Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Les règles de l’assurance chômage des agents publics sont désormais intégrées dans un décret

Auteur /Etablissement :
Jusqu’à présent les règles relatives à l’assurance chômage applicables aux agents publics ressortaient du Code du travail (article L. 5424-1), de la jurisprudence du Conseil d’Etat et de diverses circulaires Ministérielles. Désormais, le décret n°2020-741 du 16 juin 2020 définit les modalités d’indemnisation des agents relevant des trois versants de la fonction publique. L'analyse de Maître Guillaume Champenois, avocat associé du Cabinet Houdart et Associés.

Jusqu’à présent les règles relatives à l’assurance chômage applicables aux agents publics ressortaient du Code du travail (article L. 5424-1), de la jurisprudence du Conseil d’Etat et de diverses circulaires Ministérielles. Désormais, le décret n°2020-741 du 16 juin 2020 définit les modalités d’indemnisation des agents relevant des trois versants de la fonction publique. L’analyse de Maître Guillaume Champenois, avocat associé du Cabinet Houdart et Associés.
Ce décret fixe de manière claire celles et ceux qui doivent être considérés comme «privés involontairement de leur emploi», critère principal de l’octroi de l’aide au retour à l’emploi en application de la convention UNEDIC applicable.
Ce texte réglementaire reprend les principales règles dégagées par le Conseil d’Etat. Il prévoit ainsi que les agents publics peuvent être démissionnaire et involontairement privé de leur emploi si la démission est considérée comme légitime.
Ce décret apporte des précisions utiles comme la rémunération servant de base de calcul de l’allocation laquelle intègre le traitement de base, les indemnités et les primes.

En cas de refus de renouvellement de contrat

Ce décret confirme indirectement la règle dégagée par le Conseil d’Etat selon laquelle le refus de l’agent de signer un contrat portant renouvellement de son engagement ne donne pas droit à la perception de l’aide au retour à l’emploi. En effet, le 2° de l’article 2 précise que sont considérés comme involontairement privés d’emplois «Les personnels de droit public ou de droit privé dont le contrat est arrivé à son terme et n’est pas renouvelé à l’initiative de l’employeur».
Il est en effet de jurisprudence constante que si l’administration employeur propose à l’agent contractuel un renouvellement de son CDD et que celui-ci refuse ce renouvellement il ne peut percevoir l’aide au retour à l’emploi (CE 28 Décembre 2017 n°407009).

En cas d’abandon de poste

Tout autant, ce décret reprend la règle dégagée par le Conseil d’Etat selon laquelle l’agent public en abandon de poste n’a pas droit à la perception de l’aide au retour à l’emploi en y apportant une précision. En effet, le 1° de l’article 2 énonce : «1° Les agents publics radiés d’office des cadres ou des contrôles et les personnels de droit public ou de droit privé licenciés pour tout motif, à l’exclusion des personnels radiés ou licenciés pour abandon de poste …»
S’il était de jurisprudence constante que la prise d’acte de l’abandon de poste de l’agent public par la notification d’une lettre recommandée avec accusé de réception, respectant un certain formalisme mais sans procédure contradictoire, il restait une incertitude sur les conséquences d’une procédure de licenciement pour abandon de poste. Par définition, un licenciement est une perte involontaire d’emploi même si la cause dudit licenciement est un abandon de poste. Le décret prévoit les mêmes conséquences: l’abandon de poste ne peut donner lieu à la perception de l’aide au retour à l’emploi que la perte d’emploi découle d’une procédure disciplinaire ou d’une prise d’acte par simple courrier recommandé avec accusé de réception après mise en demeure de rejoindre son poste.
Enfin, ce décret apporte une clarification bienvenue sur la situation des fonctionnaires placés en disponibilité d’office pour raison de santé et non indemnisés.
Maître Guillaume Champenois, Cabinet Houdart et Associés

Sur le même sujet

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.

« Développer la chirurgie robotique, c’est faire face à beaucoup d’embûches »

A l’occasion d’une série de reportages au CHU de Nice, nous avons suivi le Pr Matthieu Durand, chef du service d’urologie, andrologie et transplantation rénale. Ce dernier a accepté de partager sa vision sur le développement de la chirurgie robotique au bloc opératoire. Dans son service, une attention particulière est donnée à l’enseignement avec 100% d’internes formés à la robotique. Un entretien au carrefour de la formation et de l’innovation.

Dossier : le diabète

Le 14 novembre était la journée mondiale du diabète. Une maladie répandue mais complexe. Environ 537 millions d’adultes vivent avec le diabète dans le monde. En France en 2020, plus de 4,2 millions de personnes vivent avec un diabète, soit 6,1 % de la population. Le diabète est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, à l’exception des territoires ultra-marins où les femmes sont les plus touchées.

Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude

Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.