« Nous avons un système de santé remarquable ! Il n’y a pas de modèle de financement parfait », a déclaré Frédéric Boiron, Président de l’Association des directeurs d’hôpital en ouverture des XXVIèmes Journées de l’association qui se sont déroulées les 15 et 16 mars à Paris. Un message volontairement positif dans un contexte de « manager bashing ».
« L’hôpital mérite respect et reconnaissance. Et vous directeurs d’hôpital serez les acteurs clés de la réforme souhaitée par le Premier Ministre », a déclaré Cécile Courrèges, Directrice générale de l’offre de soins dans un propos introductif qui a rendu un bel hommage à la communauté hospitalière. Et c’est une vision à la fois optimiste et offensive qu’ont souhaité ensuite promouvoir les différents intervenants lors des sessions qui avaient pour thèmes l’importation, l’exportation et le déploiement de l’excellence hospitalière.
L’innovation a donc constitué le fil rouge des deux journées. Et malgré quelques craintes sur son financement, ou le décalage justement souligné par Zaynab Riet, déléguée générale de la Fédération hospitalière de France, entre « notre ambition pour la recherche et les moyens qui y sont consacrés », de nombreuses actions originales ont été mises en avant.
« L’excellence c’est la recherche, le progrès médical mais c’est aussi l’excellence de nos organisations », a par exemple affirmé Pascal De Wilde, directeur du Groupe hospitalier est-parisien tandis que Laurent Chambaud, Directeur de l’EHESP, insistait sur l’impératif d’associer à la démarche les usagers, les patients et les citoyens. Il fut aussi beaucoup question de l’ancrage du CHU dans son territoire, des coopérations avec l’ensemble des acteurs locaux du système du soins et des missions croissantes assurées par les hospitalo-universitaires dans les champs de la prévention et de la santé publique. Dans ce contexte, les Groupements hospitaliers de territoire sont apparus comme autant d’outils de dynamisation de la recherche et d’attractivité médicale. Une attractivité qui dépasse aujourd’hui largement nos frontières car comme l’a résumé Raphaël Liogier, sociologue, philosophe et grand témoin de ces journées : « Le modèle français a parfois mauvaise réputation en France, mais il est excellent quand on le regarde de l’extérieur ».