le Pr Philippe Berbis, chef du service dermatologie de l'hôpital Nord, et l'Institut national du cancer (INCa), en partenariat et les Conseils de l'ordre des masseurs-kinésithérapeutes Bouches-du-Rhône et Paca Corse organisait cette opération de sensibilisation. Il répond aux questions de RESEAU CHU.

Parmi les professionnels de santé, les kinésithérapeutes sont ceux qui passent le plus de temps avec les patients dévêtus. Ils ont donc la possibilité, lors d’une séance, de détecter d’éventuels grains de beauté suspects. Le 23 septembre, l’Assistance Publique-Hopitaux de Marseille organisait une formation pour perfectionner leurs connaissances et favoriser la prévention des mélanomes. Le Pr Philippe Berbis, chef du service dermatologie de l’hôpital Nord, et l’Institut national du cancer (INCa), en partenariat et les Conseils de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes Bouches-du-Rhône et Paca Corse organisait cette opération de sensibilisation. Il répond aux questions de RESEAU CHU.

Pourquoi une telle initiative ?
Pr Philippe Berbis : Le mélanome est une tumeur de plus en plus fréquente. Avec lui, on paie nos années d’exposition au soleil sans protection. Et cette tumeur a la double particularité d’être aisément dépistée : un regard expert suffit et d’être plus facile à traiter dès lors qu’elle est diagnostiquée au tout premiers stades- comme les autres cancers. D’où l’intérêt d’un dépistage précoce. Or en consultation nous ne recevons que les patients déjà sensibilisés au problème. Comment toucher les autres ? Réponse : grâce à des sentinelles. Plus elles sont nombreuses plus les malades auront de chances devoir leur tumeur soignée dans le cadre d’une intervention chirurgicale bénigne.

Quels messages allez-vous faire passer ce soir ?
Pr Philippe Berbis : Je projette un diaporama avec des photos pour que les kinés aient dans l’oeil les particularités d’un mélanome et je leur adresse des messages très simples : tout grain de beauté n’est pas un mélanome. La taille n’est pas un critère, c’est l’évolutivité qu’il faut surveiller, savoir par exemple si ce grain de beauté a grossi ces derniers temps. Vérifier également ses contours et sa couleur. Si la forme est irrégulière et sa couleur non homogène alors nous avons affaire à un suspect. Le kiné devra recommander au patient de le montrer à son médecin.

Les kiné ont-il adhéré à cette campagne de dépistage ?
Pr Philippe Berbis : Les kinés ont été demandeurs. Plus de 100 ont répondu à notre invitation ; en tant que chef de service de dermatologie de l’Hôpital Nord de l’AP-HM je me réjouis de rencontrer un écho aussi favorable. Il s’agit d’un éveil, d’une première étape. La perspective – et là c’est le vice doyen de la faculté de médecine de Marseille en charge de la question de l’universitarisation des professions médicales qui s’exprime, je souhaiterais mettre en place un EPU kiné, afin de transformer ces informations en connaissance. J’aimerais aller plus loin dans cet enseignement avec ceux qui le souhaitent …

Prévalence des mélanomes en France et en Province
Le nombre de mélanomes dépistés a considérablement augmenté ces dernières années. Leur taux d’accroissement est le plus élevé des cancers : multiplié par 2 tous les 10 ans, soit 7 400 nouveaux cas par an en France. On connaît l’importance d’un traitement précoce dans ces pathologies et les conséquences morbides en cas de négligence. La prévention est capitale, surtout en Provence où l’exposition solaire est importante.

Sur le même sujet

Concours de l’internat : la Conférence des doyens de médecine défend une réforme “favorable”

Dans un contexte de polémique suscitée par les nouvelles modalités de choix de spécialités pour les internes en médecine, qui dénoncent une forme d’injustice, la Conférence des doyens de médecine a pris la plume. Dans un communiqué publié le 28 août, celle-ci tente de rassurer en affirmant que “l’équité est bien respectée” et que la baisse actuelle du nombre d’internes n’empêchera pas le fonctionnement global de l’hôpital “d’être bien assuré”.

Scully, premier chien dentiste de France : “ on amène de l’humain en amenant du canin”

Depuis novembre 2023, le service d’odontologie de l’Hôpital Morvan (CHU de Brest) a accueilli dans son équipe Scully, une chienne Golden Retriever qui apporte de la sérénité aux patients, en particulier ceux atteints de handicap ou phobiques. Nous avons rencontré le Dr Camille Bossard, cheffe de clinique et propriétaire de Scully. Elle a accepté de revenir sur ce dispositif centré autour de la médiation animale.

JO 2024 : Les HCL à l’heure olympique 

C’est devant les yeux du monde entier que Paris a lancé le 26 juillet dernier la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. Un événement international majeur dont les CHU français prennent part jusqu’au 11 août prochain. Illustration avec les Hospices Civils de Lyon, qui ont communiqué sur leur implication dans la coordination du dispositif prudentiel lié aux Situations Sanitaires Exceptionnelles (SSE) des matchs de football qui se jouent au Groupama Stadium, troisième plus gros stade de l’hexagone. Un certain nombre de professionnels de santé assurent par ailleurs l’encadrement médical des épreuves.

A Bordeaux, un nouvel IHU pour mieux prévenir les AVC

Le 11 juillet a eu lieu à Bordeaux le lancement de l’Institut hospitalo-universitaire Vascular Brain Health Institute (VBHI), premier des douze nouveaux IHU annoncés l’an dernier par Emmanuel Macron dans le cadre de France 2030. En réunissant chercheurs, cliniciens et partenaires industriels, cette nouvelle institution souhaite créer un nouveau paradigme dans la prévention des maladies vasculaires cérébrales.