En réanimation, le nouveau-né est l’objet de toutes les attentions. Les parents de nourrissons sont étroitement associés aux soins et des lits accompagnant sont mis à leur disposition dans le cadre du programme Nidcap. L’unité expérimente aussi le « cobedding » pour les jumeaux !
La néonatalogie évolue, et le service du CHU de Nantes n’est pas en reste, avec notamment trois innovations et projets de recherche autour du nouveau-né.
Dans le cadre d’un diplôme interuniversitaire (DIU) « Initiation aux soins de développement » Charlotte Audran, infirmière et Véronique Castaing, puéricultrice ont initié un projet visant à améliorer l’hospitalisation des nouveau-nés en réanimation. Leurs parents ont le statut de partenaires de soins et sont associés à la prise en charge du nourrisson, selon leur disponibilité. L’équipe a aussi introduit un lit accompagnant à demeure dans la chambre de l’enfant. Les trois premiers ont été installée en avril 2012, avec une charte de fonctionnement pour organiser la présence des parents. Ces derniers s’intègrent ainsi à l’univers de leur bébé, dont ils peuvent être plus proches : « le lit apporte aussi un apaisement aux parents, sa présence rassurante facilite les relations avec l’équipe et la participation des parents aux soins de leur enfant. »
Parallèlement, le service de néonatalogie (Dr Jean-Baptiste Muller) débute l’implantation du Nidcap (programme individualisé d’évaluation et de soutien au développement) dont le bénéfice à court terme est prouvé : des soignants formés observent le comportement du nouveau-né avant et après un soin afin d’établir pour chaque enfant un programme individualisé de soins, en collaboration étroite avec les parents. Objectif : rendre l’enfant prématuré et sa famille acteurs de son développement et l’optimiser.
Enfin, entre 2008 et 2012, Arnaud Legrand et Evelyne Gauvard, attaché et infirmière de recherche clinique, ont mené une étude sur le « cobedding », qui consiste à placer des jumeaux prématurés dans le même incubateur. L’étude comparative entre 15 paires de jumeaux pris en charge de cette façon et 17 pris en charge en incubateurs séparés a permis de constater un réel bénéfice dans le premier cas, avec notamment une durée d’hospitalisation significativement réduite.
Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril
Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.