Les travaux de la nouvelle Maison de la Femme, de la Mère et de l’Enfant (MFME) ont débuté en mars 2003 pour une durée de 31 mois. Aujourd’hui les murs béton sont tous montés, les bâtiments sont couverts et fermés. Reste le montage des cloisons internes, la climatisation, les réseaux, des faux-plafonds, les revêtements de sols? Les deux niveaux de la passerelle reliant la MFME à l’Hôpital P. ZOBDA-QUITMAN sont montés et les ventelles qui assureront sa fermeture bientôt posées. Cependant le calendrier prévisionnel n’a pu être tenu. Différents incidents ont perturbé le chantier et provoqué des retards conséquents. La livraison des bâtiments est donc reportée à fin 2006.
Un chantier confronté aux intempéries mais aussi aux défaillance et retard des entreprises
Des intempéries tout à fait inhabituelles en 2003, 2004 et 2005 ont entraîné plus de 100 journées d’arrêt de travail alors que le planning n’en prévoyait que 30. Il a aussi fallu pallier aux trois dépôts de bilan et résiliation de l’un des marchés de second oeuvre. Enfin, les sociétés ont été confrontées à des problèmes d’approvisionnements, d’organisation sur le chantier, de recrutement de personnel qualifié.
En revanche, les travaux préparatoires pour l’organisation future sont bien avancés
Le Projet Médical a été élaboré dès fin 2003. Le groupe de travail s’est réuni pendant plus d’un an. Il a rencontré les différents acteurs de l’Hôpital Victor FOUCHE et du service de Chirurgie Infantile, (médecins, paramédicaux, sages-femmes, médico-techniques, administratifs), afin de mettre au point une organisation des soins performante. Le projet d’organisation a été validé par la Direction Générale en avril 2005 et présenté à la Direction de l’Agence Régionale d’Hospitalisation dès juin 2005. Les besoins en effectifs médicaux et non médicaux de la MFME ont été détaillés. L’inventaire des équipements médicaux, travail préparatoire avant le transfert de l’Hôpital V. FOUCHE et du service de Chirurgie Infantile vers la MFME, est achevé et les appels d’offres pour remplacer les équipements trop vétustes sont en cours.
Enfin, un groupe de volontaires recherche mécènes et sponsors pour financer une partie de la décoration de la nouvelle maternité.
Avec 12 lits de réanimation néonatale et pédiatrique et autant de soins intensifs, la future Maison de la Femme, de la Mère et de l’Enfant sera la seule maternité de niveau III de la Martinique et à ce titre elle joue un rôle pivot dans le dispositif «Périnatalité». Les mères et les enfants bénéficieront entre autres d’un service spécialisé d’accueil des urgences gynécologiques et pédiatriques, de locaux de consultation étendus, de chambres individuelles en grand nombre, desservies par un bloc opératoire doté de 5 salles d’opération.
Le Conseil d’Administration a visité le chantier le 31 janvier. Cette manifestation a été largement médiatisée. L’objectif étant de permettre aux Martiniquais de découvrir leur future maternité, de l’associer au CHU et de bien la situer dans l’environnement immédiat de l’Hôpital P. ZOBDA-QUITMAN.
Le coût de la maternité, estimé préalablement à 48 millions d’euros a dû être réévalué à 55 millions d’euros afin de prendre en compte les dernières évolutions de la réglementation, et de respecter au mieux les contraintes en matière de sécurité et d’hygiène. Le CHU de Fort-de-France remercie l’ensemble des financeurs qui l’ont soutenu tout au long de cette opération et l’ont rendu possible : L’Europe qui a classé la MFME dans ses « grands projets » et a accepté d’augmenter la subvention FEDER (39,27%), la Région qui a également revalorisé sa participation (8%), mais aussi le Département (6,87%), l’Etat (1,29%) et la Ville de Fort de France (3,71%). La municipalité a également mis à disposition le foncier d’une valeur de 457 347 euros. L’ensemble de ces subventions couvre près de 60% du coût l’opération. Le reste du financement provient de l’emprunt Hôpital 2007 à hauteur de 5,87%, du CHU (34,98%) et de la vente de l’actuelle maternité (13,30%). La participation nette du CHU après mise en service est estimée (21,68%).
D’après un article de Françoise TANIC