28/05/05 – Paul Castel, Président de la Conférence des Directeurs Généraux de Centres Hospitaliers Universitaires se satisfait de l’ordonnance sur la gouvernance des hôpitaux publics adoptée en Conseil des Ministres mercredi 27 avril ; il tient cependant à rappeler que les vraies difficultés demeurent…
«Ce texte, que nous attendions depuis des mois et qui est en partie issu des propositions que les Directeurs Généraux de CHU avec les Présidents de CME et les Doyens, ont formulé il y a plus de deux ans, va dans le bon sens. Il permettra, en particulier, une plus grande implication des médecins dans un co-pilotage de nos grands établissements, tout en maintenant le rôle très important des Instances et le Directeur Général comme responsable ultime dans les décisions stratégiques.
Ce texte devrait apporter aussi, avec la mise en place des pôles médicaux, un management plus proche du terrain, des besoins des utilisateurs et des patients.
Des décrets ou arrêtés vont devoir préciser les choses, entre autre pour permettre une mise en place d’un intéressement collectif ou individuel, que nous réclamons avec insistance.
Pour autant, les problèmes actuels de l’hôpital public restent posés, en ce qui concerne les difficultés du court et moyen terme :
– incidence du vieillissement de la population sur le fonctionnement des hôpitaux,
– insuffisance de l’organisation de la prise en charge des patients en amont et en aval de l’hospitalisation,
– insuffisance de l’enveloppe budgétaire allouée à l’hôpital public en 2005 malgré les restructurations et efforts de gestion déjà réalisés ou en cours de réalisation par les responsables des CHU : la quasi totalité des CHU ont anticipé cette réforme depuis plusieurs mois. Plusieurs fonctionnent dans le cadre de contrats internes fixant des objectifs médicaux, financiers et qualitatifs aux médecins avec intéressement collectif. Dans le même temps, une politique de réduction des effectifs des services techniques, généraux ou administratifs en direction des services de soins, a été menée et s’amplifie.
– montée en charge de la tarification à l’activité aujourd’hui techniquement inadaptée et posant de très grosses difficultés aux hôpitaux publics ;
– inquiétude quant au financement des ambitieux programmes de modernisation et de restructuration ;
– perturbation du fonctionnement des hôpitaux publics du fait de l’évolution de la démographie médicale et de la réglementation. »