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Mutilations sexuelles : la chirurgie réparatrice pour un vagin à nouveau esthétique et une meilleure sensibilité clitoridienne

Bonne nouvelle pour les 53 000 femmes excisées* vivant en France, la chirurgie peut réparer leurs mutilations sexuelles. A l'occasion de la journée internationale contre les mutilations génitales du 6 février, le service de gynécologie du Centre Hospitalier Lyon Sud se réjouit de pouvoir adresser ce message d'espoir aux victimes. L'unité leur propose un dispositif d'accueil et d'accompagnement pluridisciplinaire dans le cadre de l'intervention chirurgicale réparatrice.

Bonne nouvelle pour les 53 000 femmes excisées* vivant en France, la chirurgie peut réparer leurs mutilations sexuelles. A l’occasion de la journée internationale contre les mutilations génitales du 6 février, le service de gynécologie du Centre Hospitalier Lyon Sud se réjouit de pouvoir adresser ce message d’espoir aux victimes. L’unité leur propose un dispositif d’accueil et d’accompagnement pluridisciplinaire dans le cadre de l’intervention chirurgicale réparatrice.

L’idée d’un soutien spécifique aux femmes demandant une réparation chirurgicale a été initiée par l’équipe de gynécologie obstétrique du Centre Hospitalier Intercommunal André Grégoire de Montreuil. Il devenait nécessaire de créer un tel dispositif dans la région Rhône Alpes, deuxième région concernée par la problématique des mutilations sexuelles. L’équipe formée d’un chirurgien gynécologue, d’une psychologue, d’un sexologue et d’une sage-femme, accueille, oriente, prend en charge et accompagne les femmes dans leur démarche en vue d’une éventuelle réparation chirurgicale.

Les mutilations sexuelles ont été classées par l’OMS selon lEUR importance .
La plus fréquemment rencontrée en Afrique de l’Ouest est la section de l’extrémité du clitoris sur un demi centimètre et de la partie antérieure des petites lèvres. La réparation chirurgicale va permettre une restauration esthétique de la partie antérieure de la vulve et une réparation clitoridienne afin que la jeune femme retrouve une sensibilité normale. L’intervention est réalisable en hospitalisation ambulatoire. Mais il faut savoir que la cicatrisation de l’extrémité du clitoris sera plus longue de l’ordre de 10 jours et que le début de l’activité sexuelle peut commencer environ un mois après l’intervention.
Les excisons les plus fréquentes en Afrique de l’Est ( Soudan, Ethiopie…) se caractérisent par un rétrécissement de l’orifice vaginal et se compliquent de déchirures graves lors des premiers rapports et au cours de l’accouchement. Dans ce cas il n’est pas toujours possible de retrouver une sensibilité complète du clitoris mais la restauration d’une vulve et d’un vagin normaux est tout à fait possible au prix d’une intervention un peu plus complexe.

Les mutilations sexuelles représentent une atteinte à l’intégrité corporelle. L’impact de cette atteinte physique sur la vie psychique et sexuelle des femmes associé à l’éventualité d’une opération chirurgicale, est tel qu’il est indispensable de proposer les soins d’une psychologue et d’un sexologue, et ceci dès le début de la démarche. L’équipe travaille en étroite collaboration avec le Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles de la région Rhône-Alpes, (qui avait sollicité le Pr Raudrant, chef de service, pour réfléchir à la mise en place du dispositif à Lyon) et le centre de plannification et d’éducation familiale (C.P.E.F)

Les femmes de la région Rhône-Alpes souhaitant obtenir plus d’information sur ce dispositif, peuvent désormais prendre contact auprès de la sage-femme référente du centre de plannification et d’éducation familiale au 04 26 73 96 26 qui expliquera le déroulement de la prise en charge.

Les mutilations génitales féminines sont définies par l’Organisation Mondiale de la Santé comme des «interventions aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme et/ou toute autre lésion des organes génitaux féminins pratiquée à des fins non thérapeutiques»

D’après une enquête de l’INED, en 2009, l’excision expose les femmes à des problèmes de santé (infections urinaires et gynécologiques) et à des complications au moment de l’accouchement. Une femme excisée sur 10 est gênée au quotidien pour uriner marcher ou porter certains vêtements. Dans le domaine sexuel leur vécu est peu satisfaisant voir douloureux. Un protocole de chirurgie réparatrice offre la possibilité, pour les femmes qui en ressentent le besoin de se faire « réparer ». Plus de la moitié des enquêtées connaissent cette intervention. 5% y ont recours ou sont en cours de démarche et 20% se disent intéressées.

* données de l’Insee 2004 et INED 2009

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