En cette période de confinement, le gouvernement précise les recours possibles, notamment en cas d’hospitalisation du proche aidant. Par ailleurs, des associations publient des conseils pour faciliter la qualité de l’accompagnement.
Comme l’indique le site du gouvernement, chaque Agence régionale de santé (ARS) identifie actuellement, en lien avec les établissements et services gestionnaires, les structures d’accueil temporaire qui pourront accueillir en urgence des personnes en situation de handicap vivant à domicile « dont l’accompagnement ne peut plus être assuré par les services habituels ou dont le proche aidant est hospitalisé ou nécessite du répit ». Les capacités d’ouverture de ces structures d’accueil temporaire pourront être adaptées en fonction du nombre de personnes à accueillir et des ressources disponibles.
Si une personne âgée ou handicapée dont le proche aidant a été hospitalisé pour infection par le Coronavirus doit être accueillie en urgence dans une structure d’accueil temporaire, cette personne sera placée dans une zone de confinement et isolée dans sa chambre jusqu’à nouvel ordre.
Les admissions en structure médico-sociale en internat restent possibles « du fait de l’hospitalisation d’un aidant ou des risques pris à laisser en confinement une personne au domicile de l’aidant qui ne fait plus face à la charge de l’accompagnement » ou suite « au retour après hospitalisation d’un résident, afin de ne pas surcharger l’activité hospitalière, si le retour chez un proche aidant n’est pas envisageable. Dans tous les cas, l’admission ou le retour dans la structure d’un résident doivent s’accompagner d’une période totale de confinement en chambre individuelle de 14 jours, avec surveillance médicale rapprochée à l’entrée et à chaque jour du confinement. »
Continuité de l’accompagnement médico-social
Diverses d’activité « hors les murs » sont par ailleurs mobilisées pour garantir la continuité de l’accompagnement médico-social. "Les équipes qui travaillent habituellement en externat sont autorisées sur le plan réglementaire à intervenir au domicile des personnes, sur des gestes ou des temps où les proches aidants ne peuvent pas prendre le relais. Les équipes des SESSAD, des SAVS, des SAMSAH et des SSIAD sont mobilisées également par les établissements et services pour intervenir prioritairement au domicile des personnes."
Le site du gouvernement précise également qu’une attention est prêtée "à la capacité des familles et des proches aidants à soutenir à court terme et sur la durée la prise en charge de leur proche. Afin d’éviter une rupture de parcours et/ou l’épuisement de l’aidant, les intervenants médico-sociaux au domicile veillent à repérer les facteurs de fragilisation de l’aidant et proposent des temps de répit et/ou l’orientation en accueil temporaire de la personne aidée, en concertation avec chacun."
Conseils pour les aidants de personnes vivant en institution
Les Ephad étant fermés aux visites, l’association France Alzheimer et maladies apparentées demande aux proches aidants de respecter les consignes de confinement, de s’assurer auprès de la direction d’établissement qu’elle dispose des coordonnées du proche à contacter en cas de nécessité et de se renseigner sur les possibilités de maintenir un lien, via des applications Internet, comme Skype ou WhatsApp.
A domicile
L’association France Alzheimer a également listé nombre de conseils utiles lorsque la personne malades vit à domicile :
– Pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer, un état de confusion accru est souvent le premier symptôme d’un problème de santé. Si la personne malade est de plus en plus confuse, contacter votre médecin pour lui demander conseil.
– Les personnes vivant avec la maladie ont besoin de rappels et de pense-bêtes écrits pour se rappeler les conseils d’hygiène importants à appliquer d’un jour à l’autre :
vous pouvez placer des petits messages dans la salle de bains et ailleurs dans la maison pour lui rappeler de se laver les mains avec du savon pendant 20 secondes ; vous pouvez lui montrer comment bien se laver les mains ; les solutions hydro-alcooliques peuvent être une alternative au lavage de mains si la personne vivant avec la maladie ne peut pas utiliser un évier ou se laver les mains facilement.
Les professionnels de l’association France Alzheimer et maladies apparentées rappellent par ailleurs l’importance d’aider la personne vivant avec la maladie à retrouver un sentiment de sécurité, en écoutant ses besoins plutôt qu’en essayant de la raisonner.
Il convient également d’anticiper et de pensez à des solutions temporaires au cas où l’aidant principal tombe malade et ne puisse plus accompagner au quotidien la personne vivant avec la maladie ( identification d’une personne dans la famille ou sollicitation de la personne de confiance).