Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

L’obésité de l’enfant

Auteur /Etablissement :
Les dernières études épidémiologiques le confirment, l'obésité prend de l'ampleur chez les jeunes. La prévention, le dépistage et la prise en charge précoces sont actuellement privilégiés pour que l'enfant ne devienne pas un adulte obèse. Une étude nationale menée entre 1980 et 1996, a mis en évidence l'augmentation constante et rapide de l'obésité. Sur cette période, la pathologie a connu une progression vertigineuse d'environ 149 %, et même de 375 % pour les obésités graves. Dans le Calvados, l'obésité touche 16,4 % des enfants scolarisés en classe de 6e ; des chiffres se situant dans la moyenne nationale.

Les dernières études épidémiologiques le confirment, l’obésité prend de l’ampleur chez les jeunes. La prévention, le dépistage et la prise en charge précoces sont actuellement privilégiés pour que l’enfant ne devienne pas un adulte obèse. Une étude nationale menée entre 1980 et 1996, a mis en évidence l’augmentation constante et rapide de l’obésité. Sur cette période, la pathologie a connu une progression vertigineuse d’environ 149 %, et même de 375 % pour les obésités graves. Dans le Calvados, l’obésité touche 16,4 % des enfants scolarisés en classe de 6e ; des chiffres se situant dans la moyenne nationale.

Affaire de famille
L’obésité est une pathologie multifactorielle liée au mode de vie, à l’alimentation, mais aussi à la génétique. Dans tous les cas, il existe un déséquilibre entre les apports alimentaires -grignotage- et les dépenses énergétiques -pratique sportive insuffisante. Mais, chez l’enfant, son développement est l’expression d’un comportement familial qui dépasse largement la simple notion d’excès calorique. L’obésité ne peut être détachée de l’attitude générale de la famille vis-à-vis de l’alimentation, ni des relations intra-familiales : troubles de la relation parents-enfants, réponses systématiques par la nourriture aux appels de l’enfant… Enfin, les études génétiques montrent que l’hérédité représente 15-40% des causes de l’obésité et que la présence d’un parent obèse multiplie par deux le risque d’obésité chez l’enfant .

Sans attendre
L’enfant obèse est exposé à des complications immédiates : esthétiques, psychologiques, orthopédiques, respiratoires et hormonales. Des lésions artérielles et une résistance à l’insuline apparaissent dès l’enfance. Responsables de problèmes cardiovasculaires et du diabète, elles sont les principaux facteurs de mortalité chez l’adulte. Le risque réel est que l’enfant devienne un adulte obèse, d’autant plus si la surcharge pondérale s’est constituée pendant l’enfance et a persisté à la puberté. Il est donc important de dépister et de prendre en charge précocement l’obésité. Le dépistage repose sur des critères simples : l’évaluation par la mesure clinique de l’Indice de Masse Corporelle (Poids / Taille au carré) et l’existence d’une obésité parentale. La prise en charge est quant à elle, plus complexe. Elle ne peut être que collective et sur le long terme en raison de la multiplicité des facteurs favorisant l’obésité. Elle doit prendre en compte les spécificités de l’enfant qui, en phase de croissance et de développement psychique, a besoin de repères et de limites pour se construire. Elle a pour objectif de valoriser celui-ci pour obtenir la stabilisation de l’IMC, et lui permettre de rejoindre les courbes de poids normales. Elle vise aussi à redonner aux parents leur rôle éducatif.

Modifier des habitudes
Un bilan initial mesure la capacité à l’effort (Dr B. Sesbouë, service de Médecine du Sport), la composition corporelle (J.P. Sabatier, service de Médecine Nucléaire) et la recherche de variations génétiques favorisant le stockage énergétique au détriment des dépenses caloriques . Les enfants sont vus en consultation de Pédiatrie, toutes les 6 semaines par la diététicienne ou le pédiatre. Il n’est pas imposé de régime hypocalorique potentiellement dangereux chez un sujet en croissance. Il s’agit de modifier progressivement le comportement alimentaire de l’enfant et de sa famille. La pratique d’un sport structuré est demandée. Cette reprise d’activité est souvent difficile, une séance hebdomadaire destinée aux adolescents est donc organisée avec le soutien de la Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports et de la Mairie de Caen. Dans le cadre du Programme National Nutrition Santé (PNNS), un projet est réalisé avec le Comité Régional d’Education pour la Santé. Il implique parents, équipes d’enseignants et de restauration scolaire dans une éducation nutritionnelle des enfants dès la maternelle. Enfin, un réseau de prise en charge de l’obésité infantile est en cours de constitution, pour assurer un dépistage scolaire et une meilleure prise en compte du problème par le médecin traitant.

Sur le même sujet

CHU Grenobles Alpes : vers un hôpital vert

Les hôpitaux sont des acteurs non négligeable en termes d’impact sur l’environnement. En effet, le monde de la santé produit 8 % de l’empreinte carbone française. Afin de sensibiliser à la question du développement durable, est organisée chaque année, et dans de nombreux CHU, les semaines du développement durable du 17 septembre au 08 octobre. Retour sur les actions menées au CHU de Grenoble Alpes.

A Montpellier, les maladies auto-immunes ont leur IHU

L’Institut Hospitalo-universitaire Immun4Cure, porté par l’Inserm, le CHU et l’Université de Montpellier, a officiellement été lancé ce mardi 16 septembre. Conçue pour répondre au défi de santé publique que représente l’accroissement des maladies auto-immunes, l’institution naissante souhaite se focaliser sur trois d’entre elles : la polyarthrite rhumatoïde, la sclérodermie et le lupus.

Septembre en Or : un mois dédié aux cancers pédiatriques

En France, près de 1 700 nouveaux cas de cancers chez l’enfant de moins de 15 ans et 800 chez les adolescents de 15 à 18 ans sont diagnostiqués chaque année. Malgré des progrès importants ces dernières années, le cancer reste la deuxième cause de mortalité chez les jeunes, après les accidents de la route. Tout au long du mois de septembre, les CHU se mobilisent pour sensibiliser sur ce sujet.

Cancer de la grossesse : un traitement efficace à 96% dévoilé par les HCL

Après quatre ans d’étude, le Centre national de référence des maladies trophoblastiques
des HCL, basé à l’hôpital Lyon Sud, vient de valider un traitement qui a permis d’éradiquer entièrement les tumeurs de 25 des 26 patientes enceintes suivies dans le cadre d’un essai clinique. Une avancée majeure contre une forme de cancer de la grossesse qui a été présentée lors du congrès annuel de la Société Européenne d’Oncologie Médicale, à Barcelone.