Fondé sur les valeurs d’humanité et d’attention à chacun, le projet médical 2011-2016 du CHU de Nîmes vient d’être adopté par les instances. Il répond aux besoins en santé et aux spécificités de la population de la basse vallée du Rhône (Languedoc-Roussillon et Gard), aux exigences de viabilité économique et à la créativité qu’impose son modèle hospitalo-universitaire.
Ainsi, les soins et leur organisation devront relever des défis démographiques hors du commun.
En effet, le Languedoc‐Roussillon et le Gard attendent la plus forte croissance de population au niveau national dans les 20 prochaines années, laquelle sera conjuguée à un vieillissement très marqué, associée souvent à la précarité et la mortalité prématurée (avant 65 ans). Le CHU de Nîmes réaffirme dans son projet sa sensibilité à la vulnérabilité du territoire gardois. Dans le cadre de communautés hospitalières, il est particulièrement soucieux de fédérer le bassin de santé autour du maintien d’une offre de proximité de qualité, en adéquation avec la gradation des soins.
L’accent sera mis sur la coordination étroite des acteurs de santé dans des filières.
– en cancérologie via notamment le projet d’institut public/privé en cancérologie qui centralisera les activités de radiothérapie, médecine nucléaire, imagerie médicale, oncologie médicale, développement des outils de diagnostics (acquisition de deuxième TEP Scan…) et de chirurgie cancérologique, prévue en 2014
– la chirurgie développe ses activités ambulatoires, robotiques, de référence et de recours et crée un pôle de la vision en partenariat avec l’ association pour la réinsertion des aveugles et malvoyants (ARAMAV).
– en gérontologie, le CHU adaptera son offre aux polypathologies liées à la longue vie : dépistage dès l’admission des personnes âgées fragiles, soins spécifiques grand âge dans tous les services notamment pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
– les soins de suite et de réadaptation : le CHU confortera son rôle de référent régional assuré par l’hôpital de rééducation et de réadaptation au Grau du Roi totalement reconstruit en 2012 pour 36 millions d’euros.
– les maladies chroniques. En 2012, le CHU créera une équipe de référence en éducation thérapeutique
Pour limiter les séjours au strict nécessaire, le CHU de Nîmes s’engage à devenir un hôpital de parcours et non plus de séjour en s’appuyant sur le partage de l’information médicale et la télémédecine (téléexpertise auprès des médecins libéraux, exerçant en EHPAD ou dans d’autres hôpitaux ), sur les dispositifs de régulation territoriale et des réseaux de spécialités et sur l’Hospitalisation à domicile. Cette volonté s’appuie sur les projets liés à la Communauté Hospitalière de Territoire qui est au cœur de la réflexion (parcours territoriaux de santé grâce à des filières structurées).
Le projet médical présente 65 projets structurant et mise non seulement sur l’innovation clinique (offre de recours et de référence) mais aussi sur la personnalisation de l’accompagnement, les soins de support, la simplification de l’hospitalisation et l’exigence de qualité.
C’est pour cette raison que la politique qualité pour les cinq années à venir fait partie intégrante du projet médical, en lien avec les nouvelles compétences de la CME.
Recherche clinique et innovation médicale
Cette mission est renforcée par la mise en service d’une plateforme méthodologique composée de professionnels spécialisés : statistiques, biométrie, qui soutiennent les cliniciens chercheurs. L’objectif est de promouvoir plus de 100 projets de recherche chaque année et la promotion d’un modèle spécifique de recherche appliquée fondée sur la valorisation industrielle, et la constitution d’équipes transversales (les départements hospitalo-universitaire).
Enseignement
Deux projets confortent le site nîmois de la faculté de médecine Montpellier/Nîmes : l’enseignement par simulation (supports d’apprentissage virtuels, mannequins informatisés…) et l’école de chirurgie dont la chirurgie robotique et le télé-enseignement. Sur son territoire, le positionnement du CHU de Nîmes au sein du G4 (Nice-Nîmes-Marseille-Montpellier) et la synergie de la recherche et des enseignements avec Montpellier sont réaffirmés.
Les temps forts du projet médical
2011
Achèvement de la 1ère phase de restructuration des blocs opératoires (décembre) : + 11 % de temps de vacations offertes par l’ouverture prolongée des salles et instance de pilotage renforcée
Ouverture de l’Hospitalisation A Domicile (HAD) d’Alès, rattachée au CHU de Nîmes (décembre)
Création du service de Neurochirurgie
2012
Ouverture du nouvel hôpital du Grau du Roi (janvier) et la création de 46 lits de SSR en addictologie
Création d’une équipe de référence d’éducation thérapeutique
Structuration des filières de soins dans le cadre de la Communauté Hospitalière de Territoire (urgences cardiologiques et AVC, polytraumatologie, gérontologie, cancérologie…) et mise en place, dans ce cadre, d’un dispositif de transports infirmiers inter-hospitaliers
Mise en œuvre de la cellule de régulation régionale des Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) et déploiement de Trajectoire (logiciel de régulation)
Création de l’unité de 12 lits de soins palliatifs.
Ouverture du nouveau bâtiment de psychiatrie et création d’une unité de géronto-psychiatrie
2013
Création d’une Maison pour l’Autonomie et l’Intégration des Malades d’Alzheimer (MAIA) en association avec Vivadom et Présence 30
Création d’une école de la chirurgie robotique "
2014
Ouverture de l’institut de cancérologie public/privé du Gard Création d’un centre intégré de chirurgie ambulatoire et d’activité chirurgicale externe lourde
Création du centre intégré de chirurgie ambulatoire et d’activité externe lourde, la médecine interventionnelle
2015
Ouverture d’un Centre Méditerranéen de la Vision en partenariat avec l’ARAMAV