NIDCAP, philosophie de soins centrée sur le nouveau-né et sa famille, fait des émules à Rennes où les équipes du CHU se forment au Programme Néonatal Individualisé d’Evaluation et de Soins de Développement (NIDCAP). Cet enseignement donnera lieu à terme à une certification et engagera l’établissement dans une démarche qualité.
Depuis 2000, une réflexion collégiale de l’ensemble des professionnels concernés sur les pratiques a été menée afin de mettre en place des soins de développement. 6 professionnels (médecin, puéricultrices et psychomotricienne) ont été formés à l’observation des nouveau-nés prématurés à Brest, centre NIDCAP référent.
Les soins de développement prennent en compte les besoins individualisés du nouveau-né et donnent à ses parents un rôle de partenaire de soin. Ils sont au centre des préoccupations des équipes prenant en charge les nouveaux nés.
NIDCAP définit les besoins et capacités des enfants prématurés à recevoir les soins et à les prioriser. Le comportement de l’enfant est un « langage », le soin n’est plus centré sur la tâche mais sur la relation entre le soigné et le soignant. Par exemple, si l’enfant présente des signes de fatigue ou des risques de détresse imminents, le soin en cours ou initialement programmé sera différé. Il sera prodigué à l’enfant quand ce dernier sera plus apte à le recevoir. Cela lui évite la multiplication de moments stressants délétères à son développement mais nécessite une réorganisation des soins dans le temps. Cela favorise ainsi leur maturation neuro-développementale et comportementale de l’enfant en devenir. De plus, l’implication des parents dans cette prise en charge entraîne une meilleure prise en compte des interrelations parents enfant.
L’implantation du NIDCAP est un projet de service commun aux unités de néonatologie prenant en charge les nouveau-nés au CHU de Rennes (Réanimation, Soins Intensifs et Soins Courants). Ce projet est aussi inclus dans la politique de soin du pôle de Pédiatrie. NIDCAP figure parmi les priorités régionales définies par l’ARH.
D’après un article de P Pladys, A de la Pintière, B. Gloria, C. Robert.